Petit Miracle
Première collaboration pour V.Mangin ("Le fléau des dieux") et Griffo ("Giacomo.C", "Monsieur noir", "Vlad"…)...
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières 1789 - 1799 : La Révolution Française 1799 - 1815 : Le Premier Empire - Napoléon Bonaparte 1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune La BD au féminin Quadrants
1766. Le Chevalier de la Barre, un libertin notoire, est décapité pour avoir refusé de se découvrir devant une procession religieuse. Son corps, prêt à être enterré, semble pourtant ne pas manquer d'attrait. L'une des religieuses n'y résiste pas. Neuf mois plus tard, elle meurt en couche. Horreur ! Elle a donné naissance à un bébé, bien vivant, mais dont la tête est totalement détachée du corps. Les terribles aventures de cet enfant, baptisé Denis, le conduiront de son couvent natal à la cour royale de Louis XVI, au risque de le transformer en monstre avide de vengeance.
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Date de parution | Octobre 2003 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Valérie Mangin s’inspire souvent de l’Histoire, qu’elle mélange avec plus ou moins de fantastique – mais aussi plus ou moins de réussite. Mais ce sont souvent des périodes plus anciennes (Antiquité ou Moyen-Âge) qui lui servent de décor. Ici, c’est le dernier tiers du XVIIIème siècle, durant les prémices de l’agitation révolutionnaire, mais aussi au cœur même de la Révolution. Apparaissent ainsi un certain nombre de personnages historiques (Guillotin, Talleyrand, Napoléon, etc.), au milieu desquels un être atypique mène le jeu. En effet, le héros est un jeune homme (il ne vieillit quasiment jamais) dont la tête se détache du reste de son corps (ce qui lui donnera l’idée de souffler à Guillotin l’idée de sa fameuse invention…). L’histoire se lit facilement, et les deux tomes sont avalés rapidement. Même si je préfère le premier. Dans le second, « Petit Miracle » est devenu un ange exterminateur, un comploteur libertin, mais l’intrigue m’a paru un peu moins fluide, et les considérations et sous-entendus philosophiques sur les massacres artificiels. Original, certes, mais je reste un peu sur ma faim.
L'association Mangin, Griffo laissait présager tout autre chose. Chacun dans leur domaine avait produit auparavant des œuvres de qualité mais alors là c'est du grand n'importe quoi ! Le démarrage de l'histoire : c'est vrai qu'on accepte le postula ou pas, pour ma part ça n'a pas fonctionné (la bonne sœur engrossée par un mort sans tête, je peux pas !) et puis la suite, la naissance d'un enfant dont la tête est détachée du corps et parle, ouais bof ! Surtout ce qui m'a totalement échappé c'est le but, ce que voulait nous dire cette BD. Rien peut-être, du pur divertissement ? Pour le dessin je suis là aussi très surpris par les commentaires dithyrambiques sur la qualité de celui-ci. Certains comparent ça à du Turf ! Relisez La Nef des fous et même Monsieur Noir ! Décidément non, à la première occasion je me sépare de cette BD !
C'est un diptyque qui m'avait totalement échappé depuis bien des années et que je voulais découvrir. Je connais bien les oeuvres de Mangin pour les apprécier de façon générale. Certes, j'appréhendais un peu dans la mesure où ce titre constituait l'une des premières séries si on excepte Le Fléau des Dieux ou encore Le dernier Troyen. Le résultat est pourtant sans appel: j'ai littéralement adoré. Le dessin de Griffo cadre à merveille avec ce récit sur fond de révolution française. Il s'agit d'un acte de vengeance savamment orchestré. Petit miracle va changer progressivement en passant du bien vers le mal, un peu comme dans Monsieur Noir. Le siècle des lumières va nous faire découvrir également sa face sombre à travers la terreur et sa célèbre guillotine. Nous avons une scénariste hors pair qui maîtrise les rouages de la grande histoire pour nous livrer une interprétation personnelle plus qu'originale. C'est une véritable réussite à tous les niveaux. C'est une lecture comme je les aime avec ce côté résolument moderne qui dépoussière les bds de papa. Bref, c'est une oeuvre à en perdre la tête.
Voila un sujet qui ressemble à du Jodorowsky, mais pourtant, c'est du Mangin, habituellement peu portée sur l'historique, si ce n'est pour l'assaisonner à la sauce SF. Dès l'ouverture de cet album et la lecture des premières pages, j'ai failli vomir. Cette Bd est vraiment déconcertante et je ne comprends pas comment on peut écrire un sujet pareil, aussi nauséeux, aussi répulsif, aussi proche du dégoût. A l'aversion s'ajoute l'absurdité d'une tête qui vit sa vie et parle en étant autonome du corps du jeune Denis. Profondément écoeuré, j'ai vite refermé cet album (que je n'avais heureusement pas acheté), sans chercher à lire le second, et en regrettant que Griffo se soit prêté à cette effarante aventure ; la qualité de son graphisme méritait plutôt une vraie Bd sur la Révolution française.
J'ai eu la chance de trouver cette série en solde pour une somme dérisoire, ce qui a fait que je me suis laissé tenter pour remplir ma bibliothèque. Et maintenant que je l'ai lue, relue et re-relue, il reste en moi le même sentiment que celui que j'avais eu à la première lecture. Un sentiment déroutant du reste : celui de ne pas avoir compris son but. Comprenez par là que je ne sais pas où l'auteur voulait finalement en arriver. Au final, la BD est très bien faite, mais elle m'a franchement dérouté. C'est très curieux. Étant en histoire, j'ai adoré la représentation de Talleyrand, personnage quasiment principal aux côtés de Petit Miracle, avec tout son côté changeant en permanence. De même, j'ai beaucoup aimé la modification radicale du comportement de Petit Miracle, passant de pauvre enfant exploité pour son handicap à parfait salaud qui va utiliser tout et tout le monde pour son profit (sauf Talleyrand au final). Et c'est au final ce que j'ai eu du mal à comprendre : quel est le but de Petit Miracle ? Rétablir son père, inventer la guillotine, semer le malheur ? J'avoue que je ne saisit toujours pas et que c'est ce qui me dérange le plus. Le dessin est quant à lui très bon, contrastant avec le récit dans le second tome, mais agréable à regarder. Bref, au final une œuvre pas mal du tout mais que j'ai du mal à saisir. Je pense qu'elle mérite 4/5 mais pour ma part je laisse à 3/5, tout en conseillant l'achat. Déroutant, c'est le mot.
J'ai bien aimé cette série. Au début, on dirait un conte un peu bizarre avec un pauvre enfant qui est né différemment, mais dans le tome 2 on tombe dans du n'importe quoi, mais un n'importe quoi que je trouve maitrisé. Les délires des auteurs m'ont diverti et j'ai bien aimé voir comment le personnage devenait de plus en plus une ordure. Le dessin de Griffo est très bon. J'aime le fait qu’au premier coup d'œil, la série semble être pour les enfants, mais en fait ce n'est pas le cas. J'ai aussi aimé que pour une fois je puisse m'amuser en regardant des scènes trash. Habituellement, les scènes trash semblent avoir été dessinées dans le but de me faire dégueuler alors que là ça passe très bien. Sinon, je trouve que la narration est fluide. Les scènes s'enchainent de manière totalement naturelle sans que j’aie l'impression qu'il a une coupure !
Vraiment sympa cette série, voire plus. D'abord, le dessin : même si dans le tome 1, je n'étais pas fan du dessin (je trouvais qu'il manquait un tout petit peu de maîtrise, avec des couleurs quelconques) je me suis habitué au style de Griffo (un style à mi-chemin entre celui de Turf et un style plus animation/cartoon), que je trouve finalement très joli : avec de très belles compositions de pages et des couleurs chaudes de toutes beautés (et les couvertures sont vraiment très réussies). Le scénario, au début du tome 1 avec un mort décapité coupable de ne pas avoir été un "bon chrétien" et d'être un philosophe libertin qui met involontairement enceinte une nonne en manque qui préparait sa sépulture, et dans tout le tome 2 (par exemple il y a une scène dans un bordel à l'imagerie satanique, avec un spectacle de décapitation regardé par entre autre Napoléon Bonaparte pour se transformer plus tard en orgie sado-masochiste, moi je trouve) est, je trouve, très trash et plutôt dérangeant (j'ai vérifié, je ne lisais pourtant pas un livre de Manara ou de Franck Tacito), et ça surprend car ça contraste avec le dessin. Mais l'histoire est passionnante quoique souvent glauque. Il y aussi pas mal de réels éléments historiques incorporés dans l'histoire, donc c'est aussi une bonne BD pour s'instruire. Un petit 4/5 car mon intérêt a un petit peu baissé à la fin de ma lecture, mais un 4/5 quand même.
Franchement pas mal ce diptyque du duo Griffo/Mangin, même si le tome 2 prend une tournure qui surprend franchement et dérange un peu au début. Petit Miracle est effectivement un petit miracle ou, comme certains le disent, une créature du démon. Fortement espiègle et sympathique dans le tome 1 qui est dans l’ensemble assez bon enfant, son revirement du tome deux, qui se traduit autant dans le scénario que dans la couleur, est d’autant plus inattendu. Cependant il s’inscrit fort bien dans l’Histoire, celle de la Révolution française, de la Terreur et de l’Empire aux côtés d’illustres personnages comme Talleyrand, Robespierre, Marie-Antoinette, Guillotin, Napoléon Bonaparte et d’autres encore. Griffo nous offre un dessin vraiment agréable à regarder, tant du point de vue du trait que de la couleur, des décors plus que corrects, des bouilles expressives, dans la droite ligne de « Monsieur noir » mais avec des couleurs nettement plus éclatantes, qui renforcent un peu plus le gouffre avec la gravité du sujet (surtout dans le T2). Le scénario de Florence Mangin, assez surprenant, marie bien le fantastique à l’historique, mettant en scène des personnages marquants de l’histoire de France aux côtés de notre héros (en général je n’aime pas et je trouve cela artificiel mais ici ça ne m’a pas dérangée du tout). Je trouve tout de même que certains sauts dans le temps ne sont pas assez marqués (surtout avec un personnage qui a la particularité de ne pas vieillir physiquement)… Une bonne surprise, qui peut mériter l’acquisition pour sa qualité d’ensemble. En tous les cas il ne faut pas hésiter à l’emprunter. 3,5/5 arrondi à pas mal parce que j'ai quand même eu un peu de mal avec le tome 2.
En commençant la lecture de ce diptyque, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. J’avais seulement vu au feuilletage qu’il s’agissait d’un jeune garçon qui avait la tête détachée de son corps, mais à quoi peut donc aboutir une telle idée. L’histoire commence donc avec la décapitation du Chevalier de La Barre pour offense à la religion (ne pas s’être découvert devant le passage d’une procession et avoir détruit un crucifix …), mais la religieuse qui s’occupe de ce corps sans tête va avoir une véritable surprise, et elle mourra 9 mois plus tard en mettant au monde Denis : un bébé dont la tête est détachée de son corps. Sur la période qui entoure la révolution française, Mangin nous sert un scénario vraiment inventif avec une idée originale qui paraissait compliquée à utiliser. Elle parvient à lier ce fait plutôt comique à des éléments historiques plus graves : les superstitions, la chasse aux démons, la « Terreur », la « Guillotine » … Elle va nous montrer comment l’envie de vengeance de l’enfant va le conduire à devenir un véritable monstre et va le pousser à jouer un rôle terrible de la Révolution Française. Le dessin de Griffo est soigné, relativement beau et sert bien l’histoire. J’ai quand même un petit regret sur les décors qui sont un peu vides et sur la mise en couleur qui est plutôt classique et qui aurait mérité un traitement particulier pour donner une ambiance plus lourde et plus triste. On regrette un peu la qualité des couleurs de « Monsieur noir » qui en plus de servir le scénario l’améliorait. Ce n’est pas le cas ici. Il s’agit donc au final d’une belle surprise, originale, dont la lecture ne laisse pas indifférent.
Là, je dis : inventif, brillant, drôle, tendre, inattendu ! Les qualificatifs me manquent un peu pour décrire cette série de Griffo qui, sur un magnifique scénario de Mangin, donne vraiment le meilleur de lui-même. Le postulat ?... une religieuse meurt en couches la veille de la Révolution française. Le petit Denis vient au monde. Il est parfaitement proportionné à un détail près : sa tête est détachée de son corps. Commence alors pour l'enfant une vie d'aventures et de fuites. Comment échapper aux superstitions qui, de Versailles aux bas-fonds du Paris révolutionnaire, menacent de lui faire perdre, non pas la tête, mais la vie ?... Bête comme idée de base, non ?... mais tout débouche sur un formidable histoire ! Le scénariste dépeint avec pertinence et légèreté une des périodes les plus mouvementées de l'Histoire. "Petit miracle" ?... un formidable conte, bien mis en scène, à posséder dans toute bdthèque qui se respecte !...
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