Alma - Voyage initiatique d’un astronome en terre inca

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Alma, c’est l’âme en espagnol. C’est aussi le nom du plus grand observatoire astronomique du monde, Atacama Large Millimeter Array. Daniel est sur le point de faire une découverte décisive sur la naissance des galaxies. Il se rend au Chili, dans le désert d’Atacama, pour accéder au site d’ALMA.


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Mais empêché dans sa mission par la concurrence d’astronomes étrangers, Daniel finit par se perdre dans le désert où il est recueilli par Carlos, un Indien appartenant au peuple des Atacameños. Surmené, l’astrophysicien va devoir apprendre à ralentir, à se reconnecter à la nature et au silence pour avancer dans son cheminement scientifique et personnel. S’il s’est rendu dans le désert, c’est aussi parce qu’il a besoin de faire un point sur sa vie…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Octobre 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Alma - Voyage initiatique d’un astronome en terre inca © Alisio 2024
Les notes
Note: 3/5
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18/04/2025 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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À mi-chemin entre le roman graphique et le documentaire, cette bande dessinée nous entraîne dans le désert de l’Atacama, au Chili, sur les traces de son protagoniste, un astrophysicien venu solliciter quelques précieuses minutes d’observation à l’Atacama Large Millimeter Array, le plus grand radiotélescope combiné au monde. Si sa quête scientifique est au cœur du récit, c’est également une rencontre humaine qui s’opère, avec les Atacameños, population ancestrale ayant su s’adapter à cet environnement extrême, aujourd’hui menacée par la surexploitation des ressources en eau due à l’industrie minière du lithium et du cuivre, métaux pourtant cruciaux pour les moteurs électriques censés réduire notre dépendance au pétrole. La lecture s’avère donc doublement enrichissante. D’un côté, elle offre une plongée fascinante dans le fonctionnement de ce gigantesque instrument d’observation et dans les applications astronomiques qu’il permet. De l’autre, elle ouvre une fenêtre sur une région isolée, perchée à haute altitude où l’oxygène se fait rare, et sur la situation de la population locale. Les planches de Matthieu Fauré séduisent par leurs couleurs vibrantes, particulièrement efficaces pour traduire la majesté des paysages désertiques et, surtout, la splendeur des ciels nocturnes, où la Voie lactée et ses nébuleuses apparaissent avec une intensité remarquable. En revanche, le dessin des personnages peine à convaincre : visages variables, mains souvent maladroites et proportions bancales entachent quelque peu la lisibilité du récit. Au fil des pages, la dimension scientifique cède progressivement le pas à une réflexion plus existentielle. Le héros se confronte à des interrogations universelles, portées par des séquences halucinatoires un brin déroutantes, mais toujours ancrées dans une volonté de souligner la fascination commune des êtres humains pour les étoiles, quel que soit leur point d’ancrage sur la planète. Malgré ces qualités indéniables, l’ensemble ne m’a pas pleinement emporté. Le ton, parfois un peu mièvre, notamment à travers la répétition de la formule « Là-bas, il n’y a rien et en même temps… il y a tout », m’a laissé à distance. La conclusion, censée marquer l’aboutissement de la quête du personnage, m'a laissé scientifiquement circonspect : le sens et la portée de l’observation finale manquent de clarté, et je n'ai pas compris pourquoi il fallait viser spécifiquement à cet endroit précis pour obtenir ce résultat qui donne l'impression de pouvoir être obtenu presque partout et de ne pas être très surprenant. Le message n'a pas su correctement m'atteindre et je me suis légèrement ennuyé malgré tout l'intérêt que je peux porter à ce désert de l'Atacama que j'aimerais beaucoup visiter un jour et à l'astrophysique en général. Note : 2,5/5

18/04/2025 (modifier)