L'Enfantôme

Récit moderne à l’ambiance horrifique, L’enfantôme s’inscrit dans une trilogie thématique de l’auteur autour de l’enfance et du passage à l’âge adulte.
Fantômes La Mort
Au collège, « Le boutonneux » ne brille pas par son bulletin de notes. Au contraire, il fait même partie des pires cancres ! Il rêve d’ouvrir un magasin de jeux vidéo, mais en attendant, il est convoqué chez le conseiller d’orientation, tout comme Mims. Rebelle au style punk, Mims dévore les mangas et n’a que faire du système. Leur avenir à tous deux se joue pourtant en cette année décisive… S’ils échouent leurs parents risquent bien de les tuer ! Tandis que la pression commence à peser sur les épaules des adolescents, des événements de plus en plus étranges surviennent… Leurs parents mutent jusqu’à prendre une apparence monstrueuse ! Si les adolescents n’améliorent pas leurs notes, leurs parents peuvent-ils vraiment les supprimer ? Alors que notre loser héroïque se rapproche de Mims et se découvre une passion pour le dessin, une amitié sincère naît entre eux. Mais bientôt la situation va échapper à tout contrôle. Le programme imaginé par l’école pour remettre ces « nuls » dans le droit chemin montre des défaillances. Les ados s’épuisent dans une course au mérite qui devient une course pour la survie. C’est le début d’une spirale infernale dans un monde conformiste qui laisse bien peu de place à l’imagination…
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Date de parution | 15 Janvier 2025 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Avec "Enfantôme" je finis le cycle de l'enfance proposé par Jim Bishop. Une fois encore Bishop m'a surpris. Je trouve sa créativité , une des plus intéressantes de mes dernières lectures. En tout cas cet auteur possède du vécu en lui qui me parle avec force . Comme le souligne Cacal69 ce troisième opus se démarque dans le scénario et dans le graphisme des deux premiers volets du cycle. Trois opus aux univers très différents mais qui se complètent probablement pour construire un seul et même individu dans sa complexité. On retrouve dans chaque récit des thématiques fondamentales de l'enfance brisée: la relation (difficile) avec la mère, plus classique avec le père, la solitude psychologique et l'estime de soi. C'est toujours traité avec originalité, puissance et justesse. Cette trilogie permet aussi d'apprécier la diversité des influences narratives de l'auteur. Nous voyageons du merveilleux au conte social pour finir avec un récit fantastique à l'ambiance angoissante et horrifique. Bishop "gère sa narration" comme le dit si bien son héroïne. C'est une vraie lecture avec des renvois sur un modèle éducatif élitiste voire oppressif et qui fait réfléchir à certains comportements inadaptés. Dans ce troisième opus la construction est particulière avec un hiatus entre les deux parties ce qui oblige le/la lecteurice à se relancer dans sa lecture. J'ai eu un peu de mal mais j'ai vraiment apprécier le final. Graphiquement Bishop picore dans différents style. Il rend hommage aux mangas de son adolescence en de nombreux passages mais certaines scènes d'horreurs rappelle plus des comics aux détails sanguinolents très aboutis. Une belle lecture pour grands ados et pour leurs parents. Personnellement cet auteur est une révélation


Le dessin est lisible et fluide, mais je ne suis pas fan du style, parfois proche du manga, ou de la colorisation, qui manque de nuance. J’ai aussi été gêné par la reliure des pages, les bulles à droite de la page de gauche étant souvent difficiles à lire, presque « englouties ». Concernant l’histoire, j’ai été moins captivé que mon prédécesseur. Ça se laisse lire, mais sans plus me concernant. J’ai été surpris par la nette rupture – dans la narration, mais aussi dans l’apparition de personnages tout sauf réalistes (fantômes, Mort, etc.) à partir du milieu de l’album. Cette seconde partie, où le fantastique joue un rôle plus important, est sans doute plus originale, mais elle ne m’a pas convaincu. Pour le reste, Bishop traite de façon un peu originale, et assez violente, des difficultés liées à l’adolescence (la puberté et certaines de ses manifestations – boutons, etc.). Mais aussi et surtout de la pression mise par certains parents sur leurs enfants pour leur réussite scolaire – et des méthodes très discutables utilisées ici par l’institution (représentée par un personnage, d’abord conseiller d’orientation, puis dirigeant l’établissement, sorte de géant rondouillard inquiétant) pour motiver les élèves. Du même auteur, j’avais préféré Mon ami Pierrot. Note réelle 2,5/5.


Le nouveau Jim Bishop, forcément j'y vais les yeux fermés. Après Lettres perdues et Mon ami Pierrot, voici "L'Enfantôme", et cet album est différent des deux précédents. Différent puisqu'ici le récit ne se déroule pas dans un univers fantastique, mais dans le monde réel des années 90/2000. Différent graphiquement, si dans les deux autres albums cités ci-dessus, la touche manga était bien présente, elle prend ici une place beaucoup plus importante. Cet album est un hommage aux mangas qui ont bercé la jeunesse de Jim Bishop. Un trait tout en rondeur, expressif et dynamique aux couleurs moins chatoyantes qu'à l'accoutumé. Quelques belles planches en noir et blanc. Tous ces yeux sur la couverture ne sont pas là par hasard, le regard des autres... Différent dans le contenu, d'abord il puise dans le vécu de l'auteur, ensuite l'intrigue m'a désarçonné avec ce premier gros chapitre qui se focalise sur le contrat qui va lier nos deux adolescents (le boutonneux et la bizarre) avec l'étrange conseiller d'orientation : vous réussissez votre année scolaire ou sinon vos parents vous butent ! Un nouveau système basé sur la peur pour motiver la petite troupe. Mais y a un truc qui déconne, car les gamins vont vite s'apercevoir qu'ils risquent réellement leur peau. Violent dans tous les sens du terme ! Différent dans le genre, si du fantastique sera bien présent, avec la présence de la Mort, de fantômes et d'un mystérieux détective au doux nom de postmortem, dans le deuxième (et dernier) chapitre. Des passages horrifiques vont venir se greffer à l'histoire dans la première partie du récit. Un récit très dur, il aborde le thème de l'adolescence (mal-être et harcèlement scolaire), une période souvent difficile avec l'incompréhension du monde des adultes, mais aussi celui de l'école, avec la réussite scolaire en point de mire, il n'y pas de place pour les nuls. Jim Bishop démonte une certaine éducation et les parents qui mettent une grosse pression sur les épaules de leurs progénitures. Un système où la compétition entre élèves ne laisse pas de place aux rêveurs, le cœur n'a plus son mot à dire. Un conte moderne et métaphorique à la narration singulière et violente avec deux parties distinctes (une rupture brutale entre les deux), parfaitement maîtrisée, elle fera fonctionner vos méninges. Un titre qui prend tout son sens. J'ai essayé d'en dire le moins possible, laissez-vous surprendre.
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