Chère Julia (Dear Julia)
Il voulait voler... jusqu'à la folie.
Folie Les petits éditeurs indépendants Top Shelf Productions
Depuis sa quête désespérée pour voler, Boyd Soloman entreprend un long périple jusqu’à sa terrible conclusion… Boyd, qui déjà petit garçon, était décalé avec la réalité, a une fascination pour tout ce qui vole... Il écrit à Julia pour lui raconter un bout de sa vie et pour la protéger. Un récit sur la folie, sombre et poétique à la fois…
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Septembre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C'est vrai que c'est très original, comme histoire. Le basculement dans la folie est quelque chose qui peut être facinant, et la façon dont Boyd y accède est quand même bien racontée. J'ai particulièrement apprécié les parallèles entre les personnages... Mais malheureusement, j'ai du mal avec le dessin, que je trouve relativement laid, bien qu'assez lisible.
« Chère Julia » s’ouvre sur des planches au découpage régulier et présentées à la façon d’un générique de début de film un peu intimiste… jusqu’à la scène où on découvre le héros, Boyd, debout sur le rebord de la fenêtre, affublé de plumes collées dans son dos. Il se tient près à sauter dans le vide et la lettre adressée à Julia qui est posée sur la table du salon nous invite à retracer les derniers évènements qui ont conduit Boyd dans cette inconfortable position. Le flash back peut commencer… Et Brian Biggs nous entraîne dans son univers original à souhait et dont l’ambiance se rapproche effectivement de celle qui règne dans les films des frères Coen dont l’auteur admet d’ailleurs l’influence. Son histoire est un conte doux-amer, rempli de rêves, de névroses existentielles, de menaces imaginaires ou avérées (qui est la véritable menace, ce petit bonhomme qui connaît bien des choses sur la vie de Boyd ? Ou ces gens dans la rue, ou alors cet homme qui a essayé de voler dans le désert...). Son histoire est un condensé d’émotions qui se révèlent lentement, un peu à la manière d’un puzzle qui se met en place morceau par morceau. Pour apprécier « Chère Julia » il faut savoir être patient, contemplatif mais aux aguets pour ne laisser aucun détail nous échapper. Car la lecture de cette BD est un réel moment de poésie et de bonheur, impossible à résumer tant il y aurait quand même des choses à dire… Le triptyque en place (Leo, Boyd et Julia) nous permet d’avoir trois caractères bien différents, par la force des choses (Julia n’est jamais que suggérée, on ne la voit jamais) et c’est là une force de l’album : pas la peine de s’épuiser en vaines et longues explications : c’est au lecteur à travers les ambiances, les cadrages, les présences ou les absences, de saisir l’intensité dramatique et la veine du récit. Et même si le dessin en lui-même est loin d’être maîtrisé (Biggs le reconnaît lui même, lui qui a mis 4 années pour faire cette BD), il y a des détails plein de fraîcheur, de poésie et surtout bigrement efficaces qui s’accordent très bien avec le propos et le scénario. Une lecture coup de cœur !
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site