Hiroshiman
Mégapolis, la méga cité, chaque seconde un crime est commis.
Les petits éditeurs indépendants Psikopat Super-héros rigolos
Mais un homme, un surhomme, veille sur nous, c'est... Hiroshiman, l'homme radioactif !
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Date de parution | Novembre 1995 |
Statut histoire | Histoires courtes 4 tomes parus |
Les avis
Improbable super anti-héros qui tire son énergie du plutonium et détruit les méchants autant que les bons et surtout les bonnes : Hiroshiman nait dans les années 90. Le slip kangourou de Super-Dupont (je viens de vérifier qu'en fait non, alors que j'étais sûre qu'il en avait un), les bandelettes du bonhomme Michelin, les gants à vaisselle de la mère Denis (qui devait œuvrer à mains nues maintenant que j'y pense), le chapeau claque de Fantômas, Hiroshiman suinte du jus des années 70 : la peur de la catastrophe nucléaire, le masculinisme hypersexualisé, les savant fous, les monstres qui enlèvent des pin-up, les méchants à l'accent allemand, et les débuts des super-héros. Les histoires sont émaillées de références BD ou cinéma qui permettent à tous et toutes de partir à la chasse aux personnages connus depuis les plus consensuels aux plus pointus. Le dessin est vraiment très précis et travaillé et c'est un plaisir des yeux à chaque page. La réédition colorisée par l'auteur (Rifo) m'a fait aussi penser aux aventures de Jack Palmer de Pétillon avec des ingrédients communs, et le même fond imaginaire (très français et donc très influencé par le merdier occidental dans son ensemble, en particulier étatsunien.) Bref je ressors impressionnée de ma lecture mais en même temps un peu triste : cette BD est une sorte de tombeau de la fin du XXème siècle français. Vu d'aujourd'hui, il y a un coté vain, absurde. Le monde de la fiction qui se mange lui-même et tourne en rond dans son bocal sans trouver d'issue...
Hiroshiman, ça fait un bail que je connais cette série; je crois que je l'avais découverte à l'époque dans une sorte de mensuel qui s'appelait Okaz' et ça avait été directement le coup de foudre; surtout pour le dessin, le style (tant dessinateur, je n'attache pas tout le temps et d'importance au scénario et préfère avoir à faire à de beaux graphismes). Hiroshiman, c'est donc de l'humour noir, bourré de références, de clins d'œil. Les albums sont composés d'histoires courtes mettant en scène notre "héros" aux prises avec des monstres carrément ubuesques, des brutes mal rasées et souvent une jolie donzelle à sauver. Les histoires sont souvent simples mais le trait de Rifo, riche, généreux, fourmillant de détails ajoute un plus non négligeable à la qualité du bouquin.
Hiroshiman j'adore. La meilleure série parue chez Psychopat ! Et la mieux dessinée. Car derrière l'humour bête et méchant, gras et agressif (typique de ce journal) c'est super bien dessiné et rempli de références à la s.f. et au fantastique. Rifo doit être un fan de cinoche b et Z. C'est rempli de savants fous, de gros "streums", de zombies ou autres... Certains dessins sont géniaux quasi gothiques et fantastiques. Mais toujours avec cet humour con, dégueulasse et trash. J'adore vraiment. Plein d'images en tête. Il faut que je trouve ces 2 albums.
Le monde est au bord de la destruction, la populace panique, dans les rues c'est le chaos, pourtant le héros reste décontracté, détaché de ces petits soucis, c'est Hiroshiman et fallait pas le réveiller. En toutes circonstances le héros assure, ses adversaires finissent invariablement en purée mais c'est normal Hiroshiman est invincible. Il a plein d'autres qualités, c'est un débile complet, il est toujours en retard sur l'action mais surtout, c'est un tombeur de première. Dans quasiment chaque courte histoire il y a la baby-doll qui est là pour succomber au charme du héros. Ses adversaires sont coriaces, ils ont un look en général organique (comprenez par là que ce sont des gros tas de m..). En plus les noms de ces bébêtes sont si délicats, "Elephantdemerdeman", "Pétoman" que le doute n'est pas permis, ici c'est une BD plutôt trash qu'on lit sans se prendre la tête et même si l'aspect crade prédomine les gags fonctionnent bien. Les dessins je les trouve bons quoi que peut-être un peu trop détaillés, mais ça va bien pour le style "sale" de la BD. Bref une BD marrante si on n'est pas rebuté par le gros humour qui tache. Amis de la subtilité et de la poésie passez votre chemin.
Attention, gros délire et gros délires à gogo ! Ces histoires courtes (entre 1 et 3 planches), basées sur le thème de l'anti super héros, trash, con, pervers, qui sauve (quand même !) une fois sur deux le monde, sont bourrées de cul, de gore, mais aussi de farfelu, de dérision, de clichés et clins d'oeil. Ca n'est clairement pas fait pour être fin, raffiné, subtil, au contraire c'est plutôt un amas d'idées plus ou moins délirantes sur le thème du super héros... Et dans le genre c'est plutôt pas mal, certains passages sont franchement drôles, d'autres moins (forcément). Le dessin est franchement bon dans son genre, et une histoire (p. 18 ) est même presque digne de l'OuBaPo. Si, si, j'vous jure ! Bref, si vous trouvez cet album, à lire juste comme ça pour se marrer bêtement. :)
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