La Peur émeraude
Une enquête journalistique dans le Paris de la Belle Époque écrite et dessinée par l’auteur argentin !
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Auteurs argentins Les petits éditeurs indépendants Paris
Après Delicatessen, Lucas Nine n’en avait pas terminé avec le Paris des années 20 et sa fable animalière sous des contours de récit fantastique. La Peur Émeraude peut se lire comme une histoire à part ou comme la suite de Delicatessen, avec les principaux protagonistes, le journaliste René Dulac, l’infâme Henri Le Cochon, les petites danseuses. L’auteur tisse son histoire dans la capitale, entre La Salpetrière, l’Opéra, Les Halles, le célèbre cabaret Le Gai Cochon. Un étrange personnage qui se fait nommer « La Peur Émeraude » tente de déjouer les plans machiavéliques d’une bande de criminelles. Comme pour chaque livre, Lucas Nine parsème son œuvre d’hommages appuyés à la littérature et au dessin pour cette nouvelle histoire truffée de rebondissements.
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Date de parution | 22 Mars 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Même si je préfère sans doute le travail de son père Carlos, j’apprécie depuis un certain temps les productions de Lucas Nine qui, comme son père sortent visuellement des standards habituels. C’est en effet cet aspect qui est ici le plus original. Le plus souvent des crayonnés, des esquisses rageurs, rehaussés de couleurs douces. C’est sympathique, mais j’avais préféré le rendu de ce type de travail sur Thé de noix. Certains passages ne sont pas toujours très lisibles. Plus surprenant, Nine mélange à ses dessins – essentiellement pour des décors urbains, des photos retravaillées, recouvertes de dessins : le rendu n’est pas désagréable. En tout cas, on peut noter le très beau travail éditorial des rêveurs – comme souvent. Un grand format, un papier épais, un fil marque-pages, c’est un bel écrin. L’histoire quant à elle m’a un peu laissé sur ma faim. En effet, passés les quelques passages un peu loufoques, et l’adaptation au mélange entre personnages humains et animaliers (la symbiose fonctionne bien), l’intrigue reste plus classique et convenue que ce que le style graphique pouvait nous faire attendre. On est là dans une sorte de polar/feuilletonesque comme il s’en publiait au début du XXème siècle, dans un Paris de la Belle époque. Mais il m’a manqué un peu plus de poésie, ou de loufoquerie, pour davantage apprécier une œuvre qui est surprenante au départ, mais un peu trop « rangée » au final.
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