Lone Wolf & Cub (Kozure Okami)
Will Eisner Award 2001 : Best U.S. Edition of Foreign Material Un samourai sans maître parcourt le Japon féodal en compagnie d'un petit garçon. Il a pour nom Ogami Itto, et il était autrefois l'un des hommes les plus importants du pays.
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Un samourai sans maître parcourt le Japon féodal en compagnie d'un petit garçon. Il a pour nom Ogami Itto, et il était autrefois l'un des hommes les plus importants du pays. Mais un complot lui fait perdre son pouvoir et son prestige. Pour prendre sa revanche, il a choisi de devenir assassin et de louer ses services. Ainsi forme-t-il avec son fils Daigoro, le duo Lone Wolf & Cub (Le loup solitaire et son petit). Un grand classique du manga par les créateurs Kazuo Koike et Goseki Kojima.
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Date de parution | Septembre 2003 |
Statut histoire | Série terminée (Réédition en cours) 28 tomes parus |
20/09/2003
| ThePatrick
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Les avis
Posons les bases: 1972, ce manga date de 1972. Comment est-on passé de manga de sabre où on avait la vraie vie de samouraï avec des personnages bien écrits (on a quand même la prouesse ici de faire vivre un personnage de 3 ans quasiment muet dans un monde bien trop violent pour lui avec justesse), une violence bien dosée, et un dessin inventif, à des récits creux uniquement basés sur la surenchère de bagarre et aucun enjeux? Bref vous l'aurez compris j'ai adoré.
Lone Wolf & Cub, c'est assurément l'association de deux talents et la production d'une série hors du commun. Le talent du dessinateur d'une part : la finesse du trait, le souci du détail et la capacité à dessiner aussi bien la luminosité de la neige, la fraicheur ou au contraire l'oppression d'un jour de pluie, la quiétude comme la violence de l'eau, la clarté du jour, l'obscurité de la nuit, l'anatomie humaine et animale (les chevaux au galop, la main qui tient le sabre) et tout ceci avec un très bon rendu du mouvement (même si certaines scènes sont parfois difficiles à décrypter). Que dire sur la technique du sumi-e utilisée pour les quelques premières pages de chaque histoire sinon que c'est tout simplement magnifique ! Le talent du scénariste d'autre part : une relation père-fils incroyable et une imagination sans borne pour trouver, encore après une vingtaine de volumes et plus d'une centaine d'histoires, des idées pour raconter des tranches de vie ou des assassinats sanglants et bien ficelés ou simplement l'honneur, l'orgueil, l'esprit de vengeance ou la fierté dans la société japonaise de l'époque. Autour du tome 17, on entrevoit dans certains chapitres une facette profondément humaine d'Ogami Itto, quand il croit son fils en danger de mort ou qu'il doit affronter un de ses anciens élèves. Après avoir assisté à tant de violence et maîtrise de soi de sa part, c'est d'autant plus fort et émouvant. La mentalité de Daigoro est parfois dérangeante mais les histoires qui tournent autour de son personnage sont toujours surprenantes. Comme le laisse présager le thème de cette série, il y a beaucoup de sang versé, mais sans pour autant tomber dans la boucherie-charcuterie comme c'est le cas dans l'Habitant de l'infini. L'assassinat en lui même est souvent court et efficace, tout est dans la préparation, la mise en scène, la traque, la ruse et les regards échangés. J'admire vraiment la capacité qu'ont certains auteurs et dessinateurs à pouvoir tout exprimer ou presque par le dessin, les attitudes et les expressions. Décembre 2008 - Petit complément après la lecture des tomes 20, 21, 22 et 23 : l'histoire du loup solitaire et de son fils se divise en fin de compte pour l'instant en deux parties : une première partie avec les assassinats rémunérés pour accumuler de l'or puis une deuxième partie avec le retour à Edo et la (tentative de) vengeance proprement dite du clan Ogami contre le clan Yagyu. Et cette deuxième partie, et notamment les 4 derniers tomes que j'ai lus, sont d'une intensité croissante voire même exceptionnelle pour les derniers, qui font intervenir notamment dans un rôle de premier plan un empoisonneur fourbe et ignoble. Un vrai régal et un suspens toujours aussi prenant. Vivement la suite ! Août 2009 - Les tomes 24 et 25 sont sortis et je n'en reviens toujours pas que la tension et la qualité de cette oeuvre puissent continuer à grimper de la sorte. Plus que 3 tomes avant la fin et s'il ne se passait pas 5 ou 6 mois maintenant entre la sortie de chaque volume, je retiendrais presque ma respiration jusqu'au prochain... Graphiquement, c'est parfois tellement beau que c'en est émouvant. Juillet 2010 - Plus qu'un tome à se mettre sous la dent et on aura le fin mot de cette épopée grandiose. Les derniers chapitre mettent en scène les "herbes", ces espions à la solde des Yagyu qui depuis des générations se sont installés dans des villages et y ont vécu comme si de rien n'était. Je trouve le chapitre de leur "éveil" absolument magnifique. La force qui se dégage de ce récit et de ses deux personnages principaux est tout simplement incroyable... Dire que tout ça va bientôt s'arrêter :(( Septembre 2010 - après lecture du 28ème et dernier tome : définitivement culte... cette fin n'aurait pas pu être plus belle... :::((::
Culte, oui. Les premiers tomes sont une suite de missions à la Golgo 13, transposée dans l'ère d'Edo : un personnage taciturne qui analyse la situation et qui, d'un coup de donatuki, règle une situation quasi-impossible en 2 coups de cuillère à pot, toujours illustré d'un trait graphique magnifique. Une fois le lectorat conquis par cette suite de chapitres (chaque volume contient environ 5 chapitres, qui sont autant d'histoires à part entières), ceux-ci commencent à former un tout, en s'inscrivant dans la trame globale d'une histoire d'honneur. Les personnages, aussi bien bons que mauvais, ont tous une raison d'être. Chose curieuse, l'enfant est encore plus attachant et intéressant que son père. Mais ce qui me fascine le plus dans cette série, c'est cette précision d'immersion dans le Japon féodal, régi par des codes (au-delà de celui du bushido) hermétiques à beaucoup de lecteurs au début. Chaque chapitre met en scène un autre pan de la société de cette époque et l'emploi des termes japonais (heureusement explicités par un dictionnaire à la fin du livre) renforce encore cette immersion.
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