Shin Zero
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Il y a 20 ans, le dernier Kaiju, monstre géant venu des mers, a été vaincu par les Sentai, un groupe de justiciers colorés.
Nouveautés BD, comics et manga
Aujourd'hui, les Sentai ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, relégués à des petits boulots mal payés. Warren, Nikki, Heloïse, Satoshi et Sofia essayent de trouver leur place dans ce monde désabusé, où les héros ont disparu.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
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Genre
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Public
/
Type
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Date de parution | 22 Janvier 2025 |
Statut histoire |
Série en cours
(Prévu en 3 tomes)
1 tome paru
Dernière parution :
Moins d'un an
|
Les avis
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« Go go Power Rangers ! Tin nin nin ! Go go Power Rangers ! You mighty morphin’ Power Rangers ! » Non mais attendez, partez pas ! D’accord il est question de Sentai ici, mais pas que, surtout dans ce premier tome introductif, aller, parlons un peu de ce Shin Zero. Bon les Sentai tout le monde voit ce que c’est grosso modo, ou faites vos recherches ça nous fera gagner du temps. Dans une réalité alternative, en 2008 dans un pays fictif qui ne dit pas son nom mais qui ressemble fortement à un Japon tendance très cosmopolite (des noms comme Héloïse côtoie aussi bien Satoichi que Warren ou Nikki), les Kaiju (encore une fois, Google est votre ami) ont disparu. Le dernier super boss a pris une branlée en 1995 et depuis la paix règne sur le pays. Comment recycler donc ces super héros en costume lycra devenus un peu encombrant ? Ils se sont uberisé tiens (termes un peu anachroniques en 2008 mais bon, ça passe) : mission de sauvetage de chat dans les arbres, vigiles de super marché, ou encore cassage de gueules de petits caïds en bas des cités pour les missions les plus dangereuses. L’idée paraît un peu bête de prime abord, on a du mal à y croire, mais dans le pays du 0 % de taux de chômage et où les Sentai font presque figure d’institution (on en voit au Japon faire des animations commerciales dans des supérettes), bah finalement ça tient debout. Alors c’est bien beau tout ça, mais il faut que ça raconte quelque chose c’te histoire. C’est là qu’on suit cinq tranches de vies, cinq jeunes galériens qui vivent en colocation dans un appartement d’une cité HLM et qui enfilent le costume de super héros pour « arrondir » les fins de mois. Ils y sont tous : force rouge, le « leader » de la bande, des muscles, du cœur, mais pas de cerveau et surtout pas de perspectives d’avenir. Ce n’est pas en faisant carrière chez Uber Sentai qu’il gagnera sa vie ou le respect des autres vu que les Sentai, de nos jours, c’est un peu la loose. Force jaune, sa cousine, une jeune maman célibataire battante qui veut s’en sortir grâce à ses études d’avocate. Force rose, une lesbienne un peu bourrue à fort caractère, personnage le moins intéressant je trouve pour le moment. Force verte, l’intello premier de la classe, dommage qu’il soit un peu le cliché du dégonflé traître immature émotionnel qui mate en loucedé comme un gros pervers force bleue. Force bleue d’ailleurs, meilleure pote du vert, éduquée catho tradi, pas très intéressée par les études et préfère l’argent facile d’internet. Cinq personnages bien écrits, bien développés, dont l’évolution est très prenante à suivre. Vous inquiétez pas, il y a de la baston aussi, il y a une sous-intrigue avec un retour possible des Kaiju, des enquêtes à la mords-moi le nœud dignes de vos séries live d’enfance (Power Rangers, Bioman, Winspector etc.) Il y a un jolie mélange entre hommage et récit original. C’est superbement dessiné, on reconnaît bien le trait de Singelin qui s’est « mangaïsé » pour l’occasion en alliant son style habituel (déjà un mélange des genres) avec une touche un poil plus manga (j’sais pas si c’est bien clair dit comme cela…). On retrouve ses marottes habituelles avec les cités HLM dégueulasses en guise de toile de fond, les petits personnages kawai qu’on voit par-ci par-là… c’est du niveau des meilleurs mangas japonais, sauf que lui n’a pas une armée d’assistants pour fignoler… Un récit accrocheur sur l’apprentissage de l’âge adulte, on sent que Bablet y a mis du sien, peut être son propre vécu même. En tout cas cette chroniques socialo-culturelle m’a mise l’eau à la bouche. To be continued, donc.
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Il y a beaucoup à dire sur cette nouvelle production du label 619. Déjà, l'album a des allures de mangas de part son format et son style graphique, du noir et blanc et des personnages aux traits japanisans. Ce choix est on ne peu plus normal puisque l'histoire que nous raconte les deux auteurs est celle d'un groupe de Sentai. De quoi ? Mais si, rappelez vous les bioman et les power rangers... Des jeunes gens qui s'habillent en fluo pour combattre des méchants monstres qui veulent du mal à la population. Force jaune et force rose, vous l'avez ? Oui, sauf qu'à notre époque c'est plus trop la mode. Aujourd'hui on vit dans une société de consommation, on scrolle sur notre téléphone, on commande à manger sur celui-ci et on attend sagement qu'un livreur Uber vous livre votre commande, pour laquelle on lui attribuera quelques étoiles si on est satisfaits du service. Et là l'idée merveilleuse des auteurs est d'avoir fusionné les Sentai et Uber ! Bienvenue dans un monde ou vous pouvez commander un super héros pour faire le vigile dans votre commerce, ou pour chasser les gamins qui dealent en bas de votre immeuble. Franchement rien que pour ce concept cet album vaut le coup d'oeil ! La pagination est importante (comme dans un manga), cela permet de poser les bases de cet univers. Les personnages sont nombreux, mais on ne s'y perd pas. L'histoire prend le temps de les présenter. On nous parle aussi pas mal du passé, lorsque les Sentai avaient plus la cote, qu'ils n'étaient pas cantonnés à des missions sans intérêt. Tout cela fonctionne bien, le rythme est plaisant. Et surtout une fois qu'on s'est amusé à découvrir cet univers un peu barré, l'intrigue arrive à décoller. C'est avec curiosité qu'on lit les derniers chapitres de ce premier tome, où les péripéties amènent ce qu'il faut de tension et de suspens pour donner envie de lire la suite.
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