Gen d'Hiroshima (Hadashi no Gen)
2004 : Prix Tournesol pour le tome 2. Hiroshima, 1945. Le quotidien d'une famille japonaise dans la guerre.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Après l'apocalypse... Autobiographie Gekiga Le Japon historique Les petits éditeurs indépendants Manga : avant 1995, la préhistoire Prix Tournesol Shueisha [Seconde Guerre mondiale] La Guerre du Pacifique et le conflit sino-japonais
Hiroshima, 1945. Nous suivons l'histoire de Gen, un adolescent d'une dizaine d'année, et de sa famille, dans le quotidien de la guerre. Son père est pacifiste. Et dans un Japon entièrement dévoué à la "Nation", C'est extrêmement mal perçu par les voisins, les autorités, etc... Il est considéré comme un traître, sa famille aussi... La famille va connaître la famine, l'humiliation, le mépris, les coups, dans un quotidien déjà pas réjouissant...
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Date de parution | Avril 1983 |
Statut histoire | Série terminée 10 tomes parus |
Les avis
Je n'ai pas mis culte en note par rapport à la règle des commentaires, mais pour moi, elle l'est ! Certes, le dessin des années 70 est un peu désuet mais aucunement gênant. De plus, il nous plonge involontairement dans le passé du dessin de manga, ce que j'ai trouvé plutôt agréable. Historiquement passionnant et sinistre, une plongée dans le quotidien de l'après bombe à Hiroshima. Une histoire terrible qui m'a fait verser plusieurs fois des larmes devant cette monstruosité qu'est une bombe atomique. Aucune autre BD ne m'a fait cet effet. Et malgré toute cette horreur, c'est l'optimisme de Gen (l'auteur) qui domine le récit. La parabole du blé que lui comptait son père germe et mûrit en lui tout au long de ces cruelles épreuves. Une histoire émouvante pour une leçon de vie admirable (je vous le disais en introduction:culte pour moi ! ;) )
Enfin un manga qui en a dans le pantalon! C'est un manga paru au japon dans les années 70 qui met en scène le parcours de jeunes gens dépossédés par les bombardements nucléaires de 45 de leurs familles et parfois de leurs maisons ou de leur santé. Ce n'est pas larmoyant, (genre Sans Famille), ce qui est mis en scène, c'est la révolte contre la guerre et le modèle militariste encore en activité longtemps après la guerre et malgré le désastre flagrant. Comme si l'auteur souhaitait mettre sous le nez des décideurs leur incurie et leur aveuglement, mais aussi le démontrer à la jeune génération pour qu'elle ne reproduise pas ce modèle. Les personnages sont attachants même si le filtre manga tend à exagérer leurs réactions jusqu'à la caricature, par la répétition, les nez qui coulent, et une place très lancinante des chansons populaires et de leur rôle consolateur, ou au contraire va-t-en guerre. Orphelins, cancéreux, abandonnés en tous genre, ils travaillent dur et s'entraident rageusement en rêvant de changer le monde. La forme aussi est intéressante. Les visages ont une stylisation peu courante, et je me demande si elle n'a pas quelque chose de médiéval par moment, mais mâtinée de l'esthétique soixante-huitarde. Jupes plissées longues et pattes d'ef, cheveux longs et nez proéminents, cils et sourcils très marqués. Et à noter aussi: une élégance particulière dans la coupe des chaussures. Bref c'est plein de vigueur et de pertinence. Je vous le recommande chaudement.
Une série intéressante sur le plan historique (et en plus plusieurs éléments sont autobiographiques). Le point fort de la série est comment l'auteur montre comment était le Japon avant et après le lancement des deux bombes atomiques. L'auteur ne fait pas de concession et critique autant les Japonais que les Américains. Je suis d'ailleurs très surpris de voir qu'il parle de l'empereur du Japon car j'avais lu quelque part que vu que l'empereur était toujours sacré aux yeux des Japonais, on ne le critique pas et on ne le montre pas dans des œuvres de fiction. Je me demande si l'auteur a eu des problèmes à cause de ça. Toutefois, malgré ses qualités je dois dire que à plusieurs reprises j'ai ressenti un peu de relâchement lorsque j'ai lu cette série. Certains passages sont beaucoup moins intéressants et l'auteur a un peu trop tendance à se répéter (il y a combien de fois que Gen dit que les Américains qui ont lâché la bombe et que les Japonais qui ont voulu la guerre sont des salauds?). Le dessin n'est pas mauvais, mais je n'aime pas du tout la tête de Gen.
Après lecture de l'intégrale, cette série fait tout bonnement partie des mangas qu'il faut avoir lu et même des BD qu'il faut avoir parcouru. Certes, il existe des scories, principalement celles à mes yeux propres aux mangas, mais en regard de l'importance de cette oeuvre autobiographique, c'est de bien peu d'importance. A la lecture du premier tome, ce qui saute aux yeux de prime abord, c'est ce dessin imparfait mais surtout "enfantin" et rigolard. Et au fil des pages, il se détache du fond, de ce Japon en (fin de) guerre, de la famine et des privations que cela implique. Il est aussi très révélateur de la mentalité nippone de cette époque, avec des divergences culturelles qui peuvent être profondes (maltraitance, humiliations, rapports à la punition...). Une fois cet aspect (malgré tout important pour bien comprendre l'environnement) passé, on suit avec plaisir cette famille "pacifiste" dans un exercice de survie incroyable tout en essayant de conserver son humanité. La fin du premier volume dévoile la bombe, les premières horreurs. Puis, au fil des tomes, nous allons suivre cette "aventure" de Gen, alias l'auteur, qui nous retranscrit une dizaine d'années post-apocalyptiques passant de l'impérialisme "impérial" (oui je sais faut oser) à l'américain, de l'évolution lente des mentalités etc... Le dessin est imparfait, je l'ai dit, mais sur la durée il n'est pas un obstacle et permet rapidement une lecture claire et dynamique. Surtout, il n'épargne jamais le lecteur quandil faut monter l'immontrable. Tout bon pour moi d ce côté là, sachant que déjà je ne suis pas forcément fan du dessin manga. Une oeuvre de mémoire, à l'instar de Maus, qui grandit véritablement le 9e art.
Voici l'histoire d'un enfant comme tout le monde qui soufre de la guerre. Les 5 premiers tomes sont excellents. Dans le premier, on nous raconte la vie de Gen avec sa famille dans la ville d'Hiroshima, cela se passe pendant la 2nde guerre mondiale et la famille de Gen est pacifiste, ce qui est contre l'avis culturel japonais à cette époque. Puis la bombe A tombe et dans les autres tomes, nous suivons les pérégrination de Gen, pour survivre à la guerre. Les 5 derniers tomes sont moins marquants, même si ils sont intéressants, je ne les ai lus que pour finir la série. Le dessin ne m'a pas forcément gêné même si les personnage ont une fâcheuse tendance à se ressembler. Apparemment c'est un des premiers mangas qui est arrivé en France. Ce manga est à lire.
Cela fait un moment que je voulais lire ce manga dont le sujet avait l'air trés interessant. Je sors de ces 10 tomes un peu déçu. La lecture a été assez fastidieuse. Déjà, le dessin n'est pas super et a mal vieilli je trouve. Au niveau de l'histoire, c'est extrêmement lourd parfois, mais bon avec un sujet sur des survivants de la bombe, est ce qu'on peut s'attendre à autre chose, je ne pense pas. Ce qui m'a un peu gêné c'est que l'on passe de scènes très (voire trop) larmoyantes à des séquences plutôt comiques, avec un dessin assez enfantin parfois. Du coup, on ne sait pas trop sur quel pied danser! Et pourtant, les personnages principaux sont attachants et on veut savoir ce qui va leur arriver. Au niveau de la BD, si vous n'accrochez pas sur les 2 premiers tomes, ce n'est pas la peine d'aller plus loin.
Me voilà arrivé au terme des dix tomes qui composent la série… et la seule chose dont je suis sûr c’est que la rédaction d’un avis va être compliquée et l’attribution d’une note un dilemme. S’inspirant de son enfance Nakasuwa nous dresse le portrait d’une société que le personnage principal découvre avec ses yeux d’enfant. Au cours des 2000 planches qui composent l’œuvre on assiste ainsi à la montée de l’insécurité, aux difficultés rencontrées par les plus pauvres face à un pouvoir d’achat au plus bas, à la montée du racisme, aux revirements d’opportunistes, à un impérialisme américain omniprésent, etc. Ah oui, petit détail qui a quand même son importance, l’histoire ne se déroule pas sur le plateau du Larzac mais dans une des principales villes du Japon entre 1945 et 1955. Hiroshima je crois… Le premier volume pose le décor. Une famille soudée, un brin fleur bleue, avec à sa tête un patriarche pacifique ce qui visiblement n’est pas très répandu dans le Japon de 1945. Et le 6 août Engola Gay survole la ville… Reste donc neuf tomes qui expriment les difficultés de l’après champignon : la bombe continue de se rappeler aux « bons » souvenirs des habitants tout au long du récit ; le vainqueur américain s’installe, la crise et la violence aussi. C’est d’ailleurs là que réside l’essentiel de l’œuvre. Si le contexte post-atomique est à l’évidence un élément majeur du récit c’est bel et bien la dureté du monde qui entoure Gen qui frappe le lecteur. Sa vision, celle d’un enfant puis d’un adolescent, est bien sûr très manichéenne (trop peut-être) mais cela impose une lecture très sentimentale qui suscite immédiatement l’intérêt du lecteur. D’ailleurs si vous ne relevez aucun attachement particulier après deux tomes il n’est sans doute pas utile de continuer la lecture. Dans le cas contraire plongez vite ! Parlons maintenant du dessin… Je vois que nombreux sont ceux à regretter le trait infantile qui porte le récit. Je me permettrai toutefois d’apporter un bémol à ces critiques. D’abord parce qu’il est nécessaire de resituer l’œuvre dans son époque. Sur ce point je sais que les trentenaires qui ont eu pour nounou une blonde à grand nez affublée de chaussettes rouges et jaunes à petits pois me comprennent. Ceci explique en partie le caractère caricatural de certaines expressions : les pleurs, les coups, etc. En second lieu je trouve que le trait « colle » à la vision d’un enfant et qu’un dessin plus réaliste aurait imposé une vision beaucoup trop dure notamment lors des descriptions relatives à la décomposition des corps due aux retombées de la bombe (no comment). Enfin il nous tient de garder à l’esprit que l’auteur est un « rescapé » et qu’en ce sens son œuvre est une forme expiatoire de son vécu. Confier le dessin à un autre n’était donc pas chose facile… Au final Nakasuwa fait penser à un Spiegelman japonais tant son œuvre relève d’un devoir de mémoire. Malgré un mélange d’autobiographie et d’imagination, Gen d’Hiroshima est donc un témoignage poignant de la guerre dans tout ce qu’elle a de plus horrible. C’est aussi une réflexion sur l’attitude des hommes dans un tel contexte. D’où un très bon 4/5 pour lequel il n’aura manqué que peu de choses pour atteindre la mention « culte ». Quoi ? Bon d’accord peut être le dessin…
Je ne suis pas un spécialiste du manga, ni forcément attiré à première vue par ce format. Cependant, le thème historique m'attirait. Je voulais savoir comment le Japon a pu se relever de la Seconde guerre mondiale avec ces deux bombes atomiques qui ont explosé sur son sol. Cette folie humaine destructrice a marqué paradoxalement la fin d'un conflit meurtrier qui aurait pu faire encore des millions de mort. Nous avons là une tragédie familiale qui décrit le quotidien des habitants d'Hiroshima dans les semaines précédant le lâcher de la bombe. J'ai été également perplexe devant la naïveté du dessin avec un récit plutôt noir et dramatique. Le choix de l'auteur est plutôt hasardeux. Il est question de survie devant la brutalité d'un régime militaire jusqu'au boutiste. C'est un témoignage assez poignant.
"Gen d'Hiroshima", ou la bande dessinée paradoxale... Paradoxale, oui, vous avez bien lu, parce que pour moi cette série fait le grand écart entre le fond et la forme. Parlons d'abord de ce qui fâche, la forme. Le dessin de "Gen..." est fait dans un style relativement enfantin, ça ressemblerait même à du Tezuka pour le côté un peu "rudimentaire" par moments. C'est un peu normal, ce manga ayant plus de 30 ans, et à cette époque Tezuka était la seule référence graphique, ou presque, au Japon. J'ai vraiment du mal avec ce dessin, non pas forcément en raison du paradoxe dont je vais parler par la suite, mais vraiment du fait du dessin lui-même. Je ne l'aime pas, c'est tout. Autre élément qui grippe dans la forme, le parti-pris de l'auteur de faire une BD humoristique malgré tout. Oui oui, je maintiens, humoristique. Comment expliquer autrement le fait que Gen ait l'air complètement idiot la moitié du temps, qu'il chante à la moindre occasion, qu'il soit perpétuellement en train de frapper quelqu'un, y compris sa mère gravement malade ? D'accord, Gen a en son sein une envie viscérale de vivre, de dire "fuck" à cette putain de bombe qui a ruiné son enfance et la vie de sa famille, mais quand même, cette joie de vivre par trop débordante m'a semblé hors de propos. L'autre versant du paradoxe, c'est bien le fond. Car sur le fond "Gen d'Hiroshima" est une histoire noire, très noire, qui nous parle de cette foutue bombe que l'aviation américaine a lâché sur Hiroshima et Nagasaki en août 1945, mettant ainsi un terme définitif à la Guerre du Pacifique. Tout le long de la série, ce n'est qu'une litanie énumérant les abominations provoquées par la bombe : radiations, vols, viols, prostitution, meurtres crapuleux, marché noir, yakuzas, corruption, violence, j'en passe et des meilleures. La plupart des éléments de la série sont ignobles, les autres juste épouvantables. Là se trouve l'atout majeur de la série (le seul ?) : un tableau assez complet des conséquences de cette bombe A. Il ne faut pas l'oublier, le crime le plus ignoble a été commis en 1945 au Japon. Luttons pour ne plus revoir ça. "Gen d'Hiroshima" est donc une série qui laisse un goût étrange dans la bouche. Un goût de gâchis avec un dessin et des scènes parfois complètement déplacés dans une telle histoire. Mais aussi un goût de cendre, qui persiste et ne pourra pas partir tant qu'on vivra.
Pour commencer, j'ai vraiment eu du mal avec le dessin. Pas le dessin dans son ensemble, car les décors sont assez simples mais pas mauvais du tout. Mais ce sont les personnages et surtout leurs visages qui m'ont déplu : le visage des gamins m'a été absolument insupportable. Yeux maquillés, sourires outrés, visages à l'expression soit décalée soit accentuée par rapport à la situation, on dirait que l'auteur s'est inspiré du théâtre No. Sauf que là, j'ai vraiment trouvé ces visages moches et agaçants. Par contre, l'histoire est intéressante. Instructive sur le plan Historique en ce qui concerne la vie au Japon à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, elle est également assez prenante pour ne pas s'ennuyer au long des nombreuses pages de chaque album. Bon, j'ai eu un peu de mal avec le côté "tout va mal mais on s'aime alors on pleure mais on résiste à l'adversité" du début du premier tome. Mais quand arrive la Bombe, l'émotion est palpable. La fin du tome 1 par exemple est vraiment dure et réaliste à la fois. Un témoignage poignant. Alors la forme de cette BD a un peu vieilli surtout en ce qui concerne le dessin, il y a un côté pleurnichard un peu agaçant dans le scénario, mais c'est une BD intéressante et assez prenante.
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