Je suis née dans un village communautaire (Karutomura de Umaremashita / Sayonara, Karutomura)
Une plongée hors du commun dans une expérience de vie communautaire dans le Japon des années 1970, qui vient interroger notre relation à l'autorité, à la famille et à la liberté.
1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide La Vie en Communauté Les petits éditeurs indépendants
Kaya Takada a vécu au Japon une aventure peu ordinaire : elle a passé toute son enfance et son adolescence au sein d’un village communautaire. Inspiré par les idées libertaires qui ont abondamment circulé dans les années 1970, le village atypique dans lequel elle a grandi était une communauté rurale alternative, aux moeurs à la fois innovantes et sévères : pas de propriété privée, des lieux d’habitation dépourvus de clés, des biens matériels partagés avec tous, etc. Parallèlement à ces pratiques généreuses, le mode de vie était marqué par une rigueur monastique et un climat terrorisant : deux repas par jour seulement, des lieux de résidence séparés pour les parents et les enfants, des punitions corporelles pour faire régner une discipline de fer, etc. Aux yeux du reste du monde, la communauté était regardée comme un lieu étrange que les gens « ordinaires » appelaient « le Village », comme ils auraient dit « la secte.»… C’est dans cet environnement déroutant que Kaya Takada a vécu jusqu’à l’âge de 19 ans, avec ses activités et ses bonheurs simples, mais aussi, comme une litanie sans fin, ses contraintes et ses brimades… Le choc du livre naît de la confrontation entre la fraîcheur du récit de Kaya, mené « à hauteur d’enfant » avec franchise, humour et entrain, et la radicalité des moeurs de cette collectivité singulière, extraordinairement rigide et dogmatique. (texte éditeur)
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Date de parution | 03 Janvier 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Hasard de mes lectures, je suis en ce moment, après « Les Indociles », dans les expériences communautaires. C’est tout autre chose. Il ne s’agit pas ici de l’installation de jeunes idéalistes, mais, comme son titre l’indique, de la jeunesse de l’autrice née dans un lieu communautaire. Je ne savais pas que de tels villages avaient aussi vu le jour au Japon dans les années 70. Kaya y a donc vécu ses premières années et a choisi de quitter le village à sa majorité. Elle nous fait partager son expérience par le biais de ses souvenirs qu’elle raconte à son conjoint. Le procédé est intéressant, parce ce qu’elle a vécu est hors du commun, alors que pour elle, à l’époque, c’était la vie normale. Hors du commun, parce que cette communauté semblait sacrément autoritaire. Les enfants séparés de leurs parents et soumis à diverses contraintes physiques et psychologiques, comme le travail forcé, la privation de nourriture ou l’isolement… glaçant ! Au fur et à mesure de son récit, son mari lui fait remarquer que ces pratiques sont anormales, on voit que son sentiment est partagé avec le recul. Tout n’était pas si négatif, la solidarité entre les enfants entre autres. Et même s’il y avait ces dérives autoritaires, des principes de vie simple et de consommation responsable sous tendaient l’ensemble et l’auteure adulte continue d’appliquer avec bonheur ces principes acquis. Procédé intéressant disais-je, mais qui ne dispense pas de quelques longueurs, au fil de la scolarité, on suit toute l’enfance et l’adolescence de Kaya, il y a forcément des redites mais elles restent modérées. L’ensemble est paru d’abord sous la forme d’un blog, repris ensuite en deux volumes dans l’édition originale japonaise. J’ai apprécié que la traduction en français regroupe l’ensemble et l’édition au format de lecture occidental, plus confortable pour moi peu encline aux mangas. Quant au dessin, je l’ai trouvé simple, lisible et un peu « enfantin », il suffit à l’ouvrage. Une lecture intéressante, à la fois pour la découverte de l’existence de ces « villages » et pour l’évolution psychologique de l’auteure. Et comme elle le dit sur la quatrième de couverture : "Qu'importent les coups, les punitions, les brimades et les privations... Vivre au village, j'adore !" Tout est dit.
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