La Médecin

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Une infectiologue au temps du corona.


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Karine Lacombe nous ouvre les portes de son service d’infectiologie à l’hôpital Saint-Antoine. Depuis mars, elle et son équipe sont confrontés à un virus qu’ils n’avaient jamais vu sous leur microscope : le Covid-19. Comment se prépare-t-on au combat ? Comment organise-t-on son service ? Quelles sont les péripéties du quotidien ? Y-a-t-il une différence quand on trouve un article défini au féminin devant le nom de sa profession, médecin ?

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Novembre 2020
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Médecin © Stock 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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13/02/2025 | gruizzli
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Par gruizzli
Note: 3/5
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J'ai eu le même sentiment en lisant cette BD qu'en lisant un album de Védécé et L'interne de garde, deux blogueurs qui avaient fait un album sur la réalité du Covid dans les hopitaux au plus fort de l'épidémie. Ici, Karine Lacombe présente en pleine épidémie ce qu'a été le premier confinement et la première vague. La BD étant sortie en novembre 2020, on comprend vite que le récit ne sera pas exhaustif, il s'agit surtout de rendre compte de l'état dans lequel furent les services d'urgence. Karine Lacombe n'est pas n'importe qui, et durant cette période elle eut le droit à pas mal de temps de communication (télévision, meetings) ainsi que des liens directs avec le gouvernement d’Édouard Philippe. C'est donc une plongée dans l’hôpital mais aussi dans ces moments de lucidité de l'Etat qui découvre que l'hôpital c'est important et ça manque de moyen (quelle surprise !). Maintenant, la BD n'aborde pas que ces sujets et j'ai été très surpris (agréablement) que Karine Lacombe marque plusieurs fois la question du sexisme, notamment en prononçant des phrases comme "Quand on donne la parole à une femme, elle doit la prendre", sous-entendu que des femmes sont rarement mises en avant dans les situations de pouvoir. Lors d'un débat télévisuel, elle sera seule femme entourée de 9 hommes. Une proportion pas si rare que ça, malheureusement ... La BD a donc quelques beaux atouts pour elle, mais je dois dire qu'elle a aussi des limites très marquées. Premièrement, je n'aime pas du tout ce dessin. C'est assez léger, parfois brouillon même au niveau des visages et des expressions. J'ai trouvé que l'ensemble manquait aussi d'ancrage (décors, détails ...) et l'ensemble finit par donner l'impression de pages de blog rapidement compilés. La sortie rapide par rapport au premier confinement explique sans doute la qualité du dessin, qui a du se faire dans des délais bref, mais franchement j'ai peu aimé. Ensuite, comme dit plus haut, ça s'arrête au premier confinement et ça se sent. Karine Lacombe est très positive sur la façon dont l'hôpital est considéré par les pouvoirs publics. Les lits fermés juste après les confinements ne sont pas encore arrivés ! D'autre part, cette situation en pleine pandémie empêche de voir tout les autres détails que l'ouvrage souligne (la solidarité, les complotistes, les théories en tout genre, le reste du monde ...), limitant la portée de l'ouvrage. C'est sur le premier confinement en France, vu d'une infectiologue, et c'est tout. Il manque un peu le reste, qui donnerait une perspective plus large sur l'ensemble. Un tome deux n'aurait pas été de trop ! Enfin, je dois dire que l'histoire concerne aussi une patiente, touchée par la sclérose en plaque et dont le traitement l'expose énormément au covid. C'est une histoire plus touchante autour de ces patients qui étaient seuls, malade à crever et qui y sont parfois restés, mais soyons honnête, c'est assez peu développé en dehors de l'aspect témoignage touchant. De fait, la BD n'est pas mauvaise, mais une limitation au niveau de ce qui est racontée, dû à sa date de sortie, tout comme un dessin que je n'ai vraiment pas aimé me font baisser ma note à un 3*. Mais si vous êtes un peu intéressé par le sujet, c'est une BD à lire. D'autant qu'elle évoque d'autres sujets qui auraient d'ailleurs pu prendre plus de place (le féminisme notamment) et qui se seraient bien glissés dedans à mon gout.

13/02/2025 (modifier)