Centaures (Sumiyoshi) (Jinba)

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Plus téméraire qu'un cheval, plus fier qu'un homme, le centaure est un être divin, côtoyant les hommes depuis la nuit des temps. Mais en ces périodes de trouble, les humains les ont réduits à l'esclavage, afin de les utiliser comme “armes de guerre”.


East press Seinen

Pour sauver son fils, le fier et sauvage centaure Matsukaze se laisse capturer par les humains. Il y fait la rencontre de Kohibari, un jeune mâle de son espèce, apprivoisé par les hommes. Ensemble, ils tenteront une folle évasion pour reconquérir la liberté de leur peuple…

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 17 Janvier 2018
Statut histoire Série terminée 6 tomes parus

Couverture de la série Centaures (Sumiyoshi) © Glénat 2018
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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28/03/2025 | Deretaline
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C'est par hasard que je suis tombée sur cette série dans les étagères de ma bibliothèque. Les dessins sur les tranches et sur les couvertures m'ont semblé très jolis et j'ai eu bien envie de voir de quoi il retournait. L'histoire se passe dans un Japon féodal où vivent principalement deux espèces : les centaures et les humains. Les premiers vivaient paisiblement dans leurs montagnes et leurs plaines, loin des humains, jusqu'à ce que ces derniers décident de venir sur les territoires centaures afin de les capturer et en faire des armes de guerre. Traqué-e-s, forcé-e-s à fuir et survivre pour éviter la mort sur les champs de batailles humains, les centaures n'ont plus beaucoup d'espoir. Quand Matsuzake, grand et fort centaure des montagne, se fait capturer par des humains, il fait la rencontre de Kohibari, un centaure des plaines amputé des deux bras qui va lui proposer un plan de fuite un peu fou. C'est une histoire de conflit entre deux espèces, de guerre, de cruauté, de survie, d'amour et d'espoir. Le récit se passe sur plusieurs époques. Les deux premiers albums nous racontent l'histoire et de la lutte de Matsuzake et de Kohibari en plein cœur du conflit avec les humains, les deux suivants se déroulent trente ans plus tard et nous racontent l'histoire de Gonta et Tanikaze qui quittent leur montagne pour voir si la cohabitation entre humain-e-s et centaures est possible, et les deux derniers reviennent dans le passé pour nous raconter la jeunesse de nos deux premiers protagonistes et enfin nous faire comprendre comment ils en sont arrivés là où nous les avons rencontrés. Le gros point fort de cette série est incontestablement son dessin. Les traits sont beaux, les mouvements vifs et toujours lisibles, l'encrage parvient toujours à donner de la profondeur aux ombrages et aux décors, iconisant également les personnages. C'est du bonbon pour les yeux. Je constate après recherche que l'autrice est également designer vidéoludique, notamment sur la saga Monster Hunter, et je ne suis pas très étonnée. Elle sait créer des chara-design convaincants et marquants avec peu de traits et de détails. Petits défauts tout de même, il en faut bien. La quasi-totalité des personnages féminins présentés dans cette série joue un rôle de love interest ou de poule pondeuse (pouliche pondeuse ?) pour un autre personnage masculin. Bon, chez certaines leur rôle ne se résume pas qu'à ça et elles parviennent à avoir suffisamment de personnalité et de motivations pour être de véritables personnages, mais trois/quatre d'entre elles ne jouent vraiment aucun autre rôle dans l'intrigue (sachant qu'il n'y a que huit personnages féminins en tout et que seuls quatre sont nommés). Une seule échappe à tout ça, ni romance ni marmot, je peux au moins me rassurer en disant qu'il y a une exception. Second défaut, spécifique à l'impression je dirais. En fait, la composition des images à l'impression, le découpage des cases et des phylactères, est à plusieurs reprises coupé trop court. On sent que la planche a été imprimée sur un papier plus petit et qu'une partie du haut a été coupée. Il y a plusieurs phylactères qui sont notamment coupés si bas qu'une partie de la première phrase est coupée. Rien de grave en soi, on arrive encore à lire, mais reconnaissons que c'est dommageable. La série reste très intéressante. Une lecture recommandée, ne serait-ce que pour les beaux dessins. (Note réelle 3,5)

28/03/2025 (modifier)