Gospel
Alors que le roi Henri VIII plonge son royaume dans la tourmente, Matilde, une jeune femme aspirant à devenir une grande héroïne, attend avec impatience que l'aventure frappe à sa porte.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Angleterre Auteurs britanniques Image Comics
Malheureusement pour elle, c'est le Diable qui le fait. Poussés à l'action par cette infernale apparition, Matilde et le conteur Pitt partiront en quête de réponse dans ce monde plein de dangers et de magie, et participeront à écrire la petite et la grande Histoire du royaume d'Angleterre.
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Date de parution | 28 Juin 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Au contraire de Noirdésir, j'ai préféré l'intrigue au contexte historique. Pas que le contexte historique soit inintéressant, mais j'ai toujours eu un faible pour les histoires traitant le sujet des histoires en elles-mêmes, de l'impact et des enjeux des récits qui se transmettent et qui perdurent. Donc bon, pas que les conflits idéologiques, théologiques et commerciaux de l'Angleterre du XVIème siècle ça m'ennui, mais ça ne me fait pas autant rêver en comparaison. Bon, du coup, de quoi ça parle tout ça ? L'histoire est celle de Pitt et Matilde, deux orphelins recueillis dans leur enfance par l'ecclésiastique du coin. Matilde est une jeune femme fougueuse, un brin mythomane (si peu) et assoiffée de renommée ; Pitt, lui, est le conteur local, plus calme que sa comparse et désireux de liberté. L'une cherche la gloire et la postérité, l'autre à le pouvoir de les lui donner mais n'en a pas vraiment l'envie. Un duo intéressant et prometteur en somme. Sauf que voilà, un beau jour, alors que Matilde tentait une nouvelle magouille pour faire parler d'elle (et accessoirement faire parler de l'église où elle travaille), le Diable en personne semble venir lui couper l'herbe sous le pied, faisant sauter l'église et déclarant prendre possession de la colline où elle se trouvait. Matilde, accompagnée de Pitt, n'aura donc que quelques jours pour retrouver une sainte relique pouvant, parait-il, terrasser la bête. L'histoire est intéressante, le dessin est beau (classique mais tout de même agréable), le discours sur les récits et les légendes déformant les histoires leur ayant donné naissance m'a beaucoup plu, j'ai particulièrement apprécié la morale que retire Matilde de son aventure (bien illustrée dans le discours et la symbolique du marteau), ... Bref, c'est du bon. Seulement voilà, l'album n'est pas sans défauts. Il y a plusieurs passages qui m'ont semblés un peu longs, un peu trop verbeux aussi. J'avoue aussi être restée un peu dubitative face à l'intrigue dans le monde moderne. En fait, le récit de Matilde et de Pitt est régulièrement entrecoupé de scènes entre un homme et une psychologue venant lui rendre visite pour établir ou non s'il doit être placé en maison de retraite. On comprend rapidement que l'histoire que nous lisons est en fait celle que l'homme raconte à la psychologue, prétextant qu'à la fin elle comprendra tout ce qu'il y a à savoir sur lui. Et en effet, à la fin nous comprenons que tout ce récit était en réalité un parallèle avec sa vie (notamment avec la photo de Matilde et Pitt à la toute fin). Mais je ne suis pas sûre d'avoir pleinement saisie la métaphore/comparaison. Ce qui est légèrement frustrant car j'ai l'impression que c'est là-dedans que réside ce que l'album essai vraiment de raconter. Après, je reconnais que dans la postface, l'auteur exprime sa volonté de laisser une liberté d'interprétation, ça devait donc être voulu. Et puis, même si je n'ai pas encore saisi le sens de ces passages, je ne les boude pas forcément. Une bonne histoire, assez classique et non sans défauts, mais je garde davantage souvenir du positif après ma lecture que du négatif. (Note réelle 3,5)
Je découvre cet auteur avec cet album. Il produit là un récit intéressant, relativement original, mais qui m’a laissé quelque peu perplexe et sur ma faim. Disons que j’ai davantage apprécié la mise en place du contexte, l’arrière-plan politique et religieux, que l’intrigue elle-même, plus difficile à appréhender, et sans doute moins intéressante aussi. L’histoire se déroule en Angleterre durant le règne d’Henry VIII, période trouble et riche s’il en est, en particulier en matière religieuse. En effet, le souverain, en but à l’opposition du pape, décide de rompre avec Rome, et de soutenir une nouvelle vision de la pratique religieuse. On est en pleine Réforme, et il va prendre le chemin d’un entre-deux, plus proche du protestantisme, pillant les biens de l’Église, poussant à traduire la Bible en Anglais, etc. Bien évidemment tout le monde n’est pas d’accord avec ces changements brutaux. C’est dans ce contexte que nous suivons deux personnages (un jeune conteur noir et une jeune femme intrépide – se battant comme un homme et portant épée), qui amusent la population par leurs histoires, mais aussi qui tentent de lutter contre le diable. Le récit est un peu décousu, et je pense ne pas avoir tout saisi (en particulier le passage avec le géant sur la plage). Je n’ai pas non plus été convaincu de l’utilité des quelques passages contemporains (nous faisant penser qu’un vieux bonhomme raconte ce que nous voyons à une dame). Mais bon, ça se laisse quand même lire, c’est rythmé, on ne s’ennuie pas. Le dessin est lisible, lui aussi dynamique. Du comics moderne classique. Mais inégal (en particulier je n’aime pas les traits de visage effacés sur certaines cases).
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