Koma
Addidas, une toute petite fille qui passe le plus clair de son temps avec son papa ramoneur. C’est qu’il y en a des cheminées à nettoyer dans la mégapole industrielle où vit la petiote. Et comme une cheminée, c’est surtout des boyaux sales et étroits, Addidas est bien utile à son papa. Elle peut s’y glisser avec facilité et contribuer à la pérennité de l'entreprise familiale.
Auteurs suisses Frederik Peeters
Addidas, une toute petite fille qui passe le plus clair de son temps avec son papa ramoneur. C’est qu’il y en a des cheminées à nettoyer dans la mégapole industrielle où vit la petiote. Et comme une cheminée, c’est surtout des boyaux sales et étroits, Addidas est bien utile à son papa. Elle peut s’y glisser avec facilité et contribuer à la pérennité de l'entreprise familiale. Bon, sa maman est morte et elle lui manque, à Addidas. Tout comme à son papa d’ailleurs. Tellement que le ramoneur aurait tendance à ressasser de bien douloureux souvenirs. Et c’est pas bon pour les affaires de se noircir l’esprit. Surtout pour un ramoneur. Sans parler de la maladie d’Addidas. Un drôle de truc qui la fait tomber raide d’un coup, sans autre forme d’explication. Même les spécialistes y perdent leur latin. C’est dire. Mais la solution se trouve peut-être au fond des énormes cheminées. Enfin, en dessous plus exactement. Là où existe un monde des profondeurs. Avec des monstres. Et des machines.
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Date de parution | Octobre 2003 |
Statut histoire | Série terminée 6 tomes parus |
Les avis
Une intrigue inclassable, avec quelques aspects fantastiques, dans un lieu et une époque indéfinis. Malgré quelques bémols, je suis vraiment sorti satisfait de ma lecture. D’abord je suis toujours avec plaisir le travail de Peeters. Son dessin est très simple, mais fluide, efficace, agréable à l’œil (même si certains visages ont parfois quelques aspects manga). Le personnage d’Addidas est vraiment chouette (ses grands yeux dégagent un charme indéniable!). Je précise que j’ai lu la série dans l’intégrale en Noir et Blanc. Je ne sais pas ce que donnait la couleur, mais ce Noir et Blanc met bien en valeur les qualités mentionnées plus haut. Concernant le scénario de Wazem, je l’ai trouvé lui aussi emballant au départ, avec une évolution assez forte au milieu de l’intrigue. En effet, si le début pouvait avoir quelques côtés « gentils » (malgré la noirceur et le côté oppressant de certaines situations), cela bascule au bout d’un moment dans quelque chose de plus dur, bien plus adulte (cela culmine avec la très longue description d’une scène de torture). Seule Addidas garde le cap, et, déjà très mature pour son âge au début, elle reste celle qui donne le ton et le rythme de l’histoire. Les passages étranges, un peu loufoques de l’hôtel, vers la fin, peuvent dérouter, mais cela ne m’a pas outre mesure gêné. J’ai par contre trouvé la fin un chouia décevante. Je ne savais d’ailleurs pas trop comment Wazem allait conclure. Mais bref, ne chipotons pas, cette aventure alternant poésie plus ou moins noire, quelques touches d’humour, et un fantastique sans surenchère. Surtout, dans une société aux aspects totalitaire, avec des personnages, pauvres ramoneurs obligés de se bousiller la santé, les auteurs ont bâti ici une histoire où les personnages (Addidas en tête) sont portés par un souffle de liberté revigorant.
Dans ma grande remontée de découverte d’un auteur essentiel, à savoir Frederik Peeters, il était également inconcevable de passer à côté de cet autre OVNI que constitue Koma. Pourtant pour cette œuvre j’étais un peu méfiant… N’étant pas grand fan de Pierre Wazem dont son Mars aller-retour m’avait finalement laissé de marbre, je peux enfin dire que mes craintes se sont très rapidement estompées au fur et à mesure d’un récit empruntant l’imagerie de Miyazaki (cette histoire de ramoneurs dans une cité industrialisée et ce colosse bleu aux bras démesurés rappellent un peu le Château dans le Ciel) et la thématique du film Dark City pour mieux s’en éloigner au fur et à mesure. Premier essai de Peeters dans la couleur, ses dessins charbonneux se prêtent parfaitement à l’histoire de cette jolie petite demoiselle, Addidas, sujette à des absences inexplicables et répétées. Sa petite taille est un atout de choix pour son père, ramoneur, dans une immense cité et inconsolable depuis la perte de son épouse dans un conduit sans fin. Lorsqu’à son tour Addidas s’engouffre dans un boyau souterrain de la ville, son père n’aura de cesse pour la retrouver quitte à y perdre lui-même sa propre liberté…. Pendant ce temps Addidas va y faire une drôle de rencontre avec un colosse aux yeux jaunes devenu fugitif à son tour… Quels sont les secrets étranges cachées dans cette grande cité sans âme ? Koma est un chef d’œuvre de plus à accorder au crédit de ces deux auteurs helvétiques talentueux. Cet incroyable mix d’aventures et de portraits d’écorchés vifs dans une société inhumaine part dans toutes les directions et probablement les plus improbables. Il est impossible de savoir comment va se conclure cette histoire qui fait la part belle aux personnages improbables, une bande de losers dans une société qui refuse toute liberté…. En dire plus serait pénaliser cette longue fresque. On peut juste y dire que le trait de Peeters est magnifique comme toujours.. De la petite fille aux grands yeux ronds et au sourire charmeur on peut également admirer les hachures du monstre bleu qui l’accompagne… Que l’on soit dans les couloirs d’un mystérieux hôtel ou dans les profondeurs du néant, Peeters nous transporte comme il saura également le faire dans Lupus (qu’il réalise également en même temps) ou dans le futur Âama… Pierre Wazem quant à lui donne l’air de rien de ne pas contrôler l’issue de ces personnages tant ils paraissent vivants et réels et pourtant les différentes strates de son scénario semblent en tous points maîtrisés avec une part de rêve ou de cauchemar repoussant pas mal les limites de notre imaginaire… Koma pourra peut-être décontenancer les lecteurs les plus logiques par un virage à 180 degrés inattendu dans sa dernière partie. Pour les autres amateurs de poésie et de mélancolie, ce jeu de miroirs et de situations improbables va alimenter vos rêves vers un voyage pas forcément prévisible mais en tous points satisfaisant jusqu’à sa fin symbolique rappelant au passage que l’on vient de lire un très grand classique de la bande dessinée.
ATTENTION SPOILER Mon avis contient pas mal de révélations, à lire donc avec précaution. Comme beaucoup j’ai été déçue par la fin. Les trois premiers tomes, voire même jusqu'à la moitié du quatrième, sont excellents, drôles, touchants, d’une tristesse mêlée de gaité, un très joli conte moderne et original. Ensuite, comme par enchantement l’humour disparaît presque totalement, les personnages principaux que l’on aimait suivre sont supplantés par d’autres franchement peu voire pas du tout intéressants, des phases totalement inutiles comme celle de l’hôtel, qui se révèle être juste fatigante avec ses personnages qui changent de tête à toutes les cases. Et un final à la limite du ridicule, une Addidas élevée au rang de Dieu qui va recréer notre société actuelle, bien pourrie et toute puante, tout ça pour ça... que diable ! Pourquoi ne pas avoir fait une fin à la hauteur du conte, une fin simple en accord avec son commencement, pourquoi avoir tout compliqué ? J’ai la sensation que l’histoire a été artificiellement allongée, certainement victime de son succès, résultat la chute est tellement tirée par les cheveux que c’est une vraie déception. Je ne parle même pas de la scène de torture, où j’ai carrément sauté les 4 ou 5 bulles super longues qui décrivent par le menu comment écorcher quelqu’un, mais quel rapport avec le ton si doux de la première moitié ? Comme si cette histoire ne pouvait trouver d’issue que dans la violence ! Quoi qu’il en soit c'est une série à lire, juste pour vous faire une idée, pour ma part le coffret est encore sur son étagère, j’ai envie de le voir partir et en même temps ce serait comme abandonner une deuxième fois tous ces gens qui ont m'ont si profondément touchée.
C'est une série qui prend tout son temps pour commencer, le premier tome est fini que rien ne s'est passé ou presque, en tout cas rien de palpitant et rien qui ne fasse avancer le scénario : un tome presque inutile en somme... Je suis un peu dur car je me suis tout de même un peu attaché au personnage principal qui croque la vie à pleines dents. Le second tome pose un peu plus les personnages mais le rythme de la narration est le même. J'arrive à la fin sans véritablement être emballé par l'histoire. J'ai bien plus apprécié le troisième tome avec quelques moments vraiment très réussis au niveau scénaristique et mise en scène. L'histoire est toujours aussi "plan plan" mais j'ai dégusté quelques pages. J'ai retrouvé dans le quatrième tome la même ambiance que dans Le Manoir des Murmures. On passe alors du fantastique au merveilleux. A noter un pur moment gore au milieu de ce conte : ça fait bizarre ! Le cinquième tome déroule l'histoire du précédent tout en préparant la dernière ligne droite. Le tome final tire en longueur et nous offre une fin honorable. Je n'ai pas encore parlé du dessin car, à quelques exceptions près dans le dernier tome, il m'est apparu sans intérêt. L'idée de scénario m'a paru très bonne mais mise en œuvre de façon trop lente dans une histoire pas assez originale et desservie par un graphisme quelconque : dommage !
Aïe ... Je me suis aussi jeté sur la version intégrale N&B en pensant avoir en main un beau classique mais je n'ai pas réussi à aller au bout. D'abord le ton : au départ c'est très mimi mais très vite ca devient ... cucul. Ensuite les longueurs : il faut souvent plusieurs pages pour faire aboutir un échange entre deux personnages, ou prendre une décision. Ça traine énormément donc, et les longs égarements n'apportent pas grand chose. On a parfois presque l'impression qu'on s'adresse aux enfants tellement on prend le temps de nous expliquer des choses simples. Après avoir sauté quelques dialogues donc, j'ai fini par fermer le bouquin :'(
En tant que grande admiratrice de Peeters, je ne pouvais passer à côté de ce "Koma" si alléchant... j'avais lu et acheté dans le temps les deux premiers tomes, qui m'avaient beaucoup plu à l'époque, mais ce n'est qu'à l'occasion de la sortie de l'intégrale en noir & blanc que j'ai enfin pu lire cette histoire en entier. Et je ne peux cacher ma déception. Le début est pourtant enthousiasmant : le monde est original et intéressant, tout comme le sont les personnages... le tout servi par la maestria d'un Frederik Peeters égal à lui même, c'est un régal, même si le format "BD classique" ne convient pas totalement à ce titre : la narration de Peeters est fluide mais peu dense, et l'impression globale est qu'il ne se passe pas grand chose par tome. Cette impression disparait totalement à la lecture de l'intégrale, toutefois, plus proche des formats habituels de Peeters (petit format et nombreuses pages). Mais les quatre tomes suivants sont décevants... on se rend compte que derrière la couche d'originalité originelle se cache en fait un scénario des plus banals, quelque part entre Matrix, La Nef des fous ou L'Autre Monde, avec au cœur de l'histoire une petite fille pas comme les autres qui va changer le monde et nous livrer à l'occasion des leçons de vie. Mouaiche. Quand le scénario ne convainc pas, même le dessinateur le plus talentueux ne peut remonter la barre. Et Peeters a beau déployer tous les trésors de son talent, son trait souple et vivant, ses angles de vue toujours pertinents et sa narration plus que parfaite, on s'ennuie ferme. Malgré tout, pour certaines séquences très réussies et le style inimitable de Peeters, l'achat vaut le coup je pense, en tous cas pour ses aficionados (dont je fais partie). J'en profite pour saluer le superbe travail réalisé par les Humanos pour la réédition de ce titre sous forme d'intégrale en noir et blanc, avec un beau papier épais et des noirs profonds qui mettent vraiment en valeur la beauté des planches. Un très beau livre.
Je suis un peu de l'avis de pol. Il n'y a rien de franchement inoubliable dans cette série, mais je vais tout de même mettre 3 étoiles car elle m'a bien diverti. Les personnages sont attachants et l'univers créé par les auteurs regorge de bonnes idées qui font que ce monde est très original. Malheureusement, aucune de ces idées n'est vraiment approfondie. De plus, lorsque les héros arrivent à l'hôtel, j'avais la nette impression que les auteurs ne savaient plus ce qu'ils voulaient faire. Note:2.5/5
Lorsque j'ai lu le pitch de cette BD je m'attendais vraiment à mieux. En effet, après la lecture de l'ensemble des 6 tomes, mon avis est plus que mitigé. Il y a un peu de bon et beaucoup de moins bon. Le point positif principal est l'originalité du scénario et les nombreuses symboliques et métaphores présentes au sein de l'histoire. L'auteur nous amène ainsi à une réflexion intéressante sur le sens de la vie, la mort, les relations père-fille... Côté point négatif, j’ai trouvé parfois l’histoire tellement métaphoro-symbolique que je ne voyais plus vraiment où l’auteur voulait me mener (notamment le passage de l'hôtel). La fin ne m’a d’ailleurs pas non plus convaincu puisque l’on referme l’ouvrage en se disant, ok, tout ça pour ça… Si l’on ajoute à cette critique un dessin qui ne m’a pas enchanté, et qui donne un côté enfantin agaçant au récit (notamment le regard plein de gentillesse de la petite fille mais c’est sûrement voulu), on obtient un ensemble tout juste passable mais qui aurait mérité mieux au vu du début de cette histoire. Une petite déception donc tout juste la moyenne. Originalité : 4/5 Histoire : 2/5 Dessin : 2/5 Mise en couleur : 2/5 NOTE GLOBALE : 10/20
Au début j'étais parti pour mettre 3/5, et puis une semaine après ma lecture, en réfléchissant à comment écrire cet avis, je m'aperçois qu'il ne me reste pas grand chose de cette lecture. Une petite fille à la bouille rigolote et sympathique, quelques bonnes répliques qui m'ont fait sourire, et deux trois bonne trouvailles dans le scénario et c'est à peu près tout. Je n'ai pas été affectée par l'état de santé de la petite Addidas, car malgré sa curieuse maladie je n'ai pas été anxieux un seul instant pour elle. Peut être que ce monde imaginaire dans lequel elle évolue dessert la crédibilité de sa maladie. Il y a pourtant de bonnes idées, le grand trou qu'il faut creuser sans cesse, ou encore les machines qui nous gouvernent le destin des humains, placées entre les doigts de ces gros gorilles. Malheureusement ce n'est pas assez exploité et j'ai eu parfois l'impression que l'histoire prenait une autre direction au moment ou moi j'attendais une explication sur les points en cours. L'ensemble se lit très vite, sans ennui, mais sans passion non plus, ce qui explique au final ce 2/5 un peu sévère.
Les trois premiers volumes peuvent laisser présager un conte pour enfants, avec une Adidas, charmante enfant qui veut tout faire pour aider son père dans une société industrielle lambda. Même le dessin de Frederik Peeters, simple et plein de fantaisies fait pencher cette série vers un public assez jeune. Habitué au dessin en noir et blanc de Peeters, j'ai tout de même apprécié ce passage à la couleur. Puis vient la description de la torture (dans le 4ème volume) qui vient nous rappeler que ce conte n'est pas un conte pour enfants mais pour adultes. J'avoue avoir été plus que surpris par ce changement soudain de style au cours de l'histoire et avoir décroché à partir du tome 5 (le duel) car Pierre Wazem nous entraine sur un terrain que je n'attendais pas avec des paraboles qui prendront leurs explications et leurs sens qu'avec le 6ème et dernier volume (l'hôtel, le duel, la pomme, etc...) Bref, les auteurs revisitent le thème de la création, de la mort, du sens de la vie. Mais, je n'ai guère été convaincu par la conclusion de la série, et beaucoup d'ombres restent encore au tableau, malgré une relecture d'une traite des 6 volumes qui composent la série. Un avis mitigé.
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