Cours Camarade !

Note: 2.63/5
(2.63/5 pour 8 avis)

Deux jeunes gens, un français et un algérien, sont pris en chasse par des extrêmistes.


Baru Racisme, fascisme Road movie

Lors une soirée bien arrosée... deux jeunes gens, un français Stanislas et un algérien Mohamet sont persécutés par des extrêmistes après avoir dragué la soeur de l'un d'eux. Traité avec beaucoup d'ironie, cet album est un road movie bien agréable à lire.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1988
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cours Camarade ! © Albin Michel 1988
Les notes
Note: 2.63/5
(2.63/5 pour 8 avis)
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29/10/2003 | okilebo
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L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, ben voilà une série de Baru que je ne relirai pas, c’est clair. En effet, elle m’a bien déçu, et je n’ai pas trouvé grand-chose à sauver de ce road-movie mené sur les chapeaux de roue, mais qui manque vraiment de liant, de « fond ». L’histoire elle-même se résume facilement : deux jeunes sont poursuivis par une bande (le prétexte de cette traque est en fait rapidement anecdotique), et la violence qui ponctue chacune de leurs « rencontres » va aller crescendo. Au passage, le synopsis me rappelle quand même pas mal L'Autoroute du soleil, que Baru publiera 7 ans plus tard ! Quant au dessin, si les décors de banlieue et d’autoroute sont réussis (Baru s’en est fait une spécialité visiblement), idem pour les bagnoles, je n’ai pas du tout aimé le rendu de ses personnages. Les partis-pris esthétiques de Baru en la matière ne m’ont pas convaincu, et j’ai trouvé ces personnages moches (corps et visages). Bref, c’est clairement un album dispensable.

26/01/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Ce titre « cours camarade » pourrait faire penser à une allégorie sur le communisme, voir un encouragement à lutter contre le vil capitalisme à coup de purge stalinienne. Il n’en n’est rien fort heureusement ! On a plutôt droit à un road movie où deux camarades un peu idiots sur les bords tentent d’échapper à une bande de racistes décidée de leur faire la peau coûte que coûte. La motivation de ces lepénistes en herbe n’est pas très crédible. Le lecteur doit accepter l’idée que parce qu’un individu n’aime pas la couleur de peau de son prochain, il est prêt à le poursuivre à l’autre bout de la France dans le genre « poursuite infernale » où le Duke pourchasserait le peau rouge. Le hasard fait qu’ils n’arrêtent pas de se croiser sur toutes les routes de France et autres aires d’autoroutes… La probabilité pour que de tels évènements se produisent est quasi-nul. On a l’impression d’une grande légèreté dans le scénario. Alors, oui, on a une lecture à un rythme effréné ce qui pourrait paraître appréciable. On ne s’ennuie pas une seule seconde avec nos deux gugusses. Cependant, il y a des moments très graveleux comme celui avec le routier. Je constate que la bd de la fin des années 80 estampillé « écho des savanes » montrait allègrement tout les attributs de manière gratuite. C’était une époque loin d’être puritaine, je sais. On n’arrête pas de reprocher à certains auteurs actuels certaines scènes osées (ex : Marini ou Corbeyran). Il faut voir ce que Baru nous pond dans cette bd. C’est de loin beaucoup plus cru. Le côté charnel ne m’a jamais dérangé dans la bande dessinée adulte quand c’est réalisé avec soin et pour donner un cachet à l’histoire (ex : dans Murena, on ne s’étonnera pas des orgies romaines). Bref, deux qualificatifs me viennent à l’esprit : basique et vulgaire. Juste encore un mot sur le dessin : comme la plupart des lecteurs, je trouve que le trait donne une étrange impression des personnages. C’est à la fois angulaire et imprécis… voir brouillon. L’auteur a beaucoup fait de progrès depuis au regard de l’une de ces dernières œuvres L'Enragé. Il faut également apprécier ce genre de dessin. Ce n’est pas mon cas. Pourtant, j’aime quand l’auteur tente de décrire les banlieues tout en livrant une véritable satyre sociale. On l’excusera de toute manière pour cette œuvre de jeunesse.

26/09/2008 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

La note sanctionne surtout le dessin trop brouillon. Côté scénario, ce road movie ne manque pas d'intérêt même s'il manque de second niveau. Il y a un côté trop linaire également dans le récit. J'ai l'impression que ce projet aurait pu donner un meilleur résultat avec une meilleure gestation. La lecture est rapide pour ces 64 pages. Une petite déception pour cette BD qui demeure quand même plaisante à lire malgré ses défauts.

01/07/2008 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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J’ai acheté cet album dans une brocante, je ne savais pas ce que j’allais découvrir en feuilletant cet album, seul le nom de l’auteur me disait quelque chose en souvenirs de la lecture de « L’enragé » (collection Aire Libre de l’éditeur Dupuis). C’est un road-movie que nous propose Baru basé sur la course poursuite entre deux copains, Stanislas et Mahomet, et la bande de tarés dirigée par Jean-Pierre à travers la France. Bin pourquoi ils poursuivent ces deux hommes me diriez-vous ? C’est parce que l’un d’entre eux Mahomet a couché avec une des sœurs de Jean-Pierre et ce dernier est raciste… « Cours camarade ! » démarre à cent à l’heure et ce rythme ne baissera pas jusqu’à la fin de l’album ! En fait, il ne faut pas trop réfléchir aux gestes et faits de Mahomet et Stanislas parce que leur cavalcade est franchement burlesque ! Avec cet album et dernière cet humour ravageur, Baru nous présente une société terriblement représentative de la fin des années où le parti de Jean-Marie Lepen commençait à se faire un nom et où le chômage faisait du ravage (malheureusement, de nos jours, c’est encore le cas…) à l’image de la scène dans laquelle l’auteur glisse ironiquement que ça ne sert à rien d’avoir le bac pour trouver un emploi (puisqu’il n’y en a pas…). En lisant « Cours camarade », je me suis donc retrouver dans une histoire plaisante à feuilleter avec des personnages assez troublants (ce qui veut dire qu’ils n’ont pas tous une moralité irréprochable…) comme le soixante-huitard et le chauffeur de camion. Certaines scènes et dialogues sont, à mon avis, marquants en particulier avec le soixante-huitard. Cependant, je dois avouer que le dessin ne m’est pas apparu à la hauteur du scénario. Le coup de patte de Baru m’a semblé trop brouillon par moments et surtout, le découpage des scènes est trop chaotique à mon goût ! En effet, j’ai souvent eu l’impression que les séquences passaient trop rapidement de l’une à l’autre sans savoir ce qu’on fait les protagonistes ! Par conséquent, je me sentais perdu dans ma lecture ! Quant au coup de crayon de Baru, je l’ai trouvé très personnel et très dynamique. Au final, « Cours camarade ! » est une bd assez agréable à lire qui présente un road-movie loufoque. Ce qui m’est apparu intéressant dans ce scénario, c’est que Baru fait une représentation assez réaliste de la société française des années 80 avec la montée du racisme à travers le front national et du chômage (toujours d’actualité…). Hélas, je n’ai pas aimé le découpage de « Cours camarade ! » où de nombreux raccourcis ont été réalisés et par conséquent rendent la lecture assez difficile. A découvrir…

04/05/2008 (modifier)
Par Manu Temj
Note: 3/5

Road-movie nerveux (Existe-t-il des albums de Baru qui ne le sont pas ?), Cours camarade ! sonne, avec le recul, comme une répétition générale de L’Autoroute du soleil (que l'auteur considérait d'ailleurs à sa sortie comme un remake, vient-on de m'apprendre). Tous les ingrédients sont là : une trame sociale vite brossée et désespérante, des types perdus shootés à l’adrénaline, des filles sexy, et fragiles ! Dans un format plus court que celui qu'il adoptera pour le Japon (peut être un peu trop, du coup), Baru rôde son trait si particulier, jeté nerveusement à grands coups de pinceau. Le choix peut déplaire, mais si laideur il y a, elle est volontaire : celle des visages déformés par la haine, l'effroi et la douleur, celle de l'architecture grisâtre des banlieues et des carrosseries usées. Et puis pour terminer de vous convaincre, il y a cette case ! Une seule case, qui donne son titre à l'album, décalée et édifiante, simplement jubilatoire, avec cette incantation hurlée béatement par un personnage égarée dans son époque : « Cours camarade ! Le vieux monde est derrière toi ! »

30/08/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Ma lecture de l'Autoroute du Soleil date d'il y a quelques années, mais c'est vrai que cet album ressemble à un "brouillon" du grand succès de Baru. C'est en quelque sorte une oeuvre de jeunesse, un peu bancale, un peu hésitante (surtout dans le dessin, certaines planches sont en effet très laides), mais qui se laisse lire sans déplaisir. :)

21/11/2004 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

L'histoire est très semblable à "L'autoroute du soleil", considérée comme la meilleure oeuvre de l'auteur, je pense. En effet, il s'agit de deux jeunes dont l'un arabe, poursuivis par une bande de tarés ayant des affinités avec le discours d'un certain Jean-Marie. Et ils partent comme ils peuvent au soleil. C'est un peu court tout ça, c'est peut-être la raison pour laquelle il s'est basé dessus pour une autre série. Le dessin n'est pas génial, surtout dans la physionomie des personnages, mais c'est sûrement l'effet recherché.

01/11/2004 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

"Cours Camarade" est un road movie très agréable à lire mais qui vous semblera familier. En effet, l'auteur s'est visiblement inspiré de cette bd pour créer son chef-d'oeuvre, "L'Autoroute de soleil". Baru nous propose donc un scénario bien ficelé mais moins abouti que l'album précité. On retrouve plus ou moins tous les personnages. Pour rappel, on nous raconte, ici, les aventures de deux amis, un français et un algérien qui sont persécutés par des loosers raliant les idées de Jean-Marie Le Pen. L'histoire tient bien la route et les personnages ne manquent pas d'humour. Le dessin de l'auteur est parfois maladroit. Certaines planches sont même franchement laides mais il faut avouer que cette bd date de 1988, il nous a prouvé par après qu'il savait faire beaucoup mieux. Ceci dit, on reconnaît sa "patte" à travers son trait qui est déjà vif et expressif. Il m'a fallu un certain temps pour trouver cet album et c'est finalement par hasard que j'ai mis la main dessus et pour une modique somme. Que du bonheur !!! Je conseille ce one-shot mais surtout si, tout comme moi, vous êtes fan de cet auteur. Pour les autres, "Cours Camarade" reste une bd sympa mais à lire après "L'Autoroute de Soleil".

29/10/2003 (modifier)