Le Dieu du 12

Œuvre de jeunesse du pape du FRMK, Le Dieu du 12, chef d’œuvre épuisé depuis plus d’une vingtaine d’années, est enfin réédité par le FRMK.
Les petits éditeurs indépendants
Les originaux (parmi d’autres), disparurent, brûlés dans l’incendie qui ravagea l’atelier du maître. Mais, avec patience, un lent et important effort de recherche et de restauration, voici que renaît de ses cendres, tel le Phénix, ce livre essentiel, jamais paru tel que son auteur l’avait imaginé. Ce livre est une œuvre entièrement à part, à part dans le domaine de la Bande Dessinée, et au sein même du travail d’Alex Barbier. Un récit halluciné, un foisonnement visuel composant un univers de Science-Fiction que l’on pourrait de bonne foi attribuer à Philip K. Dick, si celui-ci s’était un jour emparé de pinceaux pour donner forme à ses visions. Une BD de genre en somme, mais bien plus largement, comme quand le Genre, trop rarement, se réalise en refuge de la pensée dissidente, en l’expression parfaite du malaise, de la solitude et de la démence moderne. Nous y croisons entre autres un Dieu, dont les pensées se matérialisent dans la réalité hors de tout contrôle et qui, retranché à Perpignan, dernière zone libre hors de l’influence des Couics, évolue dans un monde que les machines ont reconstruit en se basant sur la lecture… des Garçons sauvages, de William S Burroughs… oubliant d’ailleurs d’y intégrer des femmes. La beauté indéniable des planches d’Alex Barbier, la crudité de certaines évocations et l’amère mélancolie des personnages y sont restituées comme nulle part ailleurs, donnant dans le même temps à la Bande Dessinée ses lettres de noblesse.
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Date de parution | Janvier 1982 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


J'ai mis l'édition Frémok qui est plus récente (2011) mais j'ai lu la version publiée par Le Square/Albin Michel datant de 1982. La nouvelle édition semble plus soignée, rien que la couverture est fort jolie. Je ne serai pas aussi dithyrambique que l'avis de l'éditeur. Certes je reconnais un travail pictural tout à fait original et remarquable dans le champ de la bande dessinée. L'histoire est bien plus absconse à mes yeux. J'espère que la nouvelle édition rend meilleur service aux textes car parfois les écrits en noir sur fond sombre sont très peu lisibles, mais je n'en suis pas sûr. Techniquement c'est un fond de science-fiction comme on peut en avoir dans Comme un poulet sans tête, cette fois les étrangers s'appellent les Couics. C'est une histoire de fin du monde mâtiné de sexe explicitement dépeint. Alex Barbier a visiblement une appétence pour la sodomie. Le dieu du 12 est un homme vivant quelque part à Perpignan et qui croit être un dieu.
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