Les Naufragés d'Arroyoka
Une drôle d'histoire où trois personnes comme vous et moi arrivent par hasard sur une île hors du temps.
Coupés du monde... Greg Journal Tintin Les naufragés
Roy, Morgan et Jade seuls réscapés du naufrage de leur avion arrivent, épuisés, sur le rivage d'une ile inconnue. Lors de la première reconnaissance Roy est agressé par des cavaliers qui ressemblent aux chevaliers des croisades. Après une nuit sans problème, Roy et ses compagnons trouvent de la nourriture et un mot qui les invite à faire obédiance au Supérieur. Refusant d'attendre et voulant comprendre, Roy, Max et Jade se mettent en route dans la forêt à la recherche des habitants de l'île... Ce qu'ils vont découvrir laissera des traces...
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Octobre 1975 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Typique d'une époque cette BD ne pourrait voir le jour ni même intéresser quiconque de notre belle jeunesse. En même temps cela possède un cachet ancien qui est plutôt drôle. Pour un sociologue cette histoire et la manière dont elle est raconté contient tous les poncifs du genre. D'abord les noms des personnages: Roy Carson, Max Morgan et une pauvre fille qui ne fait pas valoir grand chose du nom de Jade Daniell, oui, oui , avec deux l. Franchement on croirait des noms d'acteurs porno évadés des "Feux de l'amour". J'avoue j'ai bien ri en découvrant ces noms. S'il n'y avait que ça. Les situations improbables genre ces pauvres naufragés au look impeccable après 23 jours sur un canot de sauvetage. Même les dialogues sonnent faux, ils sont plein d'emphase. Qui parlait comme ça dans les années 70 à part à l'ORTF ? BD d'une époque mais ne soyons pas trop durs, peut-être dans quelques années nos successeurs sur le site riront-ils eux aussi des avis postés sur des choses que nous considérons aujourd'hui comme grandioses, cultes. Si l'on se replace dans le contexte de l'époque, cette histoire et la manière dont elle est traitée n'est certes pas grandiose mais a pu faire son petit effet. Aujourd'hui, c'est cassage de gueule assurée. A l'occasion d'un vide grenier pas trop cher c'est à regarder mais sans plus.
Je me souviens bien de ce récit dans le journal Tintin lorsqu'il fut diffusé en 1971 en formule maxi-chapitres sur plusieurs numéros espacés ; c'est ce qui m'avait énervé par rapport aux autres histoires en maxi-chapitres qui étaient publiées dans les numéros en suivant. Pour cette raison et aussi parce que le dessin d'Auclair à l'époque ne me plaisait pas, je ne l'ai pas lue. Et puis comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, plus tard, j'ai découvert Bran Ruz qui m'a emballé et j'ai voulu lire tout ce qu'avait fait Auclair avant, acceptant son dessin qui se plaçait finalement bien dans la tendance des dessinateurs du journal dans les années 70. J'ai évoqué dans d'autres avis le procédé des maxi-chapitres mis en place par Greg lorsqu'il fut rédac-chef du journal Tintin, et ici, on le voit parfaitement ; divisé en chapitres de 8 planches, le récit ne souffre pas trop, la narration ne s'accélérant que vers la fin, et d'ailleurs les 2 derniers chapitres ne comportent que 7 planches ; dire que Greg dut se hâter pour terminer son histoire est proche de la vérité, car cette histoire n'a pas du tout marché dans Tintin, je m'en souviens très bien, elle était très mal classée lors du référendum du journal, mais le métier de Greg parvient quand même à cloturer son récit certes un peu dans l'urgence, et pour essayer de lui donner une seconde chance, le Lombard a réalisé une édition en album. Aujourd'hui, quand une série ne marche pas, l'éditeur ne va pas prendre le risque d'une publication d'un second album, mais à cette époque c'était courant. Il faut aussi savoir qu'en ce début d'années 70, le journal Tintin avait besoin de se renouveler et que plusieurs séries-test servaient à le remplir, Greg étant à l'affût de tout. Avec le recul, je dois dire que ce récit m'a bien plu, ça démarre très bien, avec le coup classique de l'île déserte où se réfugient des naufragés, c'est un sujet très seventies, même si aujourd'hui il peut faire penser à Lost. En tout cas, le scénario n'est peut-être pas aussi travaillé qu'un Bernard Prince ou un Bruno Brazil auxquels Greg apportait un plus grand soin, mais il construit une aventure qui reste très plaisante, avec un ton mystérieux et insolite, où l'on reconnaît son ironie coutumière dans certains dialogues. Le dessin d'Auclair qui en était presque à ses débuts (il n'avait publié que Jason Muller dans Pilote) est typique de l'époque, un peu dans le style d'Hermann, plutôt agréable. Voici donc un one-shot sympa peu onéreux en occase, que j'ai trouvé à 5 euros, un doux reflet des Bd marquées par une époque.
J'ai trouvé cet album pour pas cher et je l'ai acheté. C'est de la bonne vieille bande dessiné d'aventure où Greg excellait. Les dialogues sont bons et j'ai vite été captivé par les mystères de cette île qui semble au début être un monde fantastique. Greg donne des explications au fil des chapitres sans que mon intérêt diminue et je les trouve convaincantes même si cela risque de ne pas arriver dans la réalité. Je trouve toutefois que les personnages manquent de profondeur et que la fin est vite expédiée. Le dessin est pas mal quoique j'ai vu Auclair mieux dessiner. Enfin, au moins c'est lisible !
Une curiosité avec Greg au scénario, je ne pouvais pas passer à côté quand l'occasion de l'acheter à bas prix m'est passée sous le nez. Hélas, ce n'est vraiment pas sa meilleure oeuvre. Il s'agit d'un récit d'aventure façon années 70, avec ce qui ressemble au départ à du fantastique qui se révèle rapidement être réaliste même si moyennement crédible. L'album est structuré en chapitres de quelques pages chacun, avec un titre pour chacun. Cette formule provient de la publication dans le journal de Tintin avec les défauts que cela implique : une narration assez rapide pour faire tenir l'équivalent d'une petite histoire courte toutes les 6 pages + une page perdue pour chaque chapitre pour rappeler les évènements précédents. Auclair se charge du dessin. J'étais confiant avant d'entamer la BD car ce dernier est l'auteur de BD esthétiquement superbes telles que Bran Ruz ou Celui-là. Mais il n'est vraiment pas au top de son art pour cet album. Ses décors sont très valables mais les visages de ses personnages, surtout celui du héros, sont assez médiocres. Le récit manque trop de crédibilité pour être passionnant. En outre, il parait expédié, avec un enchainement trop rapide d'évènements et une fin abrupte. Cela donne l'impression que la série n'avait pas trop de succès alors plutôt que de la faire s'éterniser et pour la faire tenir en un seul album de 48 pages, l'éditeur a demandé à Greg d'y mettre fin aussi vite que possible, ce qui implique l'apparition en un chapitre à peine des vrais méchants et leur perte d'un coup sorti du chapeau (la flèche enflammée qui se plante sur la mer et reste à brûler comme un phare...). Il y avait de l'idée dans la base de l'intrigue mais le déroulement de l'ensemble est décevant, empli de clichés, d'incohérences et de facilités. Dommage...
Là, on a droit à du lourd. Je ne veux pas dire par là que le scénario est d’une densité incroyable, mais bien que sa structure est digeste comme un parpaing. Au service d’Auclair, Greg pondait avec ses Naufragés d’Arroyoka un scénario comme il en avait le secret. Un conseil, si vous êtes allergiques à Comanche ou à Bernard Prince, fuyez ! Et il n’est même pas sûr que si vous appréciez les séries susnommées, il en sera de même pour le présent opus. Mais, personnellement, je me suis fait avoir. L’histoire, découpée en plusieurs chapitres, m’a paru prenante et je suis arrivé au bout de ma lecture sans m’être ennuyé une seconde. C’est très classique, les personnages sont caricaturaux, le scénario, comme les monologues à la façon du chef, sont sans surprise. Est-ce la raison de son charme ? Ce sentiment d’être en pays de connaissance, de sécurité tant narrative que graphique, qui fait que je tourne les pages avec un plaisir nostalgique ? Je n’en sais rien, et reste partagé entre ma certitude que cette bd manque cruellement de créativité, et ma conviction qu’elle comble parfaitement mes attentes. L’archétype de la bande dessinée d’aventure telle qu’elle existait dans les années ’70. Et c’était bien.
Une histoire qui débute effectivement sur beaucoup de mystères, on s'y trouve littéralement projeté dans un flot de péripéties. Las, le problème est que l'histoire sur la longueur ne tient pas toutes ses promesses. Le scénario est indéniablement de Greg : on y retrouve les monologues auxquels se livrent ses personnages pour se donner du courage au ventre, les considérations psychologiques qui n'en font pas des super-héros, mais également l'éventualité que l'un d'eux meure, hypothèse absente de la quasi-totalité de la bande dessinée de l'époque. On trouve aussi le métier d'un vieux routier pour attraper son lecteur en lui présentant des situations troubles passionnantes. Hélas, visiblement pressé de boucler l'album, les réponses et l'épilogue sont assez rapides (trop !). Du coup, l'intrigue accuse à l'arrivée de sérieuses faiblesses dans sa construction ou sa crédibilité. Auclair illustre cela d'un trait très "franco-belge" dans le meilleur sens du terme, assez proche du style d'Hermann, dont il possède l'efficacité et le réalisme. Une mise en couleur expressive, très exotique, donne un coté naïf à l'illustration. Représentatif d'une certaine bande dessinée destinée à des hebdomadaires que son coté feuilletonesque affaiblit. Mais une oeuvre de qualité et plaisante grâce au talent de ses auteurs.
Un one-shot dans lequel je me suis senti un peu "perdu" ; tout comme ces rescapés d'ailleurs. D'où viennent-ils ?... on n'en sait trop rien. Qui plus est, ils débarquent sur une île inconnue des cartes (ben voyons) et y rencontrent une civilisation qui y vit comme au "bon vieux temps" de la chevalerie. Au cours de leurs pérégrinations, l'un de ces "héros" tombe dans une rivière. Qu'est-il devenu ?... On n'en saura jamais rien. Ah oui... il y a aussi des "méchants" qui exploitent les "pauvres habitants" et des "sauveurs" parachutés dans l'histoire on ne sait trop comment. Déçu que je suis. Un scénario -mais peut-on appeler ce bric-à-brac d'idées un scénario ?- qui ne tient vraiment pas la route (forcément, y en a pas ! ). Difficile, qui plus est, de démêler cet espèce de noeud gordien pensé (?) par Greg. Que reste-t-il de tout cela ?... Une "petite" bd d'aventures, plaisante si on n'y regarde pas trop. Il m'a même été impossible de ressentir une quelconque affinité, un réel parti envers ces héros (?) ; lesquels me paraissent bien fades. Heureusement, Auclair fera mieux, beaucoup mieux, avec sa série Simon du fleuve. Pour fans uniquement. Et encore.
"Public d’adultes" ? Un "OVNI" ? "Un récit fortement ancré dans notre époque" ? (Ché pas moi, mais des gars qui se promènent en chevalier en plein 20e siècle …) Je ne sais pas si j’ai lu la même bd que Spooky... Moi, je suis tombé sur une bd d’aventure pour ados plutôt conventionnelle parfaitement dans le ton de ce qui se faisait dans le journal Tintin dans les années 70... (Spooky, il fume trop parfois… :D ) Ce n’est ni une bd majeure d’Auclair, ni de Greg. Mais c’est sympa à lire, car justement caractéristique d’une époque révolue. Le récit se permet quelques facilités très amusantes et finit sur un happy-end joliment kitsch et d’une naïveté touchante. Ca n’a pas révolutionné la bd, mais on passe un bon moment... A acheter? Vous trouverez l'album pour pas cher de toute façon, donc allez-y si vous aimez la bd de l'époque et ces deux auteurs...
Que voilà un OVNI, même dans la production habituelles du Lombard de années 1970. Un vrai récit d'aventure, haletant, intrigant et incroyablement prenant, qui a malheureusement souffert de son découpage propre à la pré-publication dans les magazines Tintin de l'époque. Le dessin de Michel Auclair (Simon du fleuve), sans être somptueux, se prête bien à ce type de récit, fortement ancré dans son époque ; il est assez bien raconté par Greg, dont le talent n'est plus à démontrer... A la relecture, je dois affiner quelque peu mon avis. Il s'agit là d'un récit d'aventure, assez plaisant, même s'il n'atteint pas des sommets en la matière. A la lecture du récit, on ne peut réfréner un malaise diffus, une sensation sourde, comme si l'on était avec Roy et ses amis sur cette île hors du temps, livrés à eux-mêmes dans un environnement très hostile. A noter que le personnage de Kurdy, créé par Hermann, aurait été inspiré par l'un des protagonistes de cette drôle d'histoire qui, bien que pré-publiée dans Le journal des enfants de 7 à 77 ans, s'adresse à un public d'adolescents en mal d'aventures chevaleresques.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site