Gipsy
Au volant de l'Etoile du Gitan, son camion, Tsagoï lutte pour survivre dans un monde d'apocalypse, ravagé par les guerres tribales, la pollution et la course au profit des multinationales. Sur la C3C, la Circum Polaire-Tri-Continentale, long ruban glacé qui relie l'Europe à l'Amérique via la Sibérie, le Gipsy tente de tirer son épingle d'un jeu qui le dépasse.
Anticipation Après l'apocalypse... Auteurs suisses BoDoï École européenne supérieure de l'image Froid. Neige. Glace Roms, Gitans, Tziganes et autres Bohémiens Russie
Début du XXIe siècle, l'hémisphère nord est frappé par une période glaciaire, le trou d'ozone sévit, la situation politique mondiale tourne au chaos. Pour sauver la haute atmosphère on réduit le trafic aérien au strict minimum. En contrepartie les états tracent la plus grande route du monde, la C3C, l'autoroute circum-polaire. Au volant de l'Etoile du Gitan, son camion, Tsagoï lutte pour survivre dans un monde d'apocalypse, ravagé par les guerres tribales, la pollution et la course au profit des multinationales. Sur la C3C, la Circum Polaire-Tri-Continentale, long ruban glacé qui relie l'Europe à l'Amérique via la Sibérie, le Gipsy tente de tirer son épingle d'un jeu qui le dépasse. le Gipsy nous embarque à bord de son "Etoile", megatruck dans un univers post-apocalyptique glacé... avec toujours cette belle ennemie face à lui : la Sorcière.
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Date de parution | Janvier 1993 |
Statut histoire | Série terminée (cycle bouclé T1 à 3, puis tomes indépendants) 6 tomes parus |
Les avis
Le chef n'a malheureusement pas réussi à associer les ingrédients prometteurs à sa disposition pour sortir un plat inoubliable. Pourtant beaucoup d'éléments appétissants nous sont proposés : un monde glacé post-apocalyptique, un héros primitif qui ne demande qu'à évoluer, un lien familial lourd avec la soeur qui mérite d'être analysé, un ordre secret d'assassins dont les motivations sont à découvrir, une lutte de pouvoir au sein d'une multinationale toute puissante, un enjeu géopolitique dans les steppes glacées de la Russie… On ne demande qu'à être transporté dans cet univers. Malheureusement, l'histoire n'est pas à la hauteur des promesses : même si ses envolées au violon veulent lui conférer une forme de sensibilité, le héros privilégiera toujours le coup de poing à la subtilité ; on n'en sait pas plus des assassins, la principale protagoniste est abandonnée à son sort au tome 5 ; la campagne de Russie finit trop brutalement… Puis des épisodes en one-shot à partir du tome 4, qui enterrent toute possibilité de donner une continuité à cet univers. Pire, un tome 6 qui n'apporte absolument rien et qui s'éloigne des codes des tomes précédents. Le plus agaçant restant pour moi l'évolution de la sœur. Tantôt dans le mépris son frère pour l'image de ses origines qu'il lui renvoie, puis amoureuse d'un aspirant tsar, auteur à succès le lendemain… Une évolution sans logique apparente. Les blessures profondes de son enfance fournissaient pourtant une belle matière. Peut-être que j'en demande trop, mais ma déception est à la hauteur du potentiel entrevu. Cet univers avait bien plus à offrir.
Je n’ai lu que le premier cycle de trois tomes, mais je pense que je vais m’en contenter. Le scénario est assez simple (voire simpliste parfois), et Smolderen mise essentiellement sur le rythme, l’action pour tenir le lecteur en haleine. En effet, ça va à cent à l’heure, ça bastonne et ça massacre à tout va, et l’on ne s’embarrasse pas de psychologie – les personnalités des personnages ne sont pas creusées (pas le temps ?). Les rapports et retrouvailles entre Tsagoï, le héros, et sa sœur, auraient pu être davantage développés par exemple. La série s’adresse donc aux fans de films bourrins venus des USA, puisque, outre l’action, les combats et autres explosions, camions qui se heurtent, qui explosent, on retrouve des bonhommes bodybuildés, et des femmes à la fois sexy et peu farouches – Marini abusant franchement de scènes de culs un peu racoleuses parfois. Un peu d’humour dans les dialogues (essentiellement les vantardises et autres jurons de Tsagoï) contrebalance les montées d’adrénaline et de testostérone. Le dessin de Marini donc. Un peu décevant au début, il s’améliore en peu ensuite – mais il fera nettement mieux je trouve dans des séries ultérieures. Tsagoï a au début une tête proche de héros de manga (il ressemble aussi un peu à Nash), mais cela va là aussi ensuite un peu s’améliorer. Bref, pour amateurs d’action qui ne s’embarrassent pas de psychologie. Note réelle 2,5/5.
Gipsy est une bande dessinée conçue pour divertir en prenant un personnage charismatique qu’on va apprendre à découvrir. Il est vrai que la première scène démontre un sombre crétin mais au grand cœur. La suite sera un peu plus complexe. J’ai bien aimé la vision de ce monde futuriste où les avions vont disparaitre à cause du trou dans la couche d’ozone laissant la place à une immense autoroute parcourant le monde. Cela fait penser un peu au transperceneige. Les idées de cette société d’anticipation sont parfois excellentes. Mon dessinateur favori est aux commandes. Le dessin est franchement très bon. Les décors tout comme les personnages sont maîtrisés. Point de difformité hideuse ! C’est ce qui fait sans doute toute la différence. Certains dessinateurs devraient sans doute en prendre de la graine. Pour le reste, tout en place pour passer un bon moment de détente même si parfois cela ne vole pas très haut. C’est classique dans l’approche mais cela reste divertissant. C’est pour cela que l’on va aimer ce Gipsy.
Cette Bd révèle une anticipation intéressante au premier abord : l'installation d'un univers très codifié, dans un futur proche assez bordélique politiquement et économiquement, où malgré un progrès technologique flagrant, on assiste au retour à un monde brutal et violent livré à l'anarchie. Certaines trouvailles sont bonnes comme la carte du réseau de la C3C dans les pages de garde. Mis à part ces détails qui donnent de l'épaisseur à la série, les auteurs utilisent des rouages bien rodés de séries d'aventure avec rebondissements et action à 100 à l'heure, un héros balaise et fortiche dans tout ce qu'il fait (et même un peu trop triomphant), de belles gonzesses, de gros lourdauds, des têtes de con bien jouissives, des camions suréquipés... avec à la clé un humour sympathique dont le meilleur exemple est la kyrielle d'expressions imagées de Tsagoï, souvent très drôles. Tout ceci est identique aux films d'action qu'on voyait à la même époque, la décennie 90 restant la meilleure dans ce genre, où toutes les stars poids lourds ont brillé dans leurs meilleurs rôles (Bruce Willis dans les Die hard, Stallone dans Cliffhanger ou Demolition Man, Schwarzy dans Total Recall, Seagal dans Piège en haute mer...) ; ces films étaient parfois bourrins mais techniquement parfaits et très bien torchés. "Gipsy" me fait immédiatement penser à tous ces blockbusters de qualité, sans en adopter certaines subtilités. C'était la seconde grande série de Marini en 1993 après Olivier Varèse, je n'aime guère son dessin inspiré du manga, surtout des 2 ou 3 premiers albums, qui en plus est peu abouti ; il faut attendre le tome 5 pour qu'il trouve vraiment son style graphique, celui qu'il allait exploiter ensuite dans Rapaces. Malgré ces péripéties et ces incroyables scènes d'action peu crédibles, cette série est sympathique à lire et fait partie de ces Bd de détente qu'il ne faut pas trop prendre au sérieux. Achat pour les vrais mordus.
Gipsy est une série que je connais de vue depuis très longtemps. Depuis sa parution au début des années 90 en fait. Enfant j’étais fasciné par cette BD que j'avais feuilletée plusieurs fois mais je ne l'avais jamais vraiment lue. Un peu comme un enfant peut être fasciné par les films de Schwarzy, Stallone ou Bruce Willis de ces années-là. Des années après, j'ai redécouvert ce fabuleux dessinateur qu'est Marini avec les premiers tomes de L'Etoile du Désert et Rapaces. C'est toujours sublime mais je n'ai jamais été fan des scénarios. C'est de la très bonne BD, carrée, qui en met plein les yeux mais peut-être un peu "cliché". Il manque le petit truc original qui change tout. Donc je n'ai pas cherché à lire la suite de ces séries. La série Gipsy a, quant à elle, le mérite de m'avoir envoyé du rêve étant enfant, donc elle partait avec un sérieux avantage. Après lecture des 3 premiers tomes : Le 1er tome démarre sur les chapeaux de roue ! J'ai littéralement été scotché par la puissance du dessin et de l'univers proposé : un gigantesque camion poids lourd qui file à travers des autoroutes au beau milieu des steppes enneigées de Sibérie. Sa petite sœur qu'il trimbale avec lui, la somptueuse et dangereuse "sorcière" ! Magnifique ! Un tome excellent digne d'une putain de superbe série B. Le dessin est hallucinant de maîtrise (les routes enneigées la nuit, le bleu de la neige contrastant avec les oranges de l'ambiance chaleureuse du cockpit du camion, on a vraiment envie d'y être). Marini est un dieu du dessin et surtout de la couleur. Mais dans la lecture du tome 2 et 3, je me suis (un peu) ennuyé. Je n'ai pas retrouvé cette excitation à découvrir cet univers. La faute à un scénario un peu confus. Les Russes et la forteresse : qui est qui, qui veut attaquer qui, quelles sont les alliances ? C'est un peu le bordel. Et puis le personnage de Gipsy gonfle un peu à balancer des "punchlines", avec son air de Stallone indestructible qui n'a peur de rien. C'est un peu lourd. OK c'est le style qui veut ça mais je n'ai jamais été trop fan de ce genre de héros, trop cliché, assez "has-been". Enfin bon on en a quand même pour son argent, car les dessins continuent d'en mettre plein la vue. Je lis parfois que le dessin de Marini est bâclé par rapport à Rapaces ou L'Etoile du Désert. On croit rêver. Une BD n'a pas besoin d'être sublime (et d'ailleurs Gipsy C'EST sublime) et quasi-parfaite pour être réussie. En plus je préfère l'univers graphique de Gipsy (Sibérie, camions, Mongols, Russes, bref de la S.F Mad-maxienne réaliste) à l'univers de Rapaces par exemple (plus commun). Donc je disais que les dessins continuent d'en mettre plein la vue. Les cases, l'ambiance nocturne, c'est grandiose. La tour forteresse, les Mongols, le jeune tsar qui tombe amoureux de la sœur de Gipsy, son couronnement au début du tome 3. Et puis la scène finale dans la chambre, superbe ! Donc la petite déception narrative est à relativiser. C'est toujours sublime et très agréable à lire. Les cases sont grandes et aérées et en mettent littéralement plein la gueule. Apparemment ces 3 tomes sont un 1er cycle donc je vais sûrement m’arrêter là. Tome 1: **** . tome 2: ***. tome 3: *** . Et puis les dessins en valent ***** Donc Gipsy: 3,5
2.5 Encore une série post-apocalyptique ! Sauf que cette fois-ci le décor est enneigé au lieu du désert habituel et j'ai trouvé cela original et je voulais en savoir plus sur cet univers. Sauf que si les tomes se laissent lire (notamment grâce à un rythme rapide), je ne peux pas dire que j'ai pris du plaisir en lisant ces tomes. Je trouve que cela manque de finesse. Je n'ai rien contre la violence, mais elle était souvent montrée de manière exagérée, ce qui fait perdre de la crédibilité aux récits. Je trouve aussi que cela part un peu dans tous les sens et parfois on dirait que le scénario n'est qu'une suite de bagarres et c'est dommage parce que c'était un univers avec un certain potentiel et il y a une méchante que je trouve charismatique.
Si tu aimes les gros bras adeptes de leur corps, misogynes, qui boivent de la bière et font l'amour à leurs camions alors cette BD est pour toi. Il y a des femmes voluptueuses en tenues sexy, des bourrins bodybuildés qui tapent avant de réfléchir, des combats aux couteaux, des courses de camions, de l'humour... bref c'est l'aventure. Des steppes de Sibérie en passant par l'Europe pendant la coupe du monde de football, puis au Moyen Orient pour finir en Amérique Latine, on voyage les histoires ne se ressemblent pas, donc on ne s'ennuie pas. On s'attache à Tzagoi et sa personnalité sans se prendre au sérieux, un peut à la manière d'un James Bond on veut le voir enchaîner les conquêtes féminines (s'en est énervant de voir la facilité qu'il a), défoncer la gueule à tous ceux qui lui marchent sur les bottes, écouter de la musique traditionnelle tzigane et jouer du violon pour transporter des compotes pour bébés ou du caviar. Humour savamment dosé, scènes d'actions qui s'enchaînent, personnages secondaires charismatiques sans entrer dans la caricature, bon découpage des cases avec certains plans cinématographiques. On notera une évolution du dessin entre le premier et le dernier album qui ne cesse d'évoluer en bien pour finalement arriver à maturité et obtenir sa propre identité. Pour une fois qu'on a une bande dessinée qui est ce quelle prétend être ça fait plaisir. Merci Messieurs MARINI et SMOLDEREN, à quand le prochain?
Je n'ai lu que le premier cycle (tome 1 à 3) et je ne compte pas aller plus loin. D'abord, je trouve les dessins plus grossiers et bien moins aboutis ou travaillés que dans d'autres séries du même auteur comme Rapaces ou Le Scorpion par exemple. Ensuite l'histoire ne m'a pas franchement emballé. On se retrouve dans un monde futuriste apocalyptique (un peu à la "Mad Max" mais version enneigée) dans lequel tout n'est que prétexte à combat ou course poursuite et bien sûr notre héros va se retrouver bien malgré lui au milieu de tout ça. Une débauche de violence qui semble prétexte à faire du remplissage afin de cacher la minceur d'un scénario qui ne casse pas trois pattes à un canard. A la vue des avis assez positifs, je m'attendais à beaucoup mieux, aussi j'ai été énormément déçu par l'ensemble de l'oeuvre.
Le héros de la série est atypique et décalé avec son machisme anachronique cachant un coeur gros comme ça ... Les épisodes conjuguent avec bonheur poésie, action, filles aussi dangereuses que sexy et intrigue sur un ton léger et dans un futur proche d'inspiration cyberpunk allégée (avec les corporations mais sans la cybernétique). Il y a des BD que je range dans mon placard et que je n'ouvre pas souvent. En ce qui concerne cette série, elle est sur l'étagère et je la relis de temps en temps, quand un besoin d'évasion ou d'inspiration se fait sentir :) En bref, j'ai adoré !
Il y a de très bonnes choses dans cette série ; l’ambiance, le charisme du personnage, l’action et bien sûr le dessin de Marini. Commençons par le dessin ; au début, on reconnaît difficilement la patte du dessinateur italien, il en est à ses débuts et Tsagoï, le routier gitan bourrin, a plus la tronche de Nicky Larson que celle de Drago Molina. Mais ça évolue très rapidement : au milieu de la série, ça commence vraiment à ressembler à du Marini. Puis sur les derniers, ça devient tellement propre que ça ne ressemble plus au Gipsy. C’est toujours très beau mais pas assez constant. Dommage. Point de vue scénar, Smolderen a de bonnes idées. Rien que le fait de prendre un routier comme héros, c’est assez atypique. L’univers est intéressant mais sert juste de toile de fond a des scènes d’action, il aurait pu être un peu plus fouillé. Le premier cycle est vraiment sympa… Les autres tomes se lisent très bien mais on rentre moins dedans étant donné que ce sont des histoires finies. Ils mettent en scène des petites aventures du Gipsy alors qu’ils auraient pu faire un cycle complet sur l’aile blanche. La série est interrompue depuis un paquet de temps et ne reprendra probablement jamais. C’est dommage car il y avait moyen de faire encore pas mal de tome plus intéressant que le tout dernier.
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