Purgatoire
C'est l'histoire de Benjamin, Français moyen qui, du jour au lendemain, perd tout ce qu'il possède et se retrouve à la rue, seul face à l'horreur urbaine...
Chabouté La Mort
Benjamin vient d'hériter d'une belle maison, a du travail pour 3 ans, a suffisament d'argent pour vivre, a une bonne assurance,... Mais un matin, à cause d'un incendie, il va perdre tout ce qu'il a. Son seul espoir sera désormais sa maison d'assurance qui lui promet de s'occuper de son cas le plus tôt possible. Et c'est donc ainsi que va commencer sa descente aux enfers... Seul, sali, pauvre, à la rue,...
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Date de parution | 17 Septembre 2003 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
C'est certainement l'ouvrage de Chabouté qui m'a le moins séduit jusqu'à présent. Dans une thématique de style "Heaven can wait" voilà notre Benjamin Tartouche, le modèle de l'hyper looser qui se voit renvoyé sur terre. Rien de bien original si ce n'est que l'auteur prend ce schéma pour proposer une critique sociale assez virulente dont est victime le pôvre Benjamin. Mais Chabouté charge tellement la barque que cela en devient lourd, lourd, lourd. Notre petit ado attardé est alors confronté au "Système" qui l'envoie à la rue. Tous se liguent derrière l'Infâme Trusquin pour l'écraser. On pourrait répondre à Chabouté que le banquier si il veut récupérer son argent aurait plus intérêt à aider le sinistré à revaloriser son bien restant (le terrain à bâtir). Il y a donc là une approche très superficielle de la situation. Le tome 2 est de moindre intérêt avec des dialogues très convenus et pauvres voire vulgaire sans raison. En effet c'est le graphisme qui fait le travail de narration dans la plupart des albums de cet artiste. J'ai abandonné en cours de route. Ici encore le dessin est très attrayant mais j'ai deux réserves. La première est l'utilisation presque abusive du même visage. Cela produit un effet répétitif assez lassant. Ma seconde réserve concerne cette mimique de chien battu que présente ce pauvre Benjamin à longueur de cases. Déprimant. Une lecture décevante à mon goût.
Benjamin Tartouche est poursuivi par la malchance. Alors que l’avenir commençait enfin à se dessiner sous un jour favorable, patatras, des catastrophes en série le réduisent à dormir dans la rue. Confronté à l’injustice, à la malhonnêteté de son assureur et à l’indifférence générale, il finit par mourir sur une route de campagne, renversé par une voiture. Et c’est précisément à ce moment-là que l’aventure commence ! Arrivé au purgatoire, deux solutions s’offrent à lui : relever le défi de revenir parmi les vivants et devenir (alors qu’il est désormais invisible de tous) la petite voix de la bonne conscience et gagner le paradis, ou ne rien faire et descendre en enfer. Même si ce résumé sommaire peut laisser dubitatif sur l’intérêt de lire cette trilogie, je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler les mécanismes scénaristiques qui emmènent le lecteur d’un pas alerte jusqu’au terme de cette étonnante et émouvante histoire. C’est original, prenant et très bien écrit. Le dessin (en couleur, pour une fois) est très beau, sombre et le un côté « flottant » des scènes du purgatoire, très bien vu. Le dessin des autres pages n’est pas en reste et le découpage cinématographique donne du rythme. Les notions de « bien » et de « mal » ne sont pas traitées de manière caricaturale, notre héros (qui d’ailleurs n’en est pas un) a sa part d’ombre et sa liste de gros défauts. Christophe Chabouté sonde les noirceurs de l’âme humaine. Révélant au grand jour les malhonnêtes, les poltrons, les ambitieux, les profiteurs, il égratigne allègrement les assureurs, la religion, les hommes politiques et ceux qui croient en leurs promesses. Petit clin d’œil amusant, le purgatoire est peuplé de plein de gens que nous reconnaissons avec un certain amusement : artistes, personnages historiques… comme Gainsbourg, Brassens, van Gogh, Chaplin puisque la notion de temps n’existe plus. Une série originale avec une vraie profondeur, maîtrisée de bout en bout avec un final très réussi. Que demander de plus ?
Après une courte entame nous présentant Benjamin, le héros, de façon hyper optimiste (tout semble rouler pour lui), c’est la catastrophe, il perd boulot, maison, absolument tout suite à un incendie. Et il devient en parallèle la victime d’un assureur aux dents longues, qui le renverse avec sa voiture. Une descente aux enfers au propre comme au figuré, puisque nous retrouvons Benjamin au purgatoire, avec pour mission de revenir parmi les vivants (qui ne le voient pas), pour devenir une « bonne conscience : il doit ramener vers le droit chemin du remord l’un d’entre eux. La narration est fluide, et l’histoire se laisse lire facilement. Le dessin de Chabouté est, comme toujours – très bon, sobre et efficace, avec une colorisation sombre et terne qui convient très bien à l’intrigue. Autant Benjamin semble être un rêveur loser, autant en tant que conscience, il va prendre de l’assurance. A propos d’assurance, le personnage de l’assureur prend rapidement le pas et devient central. C’est un gros con, beauf, ambitieux, retors, qui n’est étouffé par aucun scrupule. C’en est presque comique. Mais aussi parfois c’est un chouia trop caricatural. Enfin bon, on a là le salaud de service. Chabouté sacrifie au happy end à la fin, dans une vision finalement très chrétienne, puisque les bons sont récompensés, et le méchant est puni. Pourquoi pas ? En tout cas c’est une série intéressante et recommandable.
Il parait qu’avant de paraître devant Dieu, l’homme a besoin d’une purification. Et donc le passage au purgatoire est nécessaire pour expier nos péchés dont nous n’aurions pas fait pénitence suffisamment avant notre trépas. Nous sommes souvent trop empêtrés dans notre égoïsme, notre orgueil et nos violences. Voilà ce qui arrive à Benjamin Tartouche ! Tout semblait lui sourire. Il venait d’hériter d’une grande maison d’une vieille tante, il avait acquis du matériel informatique dernier cri pour répondre aux nombreuses sollicitations des premiers clients de sa petite société créée récemment. Mais patatras ! la maison brûle. L’assureur fait trainer le dossier pour n’avoir rien à rembourser. Et voilà Benjamin Tartouche dépouillé de tout. Il doit se résoudre à vivre dans la rue. Comble de malchance il se fait renverser par une voiture. Il décède sur le coup ! Et c’est là que ses ennuis ont vraiment commencé ! Il se retrouve donc au purgatoire. Un choix s’offre à lui. L’enfer immédiatement ou rejoindre de nouveau le monde des vivants en tant que conscience. Etre la petite voix que l’on entend au fond de soi. Il sera invisible aux vivants. Son objectif pour une certaine rédemption, être obligé de ramener un vivant dans le droit chemin. Il contribuera ainsi à sa manière à rendre l’homme meilleur. Aucune limite dans le temps pour réaliser sa mission. Ce roman graphique de Stéphane Chabouté est magnifique. Quelle claque ! L’histoire est loin d’être niaise. Au contraire. Les émotions sont au rendez-vous. Et j’en sors un peu chamboulé de cette lecture qui interroge. Benjamin Tartouche va devoir apprendre à regarder ses concitoyens avec plus d’attention et avec plus de recul. Il va falloir choisir entre l’indulgence et la vengeance. Car bien évidemment vous l’avez compris, cet anti héros est plus que jamais face à sa propre conscience. Le dessin est parfait. Très beau boulot notamment sur les expressions des personnages. Les couleurs sombres utilisées sont particulièrement adaptées. Une vraie réussite graphique. A noter que des personnages célèbres jalonnent ce triptyque pour notre plus grand plaisir. Voici donc un ouvrage original, génial, comme j’aimerais en lire plus souvent. Tout est juste parfait. Quel régal d’avoir découvert cette bande dessinée un peu par hasard en farfouillant dans les présentoirs de ma librairie préférée. Je recommande chaleureusement.
Pas le meilleur Chabouté qui soit, mais un bon cru tout de même pour cette histoire en trois tomes de déchéance et de rédemption. Comme dit par mes prédécesseurs c'est la première partie, liée à la déchéance du héros qui offre le plus d'intérêt, même si les choses s'acharnent de manière un peu outrée, elles permettent à l'auteur de croquer quelques tranches de vie et un ou deux portraits de salauds absolus. Dans un deuxième temps après un passage par les bureaux du purgatoire, moment Kafkaien s'il en est, notre héros est missionné pour faire le bien dans le monde des vivants. Je n'irais pas jusqu'à dire que le ton devient parfois un peu mièvre mais il possède en tous cas moins de force que dans la première partie. Au final une lecture sympathique et rapide. De cet auteur il vaudra mieux lire Zoé ou Tout seul, dans des univers différents mais bien plus prenants.
Je n'avais pas encore lu cette série de Christophe Chabouté et j'avoue avoir été séduit par celle-ci même si ma lecture fut très rapide (comme c'est souvent le cas avec cet auteur). Je ne regrette absolument pas mon emprunt à la médiathèque, d'ailleurs si je tombe par hasard sur l'intégrale d'occasion je n'hésiterai pas à l'acheter. J'ai beaucoup aimé le scénario de cette trilogie même s'il est relativement classique. Le personnage principal est très attachant et on est obligatoirement attristé par tous les malheurs qui lui arrivent. A la fin du premier tome je me suis dis que personne n'est à l'abri de finir sans domicile fixe. Par contre la suite de l'histoire ne m'a pas autant emballé que le premier album, je me suis cru dans le remake de Ghost avec le défunt Patrick Swayze. Mais finalement l'histoire prend un autre chemin avec une fin heureuse mais je n'en dis pas plus. Par contre je veux juste rajouter que j'ai été agréablement surpris par le côté administratif du purgatoire avec son responsable qui me rappelle curieusement mon chef de service. Chabouté a souvent des idées qui m'épatent, je me demande où il va les chercher. Le dessin est toujours aussi admirable, je suis rarement déçu par le style de Chabouté. Comme d'autres posteurs avant moi j'ai trouvé original le fait de faire cohabiter des dessins en noir et blanc avec une grande majorité de dessins en couleurs. Mais je préfère nettement les œuvres de cet auteur quand elles sont dessinées dans leur intégralité en noir et blanc. Alors oui je conseille l'achat de cette série, en particulier de l'intégrale qui pour un prix modeste vous fera passer un agréable moment.
J'avais déjà lu quelques ouvrages de Chabouté dont le magnifique Tout seul. Dans cette œuvre, on retrouve parfaitement le trait si particulier de l'auteur et son incommensurable talent dans le découpage et le cadrage des scènes. Très bonne idée également de mêler noir et blanc et couleurs lorsque le personnage principal est dans l'au-delà. Au niveau du scénario à présent, comme certains autres lecteurs, je suis un peu gêné par le côté un peu trop convenu de l'histoire et de la fin. Les personnages sont un peu trop stéréotypés à l'image de l'assureur véreux politicien prêt à tout pour parvenir à ses fins (quoique...) On s'attache quand même au personnage principal et l'ensemble fonctionne plutôt bien. Une bonne BD mais légèrement en deçà des autres réalisations de Chabouté. SCENARIO (Originalité, histoire, personnages) : 6/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 7/10 NOTE GLOBALE : 13/20
Tiens, bizarre que je n'aie jamais lu cette oeuvre de Chabouté, auteur que j'apprécie beaucoup... Voilà un oubli réparé. Une histoire qui se veut exemplaire : quand on est méchant, on finit toujours par le payer. Tôt ou tard. Au-delà de l'angélisme du propos, Chabouté s'efforce de faire dans la nuance et cela fonctionne... moyennement. Je n'ai pas ressenti d'empathie particulière pour le personnage principal, hormis lorsqu'il connaît la déchéance sociale. Quant à Trusquin, son attitude ne m'a pas choqué plus que cela, tant il ressemble à nombre d'autres salauds qu'on rencontre tous les jours. Et puis la façon dont il "craque" ne m'a pas convaincu non plus. L'auteur fait tout de même un bon boulot graphique, qui mérite à lui seul la lecture. Un Chabouté mineur cependant.
Récit en trois tomes durant lesquels on passe de l’enfer au paradis (oui, la fin est optimiste, chose alors suffisamment rare chez Chabouté pour être soulignée), ce Purgatoire m’a surtout séduit par un premier tome sombre à souhait. Bon, c’est vrai que tout s’enchaine extrêmement vite dans ce premier tome, ce qui rend l’histoire peu crédible mais la fable sociale est là, bien présente… et ignoblement divertissante. Vient ensuite la partie « fantastique » du récit. J’ai alors apprécié le travail graphique réalisé, notamment sur la couleur. La vision très bureaucratique du purgatoire m’a également amusé (sans réellement me surprendre). Par contre, l’évolution du récit se fait lente et sans événements majeurs. En d’autres termes, ça se traine tout en se lisant très vite. Puis vient une fin un peu trop « mielleusement optimiste » à mon goût. L’histoire retombe les pieds sur terre tout en emportant le personnage principal au paradis (ce qui, en soi, est une belle performance). Une œuvre à découvrir, sans nul doute, mais qui a ses lacunes et ses moments creux. Le fait qu’elle se lit très vite devrait vous permettre au moins d’arriver au bout même si vous n’accrochez pas totalement. Personnellement, j’aime la relire de temps à autres (surtout le premier tome), raison pour laquelle je ne déconseillerai certainement pas l’achat.
J’ai été littéralement happé par le 1er tome, par la descente aux enfers du personnage principal. Les deux suivants m’ont moins plu. La lecture en est trop rapide. Les personnages perdent de la nuance pour devenir très manichéens. Cependant, Purgatoire est une série à découvrir : beau coup de crayon de Chabouté, histoire originale et bien menée, suspense. A lire.
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