Moody Rouge

Note: 1/5
(1/5 pour 1 avis)

Un thriller horrifique entre Dario Argento et Monster (selon l'éditeur).


Immortels L'horreur en bande dessinée La BD au féminin Manfra ou Franga Nouveautés BD, comics et manga

Ben, un adolescent en proie à de nombreux tourments, entretient des relations tendues avec ses parents adoptifs et idéalise sa famille biologique, dont il garde peu de souvenirs. Pendant les fêtes de fin d’année, il part en Allemagne avec son tuteur Roland, pour s’éloigner de sa mère. En conflit permanent avec son tuteur, Ben traîne sa mélancolie jusqu’à ce qu’un reportage sur un mystérieux peintre travaillant dans la cathédrale de la ville attire son attention. En suivant cette piste, il va découvre un secret de famille terrifiant.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Moody Rouge © Casterman 2025
Les notes
Note: 1/5
(1/5 pour 1 avis)
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15/01/2025 | Josq
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Par Josq
Note: 1/5
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Oh là là, mais quelle catastrophe ! Qu'a cherché à faire Ariane Astier à travers cette... chose ? Pendant une bonne partie de la lecture, j'étais prêt à sortir les armes et partir en guerre contre les "filles de" qui croient avoir le même talent que leur géniaux géniteurs, mais je vais laisser cette partie de côté. Car, en effet, on ne peut dénier à la fille d'Alexandre Astier une certaine vision. A mon sens, elle passe à côté de son sujet, mais elle démontre dans cette tentative de manga à la française qu'elle a un réel talent graphique, et qu'elle est dotée d'une vraie sensibilité artistique. Même dans les pires moments de ce que j'appellerai par défaut une œuvre, on sent que l'autrice veut mettre un souffle dont elle nous donne à voir les prémisses ici ou là. Le problème, c'est que le reste ne suit pas. Pour le pitch de base, c'est une chose. On aime ou on n'aime pas, mais il n'est pas plus idiot qu'un autre, et s'inscrit dans la plus pure tradition du manga, onirique et horrifique. A ce titre, Astier nous réserve quelques séquences bien gorasses qui auraient pu être sympathiques, dans un autre écrin. Pour le pitch, donc, passons. Mais alors pour le scénario et la narration, qu'est-ce que c'est que ce truc ??? Rien ne va dans la narration visuelle : les cases s'enchaînent au petit bonheur la chance, les personnages ont des visages plus ou moins interchangeables, on passe d'une séquence à l'autre sans jamais comprendre comment on est arrivé à ce point du récit... Vraiment, c'est une catastrophe intersidérale. Peut-être étais-je particulièrement mal luné en lisant ce machin, mais là, j'avoue que je n'ai pas compris le pourquoi du comment. Je n'ai pas compris grand-chose, d'ailleurs. Oui, on parvient à cerner les grandes lignes du récit, et les motivations du héros, mais ne me demandez pas de résumer les péripéties qui semblent jalonner le récit, je n'ai jamais vraiment réussi à comprendre le déroulé précis des événements qu'on essayait de nous raconter. Comme je crois profondément à la sincérité d'Ariane Astier (je le dois sans doute à l'estime que je porte aux branches précédentes de la famille), je me refuse à croire qu'elle ait sombré dans le délire de cette sorte d'art boboïsant destiné à une sorte de pseudo-élite intellectuelle et autosatisfaite. Je veux donc croire que notre jeune autrice en herbe s'est simplement laissé dépasser par un projet trop grand pour elle. Le projet n'était sans doute pas mauvais, et il aura au moins eu le mérite de dévoiler des qualités graphiques indéniables. Mais pour une première incursion dans le monde très codifié de la bande dessinée (et qui plus est, du manga), c'était trop. Trop d'infos à gérer, dans le scénario, dans le découpage, dans l'écriture des personnages... Et je pense qu'Ariane Astier, à vouloir tout faire toute seule comme son père (?), est passée complètement à côté de sa cible. Bref, je n'aurais rien contre la voir refaire surface sur une autre œuvre. Mais par pitié, qu'elle s'allie avec un scénariste aguerri, qui saura mettre de l'ordre dans les innombrables idées qui sont les siennes ! Cela ne pourra lui être que bénéfique.

15/01/2025 (modifier)