Un goût de cendres

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

James Witaker tient une librairie d'occasion dans la 4ème avenue. Un quartier plutôt moche où il ne fait pas bon se promener la nuit. Que vient donc y faire Sara, cette jeune femme d'allure fragile qui dissimule un revolver dans son sac à dos ? Et qu'a-t-elle à voir avec ces deux voyous qui ont essayé de vendre à Whitaker un livre volé ?


Les petits éditeurs indépendants Livres, librairies et bibliothèques Style Atome

Tout cela aurait-il un rapport avec le drame qui a eu lieu un an plus tôt, lorsque la librairie a brûlé causant la mort de l'ancien propriétaire ? "Un goût de cendres" est un récit noir situé dans une ville imaginaire des Etats-Unis. Dan Christensen nous y fait découvrir l'autre visage de l'Amérique, un univers inquiétant où l'on n'est jamais sûr d'arriver vivant au bout de la piste.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Un goût de cendres © La comédie illustrée 2001
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

03/10/2003 | JBT900
Modifier


L'avatar du posteur bamiléké

Dan Christensen nous propose un récit noir dans une ville fantasmée des USA. Le scénario joue sur la peur et le fantasme de l'insécurité omniprésente dès que le soleil se couche. Je trouve que ce type de récit est un peu malsain car il permet de propager les peurs plus que nécessaire. Incontestablement c'est efficace et l'ambiance graphique que peint Christensen suinte le mal-être et l'angoisse du coin de la rue sombre et déserte. Le scénario de départ est un peu bancal à mon avis car la position de la gentille Sara est assez peu crédible. Par contre d'autres passages sont plus intéressants. La fin en forme de rédemption ajoute à la noirceur du récit mais est aussi assez improbable. Graphiquement c'est bien réussi et l'expression de méchanceté des voyous est bien réalisée. La mise en couleur faite de gris, de bruns ou de verts de gris ajoute à l'ambiance dérangeante du récit. Un récit honnête mais sans plus. Une lecture rapide.

09/09/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un petit polar noir vite et bien lu. Le dessin est dans un style ligne claire assez proche du style de Chaland par exemple. Il est bon sans avoir rien d'exceptionnel. Il est très lisible ce qui est agréable. Quant à l'histoire, elle est relativement simple et racontée sans fioritures. Le scénario est assez noir même s'il fait preuve de quelques petites touches légèrement naïves ou plutôt clichés dirons-nous. C'est une histoire assez bonne mais sans grande surprise. Un moment de lecture assez plaisant même si peut-être un peu trop rapide par rapport au prix de l'album.

09/12/2005 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5

"Un goût de cendres" fait partie de ces albums qui privilégient les ambiances aux scénarii élaborés. Sur 46 planches, Dan Christensen construit un semblant de huit-clos, avec des décors minimalistes à outrance et peu de personnages principaux : Whitaker, Sara et le loubard. L’auteur préfère se concentrer sur la tension qui accompagne chaque planche de sa BD depuis le début jusqu’à la toute fin. Grâce à des cadrages serrés, Christensen s’attarde sur les réactions de ses personnages en situation de crise (et tout l’album est une situation de crise). D’autre part, avec des planches représentant des montres ou des horloges, il donne une dimension temporelle très floue à son histoire. La librairie est sur le point de fermer, pourtant il fait nuit et la 4° avenue où se déroule l’action est déserte… Christensen s’amuse à insuffler cette sensation de temps qui semble bégayer, et prendre un malin plaisir à ralentir, juste pour appuyer son discours. Les braves gens ne dorment pas mais ils n’iront pas voir à la fenêtre si quelqu’un crie "au-secours !", par contre leur voyeurisme leur donnera le courage de le faire si jamais quelqu’un crie "au-feu !". Heureusement Christensen ne s’appesantit pas trop sur le message social et le laisse flotter en filigrane, ce qui permet à son histoire d’avoir un écho plus fort encore. Lu superficiellement, cet album pourra paraître un peu vide, mais il n’en est rien. Sans être un chef d’œuvre d’auteur, une perle de thriller intimiste, ou une œuvre majeure de politique-fiction, "Un goût de cendres" est un album agréable qui est construit sur un modèle bien ficelé. Encore une fois l’atout majeur de cette BD est son ambiance, son sentiment persistant d’insécurité. A tout moment le lecteur conditionné par des années de polar gentillet ou de western dans lequel la cavalerie arrive toujours à temps, guette les gyrophares des hommes de loi… Les dessins sont expressifs, dans la mouvance du comics à l’américaine, bref, ils n’ont rien de détonant ni d’étonnant. Ils sont réussis et parfaitement adaptés avec les personnages qu’ils mettent en évidence : une première impression de simplicité et un arrière goût latent d’efficacité.

03/10/2003 (modifier)