Le nirvana est ici

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

ÇA COGNE ! En ce début d’été berlinois où la lumière éblouissante se double d’une chaleur torride, Dennis et Tâm font une découverte inquiétante.


Auteurs allemands Les coups de coeur des internautes Nouveautés BD, comics et manga

Le frère et la soeur trouvent, dans un buisson de leur quartier endormi de Lichtenberg, à l’est de Berlin, un doigt sectionné. Au cours de leurs recherches, ils recroisent la mystérieuse « fille du parking », une certaine Hoa Binh, rencontrée furtivement sur un marché en Pologne et à présent en fuite. Que fait-elle désormais à Berlin ? Et à qui tente-t-elle d’échapper ? Sans se douter qu’elle s’engage dans une course-poursuite qui pourrait être fatale, Tâm décide de l’aider.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Janvier 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le nirvana est ici © Seuil 2025
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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29/01/2025 | grogro
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Par grogro
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
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Avec Le Nirvana est ici, je pénètre enfin chez Mikael Ross, auteur allemand qui me fait de l’œil depuis longtemps. J’entends parler en bien de Ludwig et Beethoven ainsi que d’Apprendre à tomber. Sur qu’après cette lecture, je vais éplucher sa bibliographie ! J’aime son dessin. C’est ce qui m’attire en tout premier lieu. C’est de la BD après tout, hein ? Tout est bon, que ce soit les expressions des personnages et leurs attitudes, le travail sur les ombres, les scènes nocturnes, les décors en arrière-plan… Cette BD ne déroge pas à la règle, avec toutefois une petite différence : Le nirvana est en noir et blanc. Loin d’être une critique, c’est au contraire un gage de qualité pour moi. En s’affranchissant des contraintes de la colorisation, Mikael Ross donne la pleine et entière expressivité à toute cette histoire. Et l’histoire n’est pas à la traine : l’auteur parvient à tenir en haleine le lecteur tout au long des 352 pages que constituent cet épais volume. J’étais à fond dans le récit qui commence de manière complètement anodine pour grossir au fur et à mesure et devenir une enquête, à moins que ce ne soit une cavale, on ne sait plus vraiment tant ça bouge fort et vite (un peu le principe du chasseur chassé, en gros). Les personnages sont très travaillés et bénéficie d’un background solide, ça se sent. S’il y a bien de nombreuses coïncidences, dont l’une un poil capillotractée (Boris, le père d’Alex ? Comme de par hasard !?), le scénario est parfaitement mené et resserré. Du bel ouvrage, comme on dit. Et puis – ATTENTION SPOIL POSSIBLE - j’adore que l’histoire se termine sans vraiment être résolue. Le lecteur se retrouve tout à fait dans la tête des personnages. Il est comme eux, il est eux, ce qui, après avoir vécu cette semaine chargée à leurs côtés, est tout à fait raccord avec l’esprit de cette aventure chapeauderouesque dont les adolescents sont les personnages centraux. J’ajoute qu’il y a d’excellents dialogues ne souffrant d’aucune critique, que l’ensemble n’est dénué ni de tragique, ni de mélancolie, pas plus que d’humour (mention spéciale au personnage de Dennis et à sa liaison avec Marina, franchement très drôle). Pour la peine, je lui colle un coup de cœur, et ce n’est pas volé !

29/01/2025 (modifier)