L'École décomposée (Youkai Kyoushitsu)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Le jeune Yûma et la petite Chizumi sont deux orphelins sans attaches. Lui se confond en excuses et en flatteries auprès de ses nouveaux camarades de classe, tandis que la fillette terrorise passants et voisins. Mais les airs contrits de l’aîné et le rire démoniaque de la cadette cachent de sombres penchants et répandent l’horreur partout où ils vont…


Akita Shoten Josei ou Redikomi Junji Ito L'horreur en bande dessinée Les petits éditeurs indépendants

Asseyez-vous un instant sur les bancs de l’école décomposée et déroulez le récit de cette funeste fratrie en cinq chapitres dégoulinants, suivis de deux histoires courtes. Cette édition bénéficie d'une préface d’exception par Førtifem et d'une analyse en fin d'ouvrage par Morolian, spécialiste francophone de Junji Ito.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Septembre 2023
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série L'École décomposée © Mangetsu 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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11/03/2025 | Noirdésir
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Je viens de sortir d’une lecture décevante de Junji Ito, avec Rémina, longue histoire qui ne m’avait pas vraiment convaincu. Avec ce nouveau recueil d’histoires courtes, cela confirme qu’Ito est sans doute plus à l’aise dans ce format, dans lequel il excelle pour développer en peu de temps une ambiance dérangeante, malsaine, un fantastique où l’horreur vampirise le quotidien. Encore que, on peut presque considérer que les cinq premières histoires n’en forment qu’une longue. Mais c’est en fait plusieurs variations sur le même thème – et du coup il y a moins de surprises, et certaines redites ne peuvent être évitées. Dans ces histoires formant « L’école décomposée », Ito part d’un trait de la société traditionnelle japonaise, à savoir une certaine propension à s’excuser par avance de ses actes. Il le fait ici de façon outrancière, le personnage qui incarne cette obsession en est grotesque, jusqu’à ce qu’apparaisse sa sœur, et que l’on comprenne le mal que tous deux transmettent à ceux qui les côtoient. Ito donne ensuite libre cours à son imagination, pour nous montrer des situations horribles, avec des visages hideux, et des victimes se liquéfiant, leur cerveau se vidant par tous leurs orifices. On reste dans du classique, sans doute un chouia répétitif pour cet ensemble. En fin d’album, sont ajoutées deux histoires vraiment très courtes, mais pas inintéressantes, où, là aussi, l’horreur est au premier plan. Un peu de Lovrecraft dans la première, la suivante – un peu trop courte à mon goût – étant du pur Ito, l’étrange devenant rapidement malsain. Comme d’habitude, le dessin d’Ito, avec un trait très fin, se révèle très bon, très expressif, et en tout cas très agréable. Un album qui ne révolutionne rien, mais qui plaira aux amateurs de Junji Ito ne recherchant pas à tout prix la surprise.

11/03/2025 (modifier)