Le Sultan de Vénus
2° traduction de l'oeuvre comics underground de Hagelberg, l'illuminé auteur finnois.
Auteurs nordiques Carte à gratter Ciboulette Les petits éditeurs indépendants Pays scandinaves
Second album français (qui reprend des récits antérieurs, publiés dans deux albums en Finlande en 1996 et 1997)... On y découvrira par exemple la Patrouille des Nounours, ayant pour mission de retrouver le mélodica de Dieu ou bien Matti lui-même, tombant malencontreusement amoureux de la Mort. Quant à Matti Hagelberg, se fera t-il oui ou non écraser par un tramway n° 4 ou par deux tramways n°2... ou alors par 4 tramway n°1 ????
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Date de parution | Septembre 2003 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Comme pour beaucoup d’auteurs underground, le travail de Matti Hagelberg s’adresse sans doute à un public plus restreint, et cet album est clairement à réserver à des lecteurs curieux de ce genre de production. Le fait que ce soit Julie Doucet qui se charge de la présentation (sous forme d’une courte BD) donne d’ailleurs le ton. Même s’il n’y a pas ici les côtés trash de la canadienne. En tout cas les histoires qui composent ce recueil sont totalement foutraques, remarque valable pour le comportement des personnages, mais aussi pour les « intrigues » elles-mêmes. Une once d’humour, un peu noir et pince-sans-rire les parsèment, mais c’est surtout une somme de délires verbaux et graphiques. Le dessin justement, caractéristique de cet auteur, avec un trait gras, géométrique, stylisé, certaines planches ressemblant à du Fernand Léger revisité par les auteurs du Dernier cri (où Hagelberg a publié d’ailleurs). J’aime assez ce travail graphique, original et très lisible – on n’est clairement pas dans le rendu un peu crade d’un certain underground. Pour revenir sur les histoires, si j’ai apprécié l’univers graphique, mais aussi les images plus ou moins délirantes qui s’enchainent – dans une certaine improvisation je pense, une partie de l’album m’est resté hermétique. Un album et un auteur à réserver et recommander aux plus curieux, l’œuvre est originale et possède une certaine force.
Dans la droite ligne de ce que l'Association avait déjà traduit de Hagelberg et de son comix personnel, ce "Sultan de Vénus" m'a semblé supérieur. Au delà de toute critique narrative ou artistique, c'est tout simplement parce que le récit semble ici plus construit, mieux défini. De même les encarts sur négatif qui apparaissent à l'intérieur des planches pour proposer un deuxième niveau de lecture (ou plutôt une deuxième histoire), s'ils ne sont toujours pas à propos, m'ont plus parlé que dans "Holmenkollen". L'ambiance, les références et les allusions sont exactement les mêmes que dans ce dernier album avec toujours un gros rôle pour les nounours, les mutants, le père noël et ses lutins. Il ne faut pas oublier de mentionner l'incroyable Clarke Quinte, sorte de projection mentale du super héros que pourrait être le narrateur, Hagelberg lui-même. En s'appuyant toujours sur ce dessin chargé et regorgeant de détails inattendus, "Le sultan de Vénus" nous propose un long récit délirant, caustique et plein d'humour dans lequel on se plait à se perdre. L'humour est bien un pan important des récits de l'auteur et il ne cesse de l'alimenter par des dialogues truculents, des phrases narratives toujours bien choisies et des scènes étonnantes. Dans ce joyeux panachage de formes et d'aventures, d'allusions et d'introspection, de délires et d'humour, Dieu, Clark Quinte, Matti Hagelberg, la Mort, le père noël, les Vénusiens et les nounours ne cessent jamais de nous surprendre.
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