Rendez-vous fatal
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Une BD très dure de Manara
Auteurs italiens Echo des Savanes Manara
Un homme a des dettes importantes et, en attendant d'être remboursé, son créancier envoie un de ses hommes de main violer sa femme à heure fixe. Celle-ci aura beau tenter de lui échapper, cela restera sans succès jusqu'à ce qu'elle puisse enfin laisser parler sa haine et se faire justice.
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Date de parution | Novembre 1996 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Cet album souffre de handicaps touchant une bonne partie de la production de Manara. A savoir qu’il est bâti sur un scénario indigent (j’espère qu’il n’a pas passé trop de temps à l’élaborer !). L’histoire est invraisemblable dans ses grandes lignes, et dans beaucoup de ses détails (jusqu’à la dernière page). Rien n’est crédible. De plus, à part les révélations finales (improbables donc), tout est linéaire et terriblement répétitif. Pour faire simple, nous suivons une femme qui, parce que son mari n’a pas remboursé un mafieux, est violée tous les jours (sodomisée pour être précis) par un homme de main, sans que son mari n’y puisse rien. Et sans que l’on croie une seconde au scénario. Reste le trait réaliste très classique de Manara, clairement le seul point fort de cet album. Son dessin est chouette, mais au service hélas d’une histoire qui l’est moins.
Contrairement à d'autres histoires érotiques de Manara, "Rendez-vous fatal" se démarque d'abord par son sujet qui est inspiré d'un fait divers authentique, et ensuite par son mode opératoire ; en effet, il n'y a rien d'excitant dans ce récit dur et sordide, on est loin de ses autres fables pour adultes et de l'onirisme amusé de Le Déclic ou Le Parfum de l'Invisible, on est carrément dans un scénario cru et très malsain, qui en plus se complait dans des situations complètement invraisemblables. Il n'y a donc rien ici qui soit plaisant à regarder, déjà que je n'ai aucun goût pour la sodomie et les déviances, mais surtout il n'y a pas de variante sexuelle, aucun fantasme qui fait saliver, on a une fille qui se fait violer tous les jours à un rythme régulier, et c'est loin d'être amusant, c'est même très pervers, donc c'est un érotisme qui n'a rien de joyeux. Le seul truc que je peux affirmer, c'est que l'essai est quand même courageux, il fallait oser publier un récit de cette nature à cette époque, je ne sais pas comment ça serait accepté aujourd'hui, mais ça serait sans doute plus difficile, voire même suicidaire ; il n'y avait guère que l'Echo des Savanes qui pouvait prépublier ce récit en 1996. Ma note ne va donc qu'au dessin toujours maîtrisé et esthétique du maestro italien.
Ce récit de Milo Manara est tiré d'un fait divers assez sordide qui a réellement eu lieu. C'est assez effrayant lorsqu'on y pense. Cependant, le monde du fric et de la politique est bien souvent corrompue et par conséquent, ce n'est guère étonnant. A noter que c'est l'un des rares histoires de Manara où il y a un mort. Il y a une dimension tragique qui jusqu'ici faisait défaut à son oeuvre. Je dois bien avouer que c'est un scénario plutôt bien construit. Bien entendu, il s'agit d'un érotisme assez particulier où le rôle de la femme est celui de la victime soumise. C'est un sujet assez brûlant qui est traité sans complexe. Il n'est pas certain que ce titre rencontre une adhésion à cause de cette thématique de domination. Cla attise toujours toutes les tensions et les crispations.
Bon ! Et bien, là, on est loin des meilleures productions érotiques de Manara. Le problème ne vient pas du trait, toujours élégant, de l’artiste italien, même si, au fil des albums, on a quand même le sentiment de se retrouver toujours face à la même héroïne (enfin, face … ici, on a plutôt droit au côté pile …) Pas de problème non plus, côté scénario. Celui-ci n’est pas terrible du tout et ne sert que de prétexte pour un assemblage de séquences érotiques, à l’instar de bien d’autres productions de l’artiste. Rien de changé, donc. Par contre, contrairement à ses habitudes, Manara ne nous propose qu’un seul type de fantasme, répété lors de toutes les séquences. De plus (pas de bol pour moi), l’idée de la fille qui se fait violer (et sodomiser, de surcroit) sans en retirer aucun plaisir est loin de faire partie de celles qui me plaisent ou m'excitent. Au contraire ... Résultat : j’ai tourné les pages de cet album avec ennui …
Bon certes, cette BD essaye d’exciter avec des scènes de viol, ce qui est quand même dérangeant… Mais quitte à choquer, je dois quand même dire que ça m’a plu… J’ai passé un bon moment de lecture, le scénario n’est pas le plus ridicule que j’ai lu dans le genre, et le dessin est superbe, Manara oblige. Pas la BD du siècle, forcement, mais je pense que les fans de l’auteur devraient apprécier.
Toujours dans la même lignée que les précédentes BDs érotiques de Manara : des personnages idiots, des situations invraisemblables, etc. Mais en plus, ici, à moins que vous ne fantasmiez sur le viol par sodomie, je vois difficilement l'attrait de cette BD. Comme petite histoire sordide, à la rigueur, ça irait, mais s'étaler toute une BD là dessus et surtout finir par un comble du ridicule, pfff... Je ne sais pas... Y en a peut-être qui aiment, mais pas moi.
Ca peut surprendre venant de moi, mais je trouve cette BD vraiment border line. Je n'accuse pas Manara de faire l'apologie du viol (sa fin ne laisse pas vraiment de doute), je ne lui reproche même pas de parler du sujet (tel Gaspard Noé dans "Irréversible") mais je suis surpris qu'il fasse une BD entière autour du fantasme de la femme violée, de manière assez hard en plus. Que ceux qui voient en Manara le prince de l'érotisme soft détournent leur regard, c'est une BD très différente de sa production habituelle. Une fois cette remarque émise, on ne peut que constater que les dessins sont toujours impec et qu'il va au bout de son expérience, même si celle-ci apparait limite.
Moui, je ne suis que très moyennement d'accord avec Don Lope au sujet de la violence de cet album. Ok, ça reste du viol, et je ne veux certainement pas banaliser ce sujet, mais ce n'est pas mis en scène d'une manière "trop glauque" (pour un viol). La plus grande faiblesse de cette bd est, selon moi, son scénario qui est plus insipide qu'autre chose. Une bd érotique devrait nous éveiller un peu les sens, mais là, nan, rien. Heureusement que le dessin de Manara est là pour rendre la lecture pas trop désagréable...
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