La Ville rouge

La ville rouge, c’est Charleroi. L’auteur, nous embarque dans ses déambulations de promeneur solitaire à travers la ville. Il nous entraîne dans un labyrinthe d’histoires, fait de visages, de lieux, de réminiscences...
Académie des Beaux-Arts de Tournai Les petits éditeurs indépendants Wallonie
« Je suis si sûr d’être vivant. Impossible que je meure, je suis tellement sûr d’être vivant. Je suis fort, je vais leur montrer, personne ne pourra plus m’approcher, ils me laisseront passer, ils s’inclineront, ils seront obligés de le faire... Ils auront tous peur de moi ! Cette ville m’appartient !
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Date de parution | 16 Novembre 2007 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


À travers une série d’images retraçant la traversée de ses rues et la rencontre fortuite de ses habitants, l’auteur rend hommage à la ville de Charleroi, qu’il personnifie en lui prêtant une voix. Par le biais de panneaux de texte, elle s’adresse à ses habitants ou au lecteur comme une entité consciente, observatrice, désireuse d’entrer en contact avec ceux qui la peuplent. Comme souvent chez Frémok, l’ouvrage relève davantage de l’expérimentation plastique que du récit structuré. Il évoque un projet d’école des Beaux-Arts, mêlant recherche graphique et narration éclatée, voire absente. Le graphisme interpelle immédiatement : l’ouvrage donne l’impression d’une succession de clichés flous, comme des instantanés saisis à la volée par un promeneur invisible, dans une ambiance qui évoque les errances urbaines sur Google Street View. Inconnus croisés, silhouettes effacées, angles urbains dépeuplés… tout participe à une atmosphère de dérive. La technique picturale elle-même intrigue : on jurerait une matière grasse, huileuse, presque industrielle. Et pour cause : l’auteur a travaillé à partir de peinture… au sang de bœuf. Le résultat est inégal, oscillant entre un photoréalisme troublant et des images quasi illisibles, tant elles sombrent dans le flou ou la noirceur. L’ambiance, poisseuse et oppressante, laisse peu de place à la respiration ou à l’émerveillement. Le texte, pour sa part, se présente lui aussi de manière expérimentale : fragmenté, présenté dans des angles cassés ou mal cadrés, il est souvent difficile à lire, obstrué par la matière picturale ou noyé dans des teintes trop sombres. À cela s’ajoute un grand nombre de fautes d’orthographe, ce qui rend la lecture encore plus laborieuse. L’ensemble des messages, volontairement abscons, participe d’une démarche artistique assumée, mais hermétique. En l’absence d’intrigue ou de fil conducteur narratif, il ne reste que l’errance - urbaine, graphique, sensorielle - et la tentative de faire émerger une âme de cette ville en lui donnant une parole symbolique. Mais pour ma part, cette lecture m’a laissé à distance : rebuté par le graphisme trop sombre et indistinct, perdu face à une narration inexistante, je n’ai pas réussi à entrer dans cette atmosphère, que j’ai trouvée plus répulsive que captivante.
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