Clyde Fans (Le Commis voyageur)
Angoulême 2020 : Prix spécial du jury L'action se déroule dans un immeuble de Toronto, dans les années 1950, et dans les années 1970, au moment où l'entreprise fait faillite. Le récit mélange le parcours familial des frères Matchcard, abandonnés par leur père lorsqu'ils étaient enfants et dont la mère est sur le point de décéder, ainsi que le déclin de leur entreprise de ventilateurs devant l'avènement de l'air conditionné.
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1997, un vieil homme raconte son histoire de vendeur de ventilateur. Une histoire de famille ... Son père commence l'aventure et crée sa propre marque de ventilateur. Il a 2 fils : abraham, "abe", et Simon. Il donne sa chance à Abe, qui commence alors sa carriere de VRP. 1957, voici l'histoire de Simon et de sa première expérience de vente ...
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Date de parution | Août 2003 |
Statut histoire | Série terminée (Série terminée dans l'intégrale uniquement) 1 tome paru |
Les avis
J'ai quelques remords à donner une note aussi basse à ce roman graphique qui a visiblement enchanté certains amateurs de ce genre de récit, mais je me suis rarement autant ennuyé à la lecture d'une BD. J'ai lu l'intégrale Clyde Fans. Dans son coffret épais, c'est un bel objet éditorial. C'est aussi un beau pavé de presque 500 pages, même si le format de l'album est assez réduit. Je croyais que c'était un ouvrage inédit avant de reconnaître l'histoire du Commis voyageur que je n'avais certes pas lue mais dont j'avais déjà vu la couverture. Ce premier album de 148 pages est ainsi intégré et sans doute retravaillé dans cette grosse intégrale qui la complète par plus de 300 pages supplémentaires. Le graphisme de Seth y fait preuve d'une vraie élégance, avec une narration qui prend ses aises et offre de longs moments de contemplation et de silences pour bien poser son ambiance. Sur la forme, je n'ai donc aucun reproche à formuler bien au contraire. Clyde Fans, c'est une petite saga familiale. Celle de deux frères, Abraham et Simon Matchcard, dont la vie tourne autour de la société de fabrication et de vente de ventilateurs fondée par leur père en 1937 et qu'ils vont gérer pendant plus de 40 ans. Ce sera surtout le cas d'Abraham en tout cas, puisque c'est lui le plus expansif et dynamique des deux, lui aussi qui aura de vraies compétences de vendeur, plus que de gestionnaire à vrai dire. Simon, à l'inverse, est complètement replié sur lui-même, sujet même à quelques crises d'angoisse voire de démence. Leur récit, c'est celui de deux frères abandonnés par leur père, devant s'occuper d'une mère elle-même sujette à la démence et d'une entreprise sur le déclin. C'est aussi celui du temps qui passe, de la solitude, de la désuétude... et donc de l'ennui. L'album s'entame par le très long monologue d'Abraham qui, en 1997, revient sur son passé de vendeur et sur le bref moment de gloire de son entreprise, et nous présente aussi son petit frère Simon. Arrivé au bout de 50 pages de ce monologue, j'ai commencé à regarder plus loin dans l'album pour voir si ça allait continuer longtemps comme ça. Arrivé au bout de 100 pages, je n'en pouvais plus. J'ai cru que ça allait s'améliorer avec le second chapitre racontant l'expérience ratée de vendeur de Simon, mais là encore j'ai trouvé ça d'un ennui profond. Plus les chapitres avançaient plus je me suis mis à les lire rapidement, à la recherche de quelque chose qui allait m'intéresser enfin un peu ou me faire ressentir pour de bon où l'auteur voulait en venir. Mais ce fut de pire en pire pour moi, avec une accumulation de sujets qui ne me parlent strictement pas, parsemés en outre de passages hallucinatoires ou semi-oniriques mais aussi de comportements malades d'un Simon qui croit que les objets lui parlent et qui s'enferme dans ses obsessions. Et aussi d'un Abraham vraiment peu attachant. Je n'ai pris strictement aucun plaisir à lire l'histoire de ces deux frères, de leur psychologie, du temps qui passe et de leur désuétude. Je ne suis à la base pas vraiment amateur de romans graphiques façon film d'auteur, et celui-là est pour moi une caricature du genre et donc un vrai calvaire à la lecture.
Après la lecture du premier tome. (qui semble bien parti pour rester le seul...) Seth démontre des qualités de narration hors normes dans cette BD. Avec les mémoires d'un commercial à la retraite, il arrive à faire une longue et belle histoire. Le récit s'articule sur deux parties distinctes. La première retrace toute la carrière du personnage principal. La seconde revient plus précisément sur ses premières expériences dans une petite ville de passage, en tant que commercial. C'est plaisant à lire, instructif et intelligent. Les raisonnements sont propres et bien amenés. Le dessin bichromique est très classique avec son trait gras et assuré. C'est expressif et fonctionnel. J'aurais aimé connaitre la suite même si cette histoire n'a que peu d'intérêt réel et que l'on oublie vite son contenu. J'ai surtout découvert un auteur qui semble pétri de talent, il ne me reste qu'à trouver ses autres productions.
Voilà une des bd les plus ennuyantes que j'ai lues. La première partie montre un vieux se promenant dans une ville puis chez lui en parlant de techniques de vente et de sa vie de représentant. C'est lent. Il ne se passe rien et je m'ennuie vachement. Et ça dure 77 pages ! J'étais très content d'arriver à la deuxième partie. Je me disais 'Enfin, de l'action!'. Eh ben non. Il ne se passe rien, enfin, oui, mais c'est ennuyant. C'est l'histoire de Simon, le frère du vieux du début. Il n'a pas confiance en lui et il est nul pour la vente car pas assez féroce. Et y a l'ombre de son frère qui semble le prendre pour un bon à rien. Il aurait pu être un personnage attachant, mais il m'a plutôt fait bailler. Cette lecture m'a déçu. Je m'attendais à autre chose. Et puis le dessin est moche. Je n'aime pas se genre de graphique.
Voilà une bd qui m'a fortement déçu. A aucun moment, je n'ai été interpellé par le récit, j'ai trouvé le scénario d'un ennui profond. Le premier chapitre met en scène un vieil homme qui nous raconte les différentes techniques de vente à connaître quand on est représentant de commerce, spécialisé dans les ventilateurs. A ce moment là, j'ai eu envie à plusieurs reprises de fermer le bouquin tellement je m'ennuyais. Après réflexion, j'ai pris patience jusqu'au deuxième chapitre qui me semblait plus intéressant. Je dois reconnaître que celui-ci est, en effet, un peu plus attrayant, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai mis deux étoiles. Néanmoins, après avoir fermé l'album, mon intérêt pour ce que je venais de lire n'avait guère beaucoup évolué. Ce one-shot est ma première déception dans la collection Ecriture, j'espère que cela sera la dernière car j'aime beaucoup ce label.
... Les principales choses que j'ai ressenties à la lecture, c'est de l'ennui, du malaise et de la pitié. Inutile de dire que des sentiments si peu positifs me donnent plutôt une mauvaise opinion sur cet album. La première partie est un long monologue. Abe se promène dans son immense maison/magasin en racontant l'histoire de sa vie de vendeur et en se livrant à ses occupations quotidiennes et machinales. Et cette façon de faire est à la fois intéressante et ennuyeuse. Intéressante parce que l'idée et la mise en scène sont bonnes, que ce monologue est très réaliste et assez excellent, tant dans sa forme (= le texte) que dans son contenu. Ca n'en reste pas moins le monologue d'un vieil homme solitaire qui se ballade tristement dans sa grande maison désespérément vide. Vous je sais pas, mais moi ça me foutrait plutôt le cafard. Sur cette base, intéressante mais assez morne, se greffe la deuxième histoire, celle de Simon, le frère d'Abe, apprenti commis voyageur vraiment, mais alors vraiment pas fait pour ce métier. On le voit solitaire, complexé, incapable de parler aux gens, à un point qui relève vraiment de la pathologie. C'est tellement... triste, glauque, désespérant, qu'on en vient à regretter le ton du premier chapitre. Alors voilà. Cet album a des qualités indéniables. En particulier, il traite, évoque et suscite de façon remarquable une ambiance et des sentiments forts. Mais du point de vue du ressenti, il est assez oppressant et plutôt glauque. A lire quand vous avez trop la pêche, pour vous calmer.
LIVRE PREMIER J'ai été d'abord surpris par le graphisme, faussement simpliste, presque noir et blanc, si ce n'est les différents dégradés bleus, qui rajoute encore plus d'intimité aux dessins. Mais c'est surtout la façon de narrer la vie de Abe qui m'a le plus dérouté, et je me suis plutôt ennuyé par moment. Pour finir, on a l'impression que Seth, à travers le récit de Abe, essaie de nous "vendre" le livre second, qui traite de son frère Simon. LIVRE SECOND Le second récit me convient beaucoup mieux. Simon est aussi à l'aise pour vendre des ventilateurs que Bruno Masure en poésie. Tout cela est conté avec beaucoup de finesse et de sensibilité. Ca en est émouvant. La morale pourrait en être "connais toi toi-même". Seth s'amuse ici à un petit jeu d'inversion: l'extraverti face à lui-même, l'introverti face au monde. Globalement, c'est très bien réalisé, c'est indéniable. Je regrette cependant certaines lenteurs, surtout dans la première partie.
Double baptême en ce qui me concerne avec cet album : première lecture d'un album de Seth et première lecture d'un album de la collection "Ecritures" de Casterman. Je précise ce point car sans même parler de son contenu, ces livres sont superbes, sobres et joyeux à la fois, doux et revêches en même temps, de superbes objets vraiment. Le commis voyageur, acte I, scène I : Un vieil homme se lève et le lecteur le suit toute la journée en l'écoutant raconter des souvenirs vieux de plus de quarante ans. Au milieu de ce monologue, les commentaires sur l'art de bien vendre ne cessent de fuser. Lorsqu'une telle scène s'étend sur plus de soixante pages, il est plus que facile de tomber dans l'ennui et le désintérêt le plus total. Mais Seth parvient à éviter cet écueil de bien belle manière. En adoptant un ton intimiste mais jamais précieux, il emmène lentement le lecteur dans un état contemplatif rempli de sérénité. C'est un vieil homme qui parle, on le voit se lever, s'habiller, monter et descendre ses escaliers, manger, et même nu lorsqu'il va se laver. Jamais il n'arrête de nous parler, et on se sent de la famille, étrangement intime en fait. C'est vraiment fort comme sentiment ce que Seth parvient à faire passer sans l'air d'y toucher. Les dessins participent grandement à cet effet avec des nuances de bleu pâle toujours douces, et des touches légères de gris, de blanc et de noir. C'est fin, pas révolutionnaire mais superbement maîtrisé et surtout, ce type de trait s'adapte vraiment bien au propos de l'auteur. Le commis voyageur, acte I, scène II : Dans la deuxième partie de ce premier tome, le lecteur fait connaissance avec Simon dont le vieil homme nous a déjà parlé dans la première scène… Simon le commis voyageur par intermittence, qui doit vendre des ventilateurs malgré ses difficultés de communication… Ce personnage est un véritable personnage de fiction, plein d'attraits et de ces petits défauts qui font la grandeur des anti-héros. En jouant avec les relations et les rencontres de Simon, Seth s'amuse à le faire dériver vers les limites de l'humanité, vers les confins obscurs de ce masque que nous portons tous jour après jour. La place de l'individu dans la société est en effet à ce prix et toujours avec ce ton mesuré mais qui fait mouche, Seth signe ici un premier tome très touchant.
Premier opus de cette série, et Seth donne le ton : intimiste, très intimiste et ce n'est pas pour me déplaire. Il commence par l'histoire de Abe. Un vieillard pris dans son intimité. Une sorte de dialogue interne tout en faisant les tâches quotidiennes : se lever, petit-dejeuner, se laver, prendre son journal, faire le ménage, etc... Les techniques de ventes sont passées au crible et n'auront plus de secret pour vous ! Mais à travers ces histoires de vente, on découvre l'homme, sa personne, sa façon d'être. Son attachement à son produit (les ventilateurs) se réfère à son attachement à sa famille. Je sais, c'est un peu simpliste comme raccourci, mais bon ... La deuxième histoire est celle de son frère, Simon. Solitaire, introverti, timide maladif. Abe l'envoie effectuer sa première mission de vente, mais il n'est vraiment pas fait pour cela ... Une illustration simple, une ambiance feutrée avec des dégradés de bleu et de gris. Elle colle parfaitement dans cet esprit intimiste où l'auteur nous plonge dès les premières pages. La fin est assez brutale, il en résulte une certaine frustration et une réelle interrogation sur : "où veut nous emmener l'auteur?" Bref, un premier opus excellemment bien construit qui laisse présager d'une suite du même ordre.
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