Dibbouk

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Un esprit maléfique issu de la mythologie juive, au service d’un thriller horrifique…


Auteurs italiens Communauté juive Nouveautés BD, comics et manga Toulouse et sa région

Hériter d’une maison, c’est aussi hériter de son passé… c’est ce que va découvrir à ses dépens Marie, qui, accompagnée de son mari et de ses enfants, quitte une vie parisienne tumultueuse pour Toulouse, où elle a hérité d’une maison. Mais très vite, Félix, leur adolescent mal dans sa peau, est source de problèmes et son comportement violent devient des plus inquiétants. Marie croit alors reconnaître les signes d’une malédiction qu’elle a fui et qui a déjà décimé sa famille, des années auparavant…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Avril 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dibbouk © Les Humanoïdes Associés 2025
Les notes
Note: 3/5
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17/04/2025 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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Myriam a fui Toulouse et sa famille il y a une vingtaine d’années pour une mystérieuse raison. Ayant entretemps changé de nom et fondé une famille avec deux enfants, les circonstances les contraignent à revenir tous ensemble dans la maison de son enfance, dont elle vient d’hériter. L'ainée des enfants, une ado en crise vit très mal ce déménagement. Son jeune frère, quant à lui, voit dans ce déménagement une échappatoire bienvenue au harcèlement qu’il subissait dans son ancien collège. C’est pourtant lui qui, en ouvrant une vieille boîte trouvée au grenier, va se retrouver possédé sans le savoir par une entité maléfique et dangereuse. Est-ce que le cauchemar que Myriam a vécu dans sa jeunesse va se répéter ? Dibbouk se présente comme un thriller horrifique aux accents classiques, entre possession et vengeance d’outre-tombe, dans la veine de certaines fictions télévisées. Ce qui le distingue, c’est d’une part son ancrage contemporain avec des problématiques actuelles, des personnages crédibles, et d’autre part la place accordée à la culture juive, qui imprègne subtilement l’intrigue. Loin des codes habituels des récits d’horreur dominés par l’imaginaire chrétien, cet angle culturel apporte une richesse bienvenue. Le dessin, au trait léger et aux couleurs lumineuses, favorise une lecture fluide et engageante. On entre facilement dans cette histoire où les dynamiques familiales sont bien posées, les protagonistes attachants, à l’exception d’un mari assez médiocre, et les tensions bien dosées. Le mystère s’installe avec efficacité, et l’on prend plaisir à démêler les fils du passé tout en guettant la menace. Malheureusement, le dernier tiers de l’album peine à maintenir cette qualité. À mesure que l’élément fantastique prend le dessus, les maladresses se font plus visibles. Certaines scènes évoquant les codes du cinéma d’horreur tombent à plat en bande dessinée, l’antagoniste manque de véritable présence, et la résolution s’avère un peu précipitée. Quant à l’épilogue, il est tellement prévisible qu'il en devient caricatural. Dibbouk reste une lecture agréable, portée par une ambiance originale et des personnages bien écrits. Dommage que l’intrigue, après un début prometteur, retombe dans des schémas trop balisés pour convaincre pleinement.

17/04/2025 (modifier)