Le Paris des Dragons

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Quand l’ombre des dragons plane sur la Ville-Lumière


Auteurs mexicains Dragons Gays et lesbiennes Les coups de coeur des internautes Paris Sfar Sirènes

Paris, 1900. Voilà mille ans que les dragons vivent cachés de tous, scellés dans les statues et gargouilles à leur effigie. La légende prétend que seul le sacrifice d’un être de grande magie peut protéger Paris de leur colère et préserver le sort qui les maintient endormis. Mais alors qu’une sirène, destinée à ce funeste destin, est secourue in extremis par une princesse hawaïenne tombée sous son charme, l’ombre malveillante des dragons plane à nouveau sur la Ville Lumière. Et des catacombes au parvis de Notre-Dame, une romance naît sous l’éveil d’un mal millénaire… Et si les dragons envahissaient le Paris de la Belle Époque ? De ce postulat surréaliste, Joann Sfar et Tony Sandoval tissent leurs imaginaires dans un canevas d’aventures, de combats, de sacrifices, d’amour et d’humour. Un voyage folklorique, enjoué et libérateur, aux planches d’une beauté épique à couper le souffle.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Septembre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Paris des Dragons © Glénat 2024
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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03/01/2025 | Deretaline
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L'avatar du posteur Deretaline

L'album m'a été offert au nouvel an par un ami qui me l'avait décrit comme suit : "c'est une BD avec une sirène, des dragons et des lesbiennes, tu devrais aimer". Comme quoi mes ami-e-s savent me vendre leurs cadeaux ! J'étais donc vraiment intéressée par cette lecture, jusqu'à ce que j'aperçoive le nom du scénariste : Joann Sfar. Bémol, car l'écriture pompeuse de Sfar, à moins qu'il soit accompagné par quelqu'un d'autre au scénario, ça me laisse quand-même souvent de marbre. Donc après ça, au contraire, j'ai presque redouté ma lecture. J'ai finalement sauté le pas hier soir, et j'en sors assez mitigée. Pas mitigée car je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire mais, au contraire, car je l'ai trouvé très intéressante et plein de bonnes idées mais parasitée par des choix étranges. Je m'explique. D'un côté il y a l'histoire, vive et fantasque (proche du réalisme magique dans son traitement du surnaturel), avec des personnages simples mais amusants et quelques répliques savoureuses ; de l'autre côté il y a la narration, marquée par les formules ampoulées et souvent pompeuses de Sfar et une impression que tout cela va parfois un peu trop vite. Tout au long de ma lecture, je n'ai cessé de me demander si je trouvais tel ou tel parti-pris bon ou mauvais, j'étais continuellement tiraillée entre ma sincère affection avec l'idée de base et mon indécision quant à la qualité de l'exécution. Les formules alambiquées de Sfar collaient très bien par moment (seules les références modernes et contemporaines glissées dans la narration m'ont semblées de trop), le dessin de Sandoval (que je ne connaissais pas jusque là) m'a véritablement charmée, la nonchalance du traitement des péripétie m'a agréablement surprise, ... Bref, j'ai aimé. J'ai aimé, et pourtant j'ai tout de même ce sentiment de potentiel un peu gâché. J'ai véritablement l'impression qu'il y avait un potentiel de quelque chose de "plus" là-dedans, que l'album n'était pas très loin d'être très bon à mes yeux. Oui, très bon. Pour la première fois de ma vie, exception faite des trois premiers albums du Chat du Rabbin pour lesquels j'ai une petite affection, j'ai sincèrement aimé une œuvre où Sfar était seul au scénario. J'en tombe des nues. Pour une fois, j'ai réussi à rentrer dans le délire. Mais, encore une fois, l'album n'est pas parfait. La forme très chaotique de l'histoire et de la narration ne plairont pas à tout le monde (même si, personnellement, j'en suis friande). Il faut aimer le fantasque, les phrases alambiquées et la nonchalance de la narration. Et je ne suis toujours pas sûr que le résultat soit réussis ou non ! L'album mérite 3 étoiles à mes yeux, bon mais imparfait. Il n'empêche que j'en sors autant charmée que dubitative et que, mine de rien, j'ai bien l'impression d'avoir eu un coup de cœur. Bien joué, Guillaume, ton cadeau m'a plu mais m'a également bien pété les (proverbiales) couilles !

03/01/2025 (modifier)