Colère noire
"L'Histoire de Marielle et Stella, deux femmes en colère". Forcément, l'une a perdu son fils, l'autre son ami, lors d'un carnage dans un supermarché.
École européenne supérieure de l'image
Tout commence dans un banal supermarché. D'un coup, des braqueurs masqués entrent arme au poing. S'ensuit un véritable jeu de massacre sur tout ce qui bouge. Stella perd son mec fusillé sous ses yeux, puis Marielle voit son fils se faire renverser par les tueurs en fuite. Après un passage à la police, elles comprennent que personne ne tentera réellement de résoudre l'affaire. Surtout quand Marielle croise par hasard un des tueurs qu'elle reconnaît et dont elle donne la plaque d'immatriculation à la police qui ne fait toujours rien. Bien sûr c'est apparemment un riche et honnête médecin... Elles vont alors décider de faire justice elles mêmes. Ca tombe plutôt bien puisque Stella est une mercenaire argentine. Une fois leurs traces retrouvées, leur vengeance va se mettre peu à peu en place. A force de séduction et de perfidie, elles les éliminent un à un, en même que leurs liens se resserrent...
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Date de parution | Novembre 1990 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Je me retrouve entièrement dans l’avis de Mac Arthur – si ce n’est que j’ai lu les albums dans leur version Noir et Blanc. Je n'ai pas trouvé le dessin extraordinaire (je ne suis pas fan de certains visages, de corps un peu "allongés"), à la base, et je l’ai trouvé plein de défaut : des erreurs de proportion parfois, des mouvements mal présentés, et plus généralement un rendu approximatif pas forcément gênant pour la lecture, mais qui ne m’a pas accroché. Pour ce qui est de l’histoire, elle se laisse lire, avec une entrée en matière brutale, mais on est de plain-pied dans l’action, et il n’y a pas vraiment de baisse de rythme, jusqu’aux révélations finales. Comme Mac Arthur, je regrette que les allusions aux Brigades rouges, ou aux Tueurs fous du Brabant n’aient pas été davantage exploitées, le terrorisme et la politique (ils ont probablement été liés à l’extrême droite et aux services secrets, durant la guerre froide) auraient pu densifier l’arrière-plan de l’intrigue, mais bon. Mise à part la rapidité avec laquelle Marielle se transforme par vengeance en « femme d’action », et un dessin qui n’est pas mon truc, j’ai trouvé cette série efficace et recommandable.
J’aime bien les scénarios de Smolderen, et cette série ne déroge pas à la règle. Le récit est prenant, rythmé et réserve quelques petites trouvailles bienvenues. Dès les premières planches, j’ai été happé par la violence de ce récit, comme par l’humanité de ces deux héroïnes (jusque dans leurs contradictions). Et si la série se simplifie au fil des tomes (on termine sur une « simple » histoire de vengeance), la richesse du postulat de départ était telle qu’il était difficile pour le scénariste de tout explorer. Bon, c’est vrai que je regrette un peu que Smolderen n’ait pas exploré la voie « terroriste » alors que son départ fait furieusement (c’est le mot) penser aux tueurs du Brabant (une bande organisée qui massacrait sans raison apparente dans le seul but de s’emparer de la recette de Supermarchés), mais son histoire tient finalement très bien la route et m’a tenu en haleine. Alors, pourquoi bouder mon plaisir ? Côté dessin, par contre, je n’ai pas trouvé ça terrible. Pour ne pas dire plus. Le trait de Marcelé est trop approximatif et trop pauvre pour me convaincre. Je lui reconnais cependant deux qualités : sa lisibilité et son dynamisme. Finalement, cela s’est révélé suffisant pour illustrer ce scénario mais je n’ai vraiment pas eu envie de m’attarder sur une planche pour en admirer le graphisme. La colorisation n’est pas de nature à améliorer mon impression, tant elle est fade. Pas étonnant qu’elle ait été abandonnée lors de la parution de la série en intégrale : c’était un gaspillage d’encre !
Vraiment pas de chance, les gangsters. Ils vont être l’objet de la vengeance de deux femmes dont l’une –badaboum- est une mercenaire !.. Mais cela n’empêche rien à la lecture de cette histoire pétaradante et aux rebondissements bien pensés. Bon, c’est vrai, dans un tout autre genre le scénario général m’a fait penser au film « La mariée était en noir » (avec Jeanne Moreau) où une fraîche épousée se retrouve veuve à la sortie de l’église, son mari ayant été victime d’un coup de feu (accidentel lui). Et, de même, il n’y aura aucun pardon. N’empêche, tout ici est bien construit. On passe par différentes phases inhérentes à ce genre de fait avant « d’attaquer le gros morceau » : l’élimination de ces gangsters-tueurs. Si le dessin ne m’a pas autrement ému, j’ai apprécié le traitement en noir et blanc, lequel donne plus de profondeur aux cases, traite mieux les ambiances. Marcelé y va d’un bon trait réaliste, précis et n’oublie pas décors et arrière-plans. L’ensemble est agréable à lire tout en mettant volontairement de côté « justicier » des choses. Mais je me suis quand même posé la question : si par hasard, je devais perdre un être très cher dans une situation pareille… que ferais-je ?… je n’ai pas encore trouvé réponse. Tout ça pour ?… une histoire très crédible au départ, due à un scénario fort intelligent mais qui, chemin faisant, « tombe » dans une bonne bd policière… avec même un peu d’érotisme. Le soufflé qui s’annonçait très gustatif est ainsi retombé un peu de lui-même. N’empêche, c’est quand même du solide.
Le début de l'histoire est plutôt réussi: une femme, divorcée, mère d'un petit garçon adorable, sans ambition particulière, mais sans soucis particuliers non plus, fait ses courses au supermarché du coin. Une scène ordinaire, quoi. Et puis soudain tout bascule: attaque à main armée, meurtres gratuits, et mort du petit garçon... Police, soutien psychologique, tranquilisants, dépression... Mais ensuite, tout sort de l'ordinaire, les circonstances de l'attaque étant plus floues qu'il n'y paraît. Et là, même si l'idée de base est très bonne, on tombe rapidement dans des développements Van Hammiens, rebondissements improbables, doubles, triples, quadruples jeux, avec quelques scènes érotiques pour pimenter la sauce, etc. Finalement, c'est la crédibilité du tout qui en prend un coup, et l'émotion du début retombe d'elle même. C'est dommage. A mon sens, il aurait fallu rester simple pour plus d'efficacité. Bon, ça reste très lisible. Les dessins, en noir et blanc, avec des dégradés de gris, sont plaisants, la psychologie des personnages assez fouillée, et certains passages sont très réussis. Ca vaut quand même bien les 3/5, même si je n'irais pas jusqu'à conseiller l'achat.
Cette BD donne le ton dès les premières pages : ultra-violente. Ce qui est original c'est que ce sont deux femmes qui vont un peu péter les plombs et qui vont devenir aussi terrifiantes que des hommes. La violence se fait ressentir de différentes manières, à travers les dialogues, les actes et le dessin en N&B. Le dessin n'est pas transcendant mais c'est de toute manière le scénario qui prime. Il est sans faute. Bien sûr le fait que Stella participe à la guérilla argentine tombe plutôt bien, tout comme le fait qu'elles soient toutes les 2 très charmantes. Mais sans tomber dans le cliché, cela ferait un excellent support pour un film policier. Les petites scènes un peu chaudes n'abîment en rien ni la cohérence ni la qualité de l'histoire. Un très bon polar, presque un roman en images (144 pages tout de même).
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