Harmattan, le vent des fous
L'Harmattan, vent soufflant sur l'ouest-africain, est réputé pour faire germer la folie dans l'esprit des gens, une folie née de l'ambition...
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L'Harmattan, vent soufflant sur l'ouest-africain, est réputé pour faire germer la folie dans l'esprit des gens, une folie née de l'ambition... Qui donc, de ces trois hommes, resistera à la tentation de mettre la main sur un antique trésor familliale, resté trop longtemps caché ? Seront-ils alors capables d'apprécier la valeur de leurs découvertes ? Une ballade africaine comme seul Cailleaux sait les faire. (source : Treize Etrange) Dans un New-York proche de nous, un jeune homme blanc apparemment fortuné, très bon chic bon genre et un noir sans le sou mais plein de rêves, se rencontrent sur un banc public. Le noir lui confie une légende familiale, que son ancêtre a été emmené en esclavage au 16ème siècle, et qu’il a laissé un trésor en Afrique, caché dans une montage, attendant patiemment le retour d’un de ses descendants. Le blanc le croit, et c’est le début d’une aventure qui va peut-être se compliquer un peu.
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Date de parution | Février 1998 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai lu version Dargaud, probablement dans un format légèrement plus grand que la réédition de Treize Etrange. Mais j’imagine que le dessin devait quand même passer en plus petit format. En effet, il est assez simple, peu détaillé (remarque valable pour les personnages et les décors). En tout cas il est fluide et agréable. L’histoire est assez légère – dans tous les sens du terme, tant on suit cette « chasse au trésor » en s’attachant plus aux personnages qu’à l’intrigue elle-même. Ma lecture a été rapide, pas désagréable, mais sans que je m’y sois attaché outre mesure. A emprunter à l’occasion, mais je pense que je n’y reviendrai pas. Note réelle 2,5/5.
C’est actuellement le récit que j’ai le moins aimé de tous les albums de Christian Cailleaux que j’ai pu lire. C’est son scénario qui en est la cause, je n’ai pas été du tout convaincu par l’engagement du personnage principal prénommé Terry en faveur d’une hypothétique chasse au trésor proposée par Sam, un protagoniste de race noire. Déjà que je ne suis pas du tout du tout superstitieux, alors quand l’auteur nomme l’« Harmattan », un vent du Sahara qui rend fous les hommes pour justifier la réaction du héros, j’hallucine ! Si le lecteur accepte ce postulat (ce qui n’est pas mon cas), je pense qu’il passera un bon moment de lecture. J’avoue que l’ensemble m’est apparu tout de même assez sympa à feuilleter car les personnages sont attachants. Reste qu’il faut aussi accepter (encore !) une séquence de tuerie assez surréaliste d’un des proches de Sam : ça fait beaucoup non ? Par conséquent, je n’ai pas apprécié ce scénario ! Par contre, au niveau du dessin, j’aime le coup de patte de Christian Cailleaux. J’aime bien cette mise en couleurs en grisé qui met en valeur le trait de cet auteur. Du côté du découpage, je n’ai pas grand-chose à reprocher à Christian Cailleaux, ça se lit bien, c’est fluide et la mise en page aérée se prête bien –à mon avis- à l’édition « format de poche » que je tiens entre mes mains. Il faut aimer lire des récits où l’irrationnel est présent (même un tout petit peu) pour accepter ce scénario de Christian Cailleaux sinon « Harmattan – Le vent des fous » vous décevra malgré un dessin –à mon avis- très agréable à contempler. Si vous voulez découvrir une bd de cet auteur, allez plutôt jeter un coup d’œil sur « Le Troisième thé » dont j’avais apprécié son ambiance se passant en Afrique.
A ce jour, c'est le récit que j'apprécie le plus de Cailleaux après avoir essayé à la lecture Le Café du Voyageur et Le Troisième thé. J'ai la réelle impression de lire comme une espèce de synthèse de ces deux dernières oeuvres. En effet, la première partie se passe à New-York avec presque le même personnage qu'on dirait un clone. La seconde partie nous entraîne sur les traces d'un trésor dans l'Afrique Noire. Les personnages sont sympathiques. La lisibilité semble parfaite puisqu'on comprend toute l'histoire. On se laissera porter par le vent en espérant ne pas croiser le Harmattan au risque de se retrouver dans un asile ou pire encore...
Un album de Christian Cailleaux est toujours un réel plaisir. Il nous fait souvent voyager sous des cieux plus cléments et franchement, on ne s'en plaindra pas. Une fois de plus, l'auteur nous propose un récit délicat et plein de saveurs. "Harmattan" est avant tout l'histoire d'une rencontre entre deux hommes que tout oppose. Le premier, Samuel, est un noir issu de la banlieue new-yorkaise, et le second est un riche dandy. Ils vont se lier d'amitié et se mettre en quête d'un trésor, ce qui ne se fera pas sans peine. Cet album est très agréable et on suit les personnages avec beaucoup de plaisir . En règle générale, je trouve le graphisme de cet auteur assez réussi. La particularité de Cailleaux est qu'il travaille avec deux techniques de dessin différentes. La première est plus caricaturale (Les Imposteurs), et la seconde est, comme dans ce cas-ci, beaucoup plus en rondeur. Les visages des personnages sont très sympathiques et les paysages d'arrière-plan sont à la fois discrets et bien présents. Je pense que cela reflète bien l'état d'esprit du dessinateur. Un album à lire sans hésitation.
Cailleaux, pour moi, c'est d'abord l'auteur du merveilleux "Le troisième thé", une fable initiatique au parfum suave et mélancolique, un de mes gros coups de coeur de l'année dernière. C'est donc avec enthousiasme que j'ai accueilli la réédition d'une de ses œuvres antérieures, auparavant éditée chez Dargaud dans la collection Roman bd. Première constatation, le dessin est quelque peu différent, mois rugueux, plus « clean » et plus « ligne claire » que dans « le troisième thé ». Une atmosphère bien proprette s'en dégage, une élégance très particulière qui doit beaucoup aux dégradés de gris à l'aquarelle. Ca laisse rêveur. L'histoire? D'emblée sympathique mais beaucoup moins aboutie, je trouve, que celle de « Le troisième thé ». On y retrouve cette simplicité, cette légèreté de ton... Et aussi une certaine liberté narrative, liberté de ne pas se sentir obligé de donner dans le suspense ou l’action, ni dans le spectaculaire. Seulement ici, cela ne fonctionne pas encore aussi bien que dans « Le troisième Thé ». On sent l'auteur encore hésitant, pas encore assez sûr de lui quant à certains de ses choix narratifs. Il se sent donc obligé d'inclure dans cet album un peu d'action, un peu de suspense... Résultat : il y en a plus que dans "Le troisième thé", et pourtant, on a la sensation étrange qu'il s'y passe moins de choses. Peut-être parce que l'auteur ne maîtrisait pas encore réellement, à l’époque, la densité de ses personnages et leurs motivations inconscientes. Quoiqu’il en soit, cet album est à lire, et à acheter, après avoir lu et apprécié « Le troisième thé ».
Alala. Parfois on ne devrait pas ouvrir un livre pris par hasard… mais bon, la couverture et l’aspect de celui-ci étaient séduisants, alors forcément ça donne envie de l’ouvrir… et évidemment, quand la première page est d’une beauté qui vous laisse pantois, quand la deuxième l’est tout autant et présente un magnifique contraste, on se laisse tenter. Et oui, superbe, cet album l’est. Le dessin de Cailleaux est d’une pureté, d’une finesse et d’une beauté vraiment touchante par moments. En plus le bonhomme sait ce qu’il fait en jouant brillamment sur les contrastes : un personnage blanc, un noir ; un décor clair, un décor sombre… Plus poussé, ç’aurait été une merveille. Comme si cela ne suffisait pas, certains de ces décors sont époustouflants, esquissé comme avec un souffle. L’histoire est certes prometteuse, mais on s’aperçoit vite que malgré les tours et détours elle ne sera pas très aventureuse. Pas grave, même si certains personnages sont moins réussis que d’autres, l’intrigue se multiplie, bifurque, et on est pris dedans… jusqu’à la deuxième partie. Eh oui, parfois il ne devrait pas y avoir de deuxième partie… on risque de faire mentir les promesses de la première, de ne plus trop savoir où aller, de manquer d’inspiration et même de faire une fin décevante et convenue… A moins peut-être que ces promesses n’aient été qu’une illusion ? Bref, lire cet album, oui, l’acheter je ne sais pas. Il est certes superbe par bien des aspects, mais laisse tout de même un fort goût d’inachevé.
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