Une Aventure de Jeanne Picquigny
Jeanne Picquigny, fille d'un professeur mystèrieusement disparu, part à sa recherche en plein coeur de l'Afrique.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Afrique Noire Ecritures Futurs immanquables
(source : Bulledair.com) : Jeanne supporte bien la chaleur et n'a pas froid aux yeux. Son père, le professeur Modeste Picquigny, a disparu au fin fond des contrées africaines. Le 1er septembre 1921, un bateau prend le large, emmenant Jeanne à la recherche du professeur Eugène Love Peacock - le guide de l'expédition -, son haleine chargée de mauvais alcool, Jeanne et une colonne de porteurs partent, croisant embûches et rencontres qui les mènent toujours un peu plus loin. Qu'a donc pu découvrir Modeste Picquiny qui pèse si lourd au retour ?
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Date de parution | Octobre 2003 |
Statut histoire | Une histoire par tome 5 tomes parus |
Les avis
Ces aventures de Jeanne Picquigny sont un peu un plaisir coupable que j'ai fait récemment, investissant dans les tomes (sauf le trois que je n'ai pas trouvé) et les lisant dans la foulée. Et je dois dire que je suis très satisfait de ce petit plaisir ! Les aventures de Jeanne Picquigny sont vraiment dans l'esprit de ces romans d'aventure du début du siècle, où l'on explore tous les continents à la recherche de trésors disparus et de secrets bien gardés. C'est tout l'esprit aventuresque ... Mais en mieux ! Là où Fred Bernard en rajoute une touche, c'est dans les personnages : adieu les aventuriers bellâtres, bienvenue aux aventurières hautes en couleur et fonceuses, aux aventuriers alcooliques et aux amours sans censure. Ici, quand on s'aime on couche ensemble (et on le dit). On part à l'aventure derrière madame qui ne se laisse pas faire et se défend jusqu'au bout. Et monsieur sirote son alcool quasiment chaque page (vive la bien-pensance !) en fumant comme un pompier. Et ça fait du bien. Je ne dirais pas que ces aventures sont les meilleures que j'ai lues de ma vie, mais elles ont un côté rafraichissant, une belle envolée romanesque et on est pris dans leurs aventures mystiques, teintées de fantastique et d'histoire. Les personnages sont vraiment attachants, à commencer par Jeanne, mais toute la tribu qui l'entoure n'est pas en reste. J'ai vraiment apprécié ces petits moments de détente en compagnie de personnages hauts en couleur. Le dessin est surprenant : je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi bon ! C'est expressif au possible, et bien que l'auteur ne détaille pas les visages, il arrive à transmettre ce qu'il faut d'informations. Les cases sont très lisibles et retranscrivent bien les atmosphères (de la jungle moite aux neiges éternelles). C'est un point que je redoutais un peu, mais force est de constater le travail de Fred Bernard. Qui s'améliore nettement au fur et à mesure des tomes d'ailleurs ! Une bien belle BD, qui fait vraiment plaisir à lire. Je m'attendais à aimer, je n'ai pas du tout été déçu. Si vous aimez les séries d'aventures aux personnages bien écrits, je vous recommande chaudement cette lecture. Ce n'est ni la meilleure ni la plus prenante, mais elle tire largement son épingle du jeu.
Avis portant sur le premier tome, une bonne lecture, vive et fraiche. Une belle retranscription de l'Afrique coloniale, où les aventuriers au long cours et les riches chasseurs se côtoient, chroniques d'une "supériorité" ordinaire. Malgré tout, se dégage dans cette évocation un amour réel de l'Afrique, de ses mythes et beautés. C'est envoutant, on suit à plaisir les évolutions des personnages, dans leurs attitudes et psychologies. C'est très agréable, une lecture rapide rendue possible par un trait imparfait mais terriblement aguicheur et qui rend fortement hommage à ces demoiselles. Seul bémol, le personnage de Victoire qui n'amène rien à ce volume (peut être au deuxième) et qui amène quelques scènes de sexe sans intérêt ou plutôt sans fondement (si je puis me permettre).
Cet avis porte uniquement sur le premier tome, qui jusqu'à sa dernière page peut se lire comme un one-shot. La dite dernière page nous laisse clairement entendre qu'il y a une ouverture pour la suite et du coup je me dis que si je tombe dessus un jour je me laisserai certainement tenter car cette première aventure m'a bien plu. Mais ce tome a un début, un milieu et une vraie fin :-) Jeanne est une jeune et jolie jeune femme fraîchement mariée qui débarque seule en Afrique à la recherche de son père. On est dans les années 1920, je trouve l'ambiance "Afrique coloniale" très réussie, ou ça peut aussi se qualifier de safari d'un autre âge. Le rythme est bon, et on se délecte agréablement de plus de 150 pages d'un joli dessin noir et blanc. Les quelques personnages centraux sont typiques d'une aventure romanesque, ils ont chacun leur personnalité forte et on sent les clashs s'adoucir au fil des semaines au cours desquelles se déroulent l'histoire. Bref sans en dévoiler trop, la tendresse des crocodiles est un bon opus aussi bien sur le plan narratif que graphique.
La tendresse des crocodiles est une BD d'aventure qui contient les meilleurs éléments du genre: Voyage lointain, dangers multiples, grands espaces africains... Jeanne, l'héroïne, est un personnage des plus plaisants, la jeune fille riche et gâtée qui n'hésite pas une seconde à affronter tous les dangers de la brousse pour retrouver son professeur de père aura bien des déconvenues... Son voyage pénible l'aidera à s'émanciper, lui permettra de découvrir qui elle est vraiment et ce qu'elle veut être... Et c'est un plaisir de voyager avec elle. Une histoire passionnante offrant aussi bien des moments tragiques, des passages pleins d'humour et des scènes pleines de sensualité. Les dialogues aussi sont bons, les personnages principaux Jeanne et Eugène s'affrontent constamment à coup de piques pleines de subtilité et d'intelligence, un régal! Le deuxième tome L'ivresse du poulpe, est un autre voyage pour Jeanne, cette fois elle est une baroudeuse confirmée au caractère bien trempé et elle part à la recherche de son amant. Il y a la même recette et les mêmes éléments que dans le premier tome, c'est toujours aussi bon même si cela peut sembler un peu moins frais... Les dessins sont en noir et blanc, tout simples, les aventures de Jeanne Picquigny sont distrayantes, une lecture sympa, j'aime... JJJ
Tome 1 : Ton frais, rythme soutenu, héroïne qui rassemble les qualités d'Adèle Blanc-Sec et de Corto Maltese (intelligence, curiosité, indépendance, force de caractère) mais qui en évite les défauts (lourdeur, apathie). Dessin nerveux et efficace, intéressante représentation de l'Afrique, etc. Toute une série de qualités qui m'ont très agréablement surpris. L'histoire n'est pas très originale et reprend tous les clichés du genre (une femme part à la recherche de son père égaré quelque part en Afrique, rencontre un aventurier qui deviendra son guide et son amant), mais sur un ton neuf et frais qui fait qu'il passe comme une lettre à la poste. L'ambiance de l'envoûtement progressif de l’héroine par le continent Africain est très réussie. Là où Corto me ferait bailler d'ennui, il y a dans la tendresse des crocodiles juste ce qu'il faut de second degré et de fraicheur pour que ca m'amuse et me fasse agréablement sourire. J’ai passé un excellent moment en lisant cet album. Tome 2 : J’ai été déçu par la suite des aventures de Jeanne Picquigny. Alors que le premier tome était une sorte de voyage ”initiatique”, dans lequel les personnages grandissent et évoluent au cours du temps, se rapprochant progressivement les uns des autres au fil de ce qu’ils vivent ensembles, la trame du 2e tome est beaucoup plus simpliste (Jeanne veut retrouver son amant à Cuba et on suit leurs aventures jusqu’à ce que ca arrive). C’est un peu court, parfois emmerdant par moment, même si l’album se laisse quand même lire agréablement.
Une BD qui se laisse bien lire. C'est l'ambiance qui nous amène à nous pencher sur cette BD. Je trouve que les dessins sont au premier abord assez bizarres, mais au fil de la lecture, on s'y habitue et je trouve qu'ils servent de plus en plus le scénario et l'ambiance. Je trouve que le manque d'originalité est un peu gênant. L'histoire part bien, les personnages sont bien taillés mais les rebondissements sont un peu "téléphonés" et on n'est vraiment pas étonné par ce qui se passe. Les personnages sont attachants et on apprécie vraiment le côté "africain" du scénario, de l'ambiance. Je trouve que le personnage du guide est super bien réussi. J'aime bien le côté fantasque de certains personnages.
Ce premier tome, plutôt réussi, ressemble à certaines de ces séries B hollywoodiennes d’aventures comme on n’en voit plus du tout depuis le dernier Indiana Jones. Certes, ce n’était « que » de la série B, mais c’était plaisant, bien foutu, rythmé, dépaysant… On retrouve dans La Tendresse des crocodiles pas mal de stéréotypes du genre : la jeune et jolie bourgeoise pleine de caractère, le baroudeur bourru assez rude avec les nanas (mais elles aiment ça, c’est bien connu ;) ), le vieil acoolo devenu à moitié fou qui vit perdu dans la brousse… Il y a des rebondissements un peu « téléphonés », l’intrigue n’est pas follement originale… et pourtant, l’ensemble fonctionne très bien, malgré cette impression de déjà-vu. C’est même justement ce côté « histoire à l’ancienne » qui fait, à mon goût, une bonne partie du charme de cette BD. C’est du déjà vu, certes, mais c’est aussi, comme je le disais au début, du comme on n’en fait plus. On ne s’ennuie pas un instant (contrairement à JBT, je ne trouve pas que la mise en place soit si longue, même s’il est vrai qu’on ne découvre qu’assez tard ce que cherchait le professeur Picquigny) et la vision de l’Afrique proposée ici, tout en faisant voyager et rêvasser le lecteur, n’est pas trop « cliché » (je sais pas vous, mais moi, toutes ces BD à la Toussaint 66 ou Congo Bill qui, sous prétexte de nous faire comprendre qu’il faut respecter les cultures africaines et que nous autres Occidentaux blancs sommes des imbéciles qui avons perdu notre âme, en font des caisses dans le genre « là-bas, la magie ça existe vraiment, tout est tellement mystique et mystérieux !! », ça commence à me gaver un peu). Bref, ne vous attendez pas à un chef-d’œuvre, mais cette première aventure de Jeanne Picquigny constitue une lecture tout a fait agréable et recommandable ; espérons que la suite soit du même calibre.
L'afrique, ou plutôt l'Afrique, avec un grand A… Ses grands fauves, sa brousse, ses baobabs, ses rivières dangereuses et leurs traversées périlleuses. L'Afrique… Sa chaleur, ses guides, son immensité, ses mystères, ses croyances… Avec La tendresse des crocodiles, Bernard nous offre une invitation au voyage qui s'ouvre sur un moment d'évasion et de rêve, une parenthèse d'oxygène dépaysante. Pourtant les héros n'ont rien de révolutionnaire, avec une Jeanne Picquigny lancée à la recherche de son père dans un pays qui la fascine et qui l'effraye, et Eugène Love Peacock, un guide arrogant, machiste et porté sur la bouteille. Cette confrontation présente des airs de maintes fois vu et revu. Pourtant, Bernard ne cherche pas à aller dans la surenchère, il se laisse porter par son histoire et à défaut d'originalité, les personnages sont vrais et crédibles. En revanche, Bernard parvient à installer une ambiance superbe grâce à des parfums d'Afrique qu'il distille à bon escient. Pas trop de clichés, mais juste un peu pour que les béotiens (moi le premier) se sentent ailleurs, pas trop de mystères et d'allusions aux croyances locales pour ne pas obscurcir le récit, mais suffisamment pour entretenir le mystère, pas trop de planches de paysages pour ne pas verser dans le dépliant touristique, mais juste assez pour faire rêver. Jusqu'au bout, on ignore bien ce qu'il va se passer et surtout on ignore ce qui explique la disparition du professeur Modeste Picquigny. Quant aux dessins, ils sont vivants et jamais figés, ils m'ont donné l'impression de varier selon les situations, ce qui donne vraiment une âme à ces personnages. Certaines planches pleine page sont en plus carrément splendides, avec un contraste noir et blanc simple mais qui permet bien des effets (la traversée d'une mare dans laquelle se reflètent les troncs d'arbres m'a enchanté). Bon, il y a toutefois une ombre au tableau (oui, quand même). C'est très long à se mettre à place, très long à venir, et une fois le nœud de l'histoire atteint, tout se désagrège un peu trop rapidement à mon goût. On arrive alors sur un tableau final qui laisse une impression mitigée, comme si on venait de passer à côté d'une très grande bande dessinée, juste pour quelques détails parmi lesquels un déséquilibre narratif. Trop lent au début, magnifiquement conduit sur la suite et trop désuni sur la fin. Mais que cela ne vienne pas nous faire bouder notre plaisir car La tendresse des crocodiles n'est pas simplement un titre inspiré, c'est un excellent album !
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