Fièvres

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Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Ils sont dix : neuf dessinatrices et dessinateurs et une écrivaine. Fièvres, ce sont neuf nouvelles érotiques signées Octavie Delvaux, autrice-phare de la littérature érotique contemporaine, interprétées en bande dessinée par neuf artistes confirmés.


Adaptations de romans en BD Collectif Edition participative Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants

9+1 manières d’envisager l’érotisme et la sexualité, dans des styles et des univers foisonnants, à l’image de la diversité que ce collectif défend. « Il lui a susurré ces quelques mots à l’oreille, au sortir d’un orgasme retentissant, avant de partir, trop vite, lacets noués en hâte et col de chemise ouvert. —Je repasserai demain. » Octavie Delvaux

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Février 2025
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Fièvres © Dynamite 2025
Les notes
Note: 3/5
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25/04/2025 | Noirdésir
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L’album regroupe une dizaine d’adaptations de nouvelles d’Octavie Delvaux, publiées chez le même éditeur à La Musardine. Delvaux se charge elle-même des scénarios, chaque dessinateur/dessinatrice l’accompagnant dans son style propre. L’album doit faire face à deux écueils. D’abord chaque histoire est courte, et ne peut donc donner lieur à de grands développement – d’où une certaine frustration parfois. Mais globalement les récits se tiennent, même si évidemment ça reste le plus souvent très basique. L’autre handicap à surmonter, en tout cas pour moi (affaire de goûts donc), c’est l’hétérogénéité importante des styles graphiques, je ne suis a priori pas fan de ce type de changement dans un album. Et ici, au niveau du dessin, c’est très inégal. Même si j’ai bien aimé la grande majorité des dessins. Il n’y a même que le dessin de Chloé Cavalier (un style crobar pas illisible, mais qui peine à s’associer à un récit érotique selon moi – et je dois aussi dire que l’histoire est celle à laquelle j’ai le moins accroché) et, à un degré moindre, celui d’Inès Allahverdian (plutôt bon, mais avec une colorisation au rendu trop froid) qui m’aient réellement laissé sur ma faim. Pour le reste, j’ai retrouvé avec plaisir plusieurs auteurs déjà rencontrés ailleurs (souvent chez le même éditeur), le trait agréable de Critone, celui très sensuel d’Urbinno, celui de Chéri (peut-être ici un chouia moins soigné que ce que j’avais déjà vu de lui, avec un trait presque hésitant), celui sexy et très glamour de Reviglio. J’ai aussi retrouvé des dessinateurs que j’aime beaucoup, qui ont produit certaines des meilleures et des plus originales séries érotiques des dernières années. Janevsky par exemple. Si son trait est un peu moins « propre » que sur les deux séries qu’il a déjà publiées, j’aime beaucoup son univers très fortement influencé par les Humanos de la grande époque, mais surtout par certaines publications Losfeld des années soixante/soixante-dix, avec une colorisation elle aussi très seventies. Le dessin du duo Raven est toujours aussi sensuel et excitant (même si j’avais préféré, dans un style finalement plus sobre et travaillé, avec une colorisation extrêmement sensuelle, leur travail sur Amabilia) : mais ça reste un excellent travail. La dernière histoire est en fait un poème. Si le texte ne m’a pas convaincu, j’ai trouvé très intéressant le travail d’Apollonia Saintclair, qui développe un rendu érotique à partir d’un Noir et Blanc proche de la gravure ou de la carte à gratter, un peu statique et plus proche de l’illustration que de la BD pure, mais que j’ai bien aimé. Graphiquement conquis donc, mais concernant les histoires proprement dites, c’est inégal et peu développé. La majorité sont toutefois suffisamment sensuelles pour que le lecteur – amateur averti bien sûr ! – les apprécie, car elles sont généralement bien accompagnées et mises en valeur par le dessin. A noter que les histoires ont toutes en commun de mettre en avant une héroïne féminine, ce sont les femmes qui ici dirigent et décident, sont maîtresses de leur plaisir – même si elles cherchent le plus souvent à le partager (avec un homme, une femme – ou un robot !). Note réelle 3,5/5.

25/04/2025 (modifier)