Requiem - Chevalier Vampire
Un soldat nazi amoureux d'une belle juive disparue meurt et continue les carnages en enfer, poursuivi par l'image de son aimée.
Auteurs britanniques Ecole Duperré Garous Glénat Néo Gothique Vampires
En 1944, Heinrich, soldat nazi, apprend que les buts qu’il défend ne l’épargneront pas de l’horreur. Lorsqu’il verra les SS enlever sa tendre Rebecca (qui s’avère être juive, une condition peu enthousiasmante en 1944) il doute de ses convictions et sombre… Mais il est rapidement appelé sur le front russe: la terre baigne dans le sang, et quand le sien vient s’y ajouter, le décors change... Il croyait ainsi trouver l’éternel repos, mais au lieu de cela il découvre Résurrection, une planète cauchemardesque, lieu de convergence des âmes vouées à la damnation, sur laquelle le temps recule. Là, il a appris à survivre et à développer ses nouveaux pouvoirs, ses instincts de tueur pour devenir Requiem, Chevalier Vampire. Il se trouve entraîné dans un conflit cosmique entre des dieux étranges. L'épée qui lui a été conférée lors de son adoubement et qui détient le pouvoir de clairvoyance lorsqu'elle est trempée dans le sang, semble être la clef qui le mènera à la victoire ou à la damnation éternelle. Il devra combattre des mutants futuristes, affronter les raids des goules pirates et confronter tous les fantômes de son passé pour pouvoir assister à la Danse Macabre des seigneurs vampires, où l'attend la belle mais combien dangereuse Claudia.
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Dessin | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | Novembre 2000 |
Statut histoire |
Série en cours
(prévue en 13 tomes)
12 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
Clairement déjà une œuvre pas pour tout le monde, un mélange baroque et gothique avec des décors saturés d’idées plus hallucinées les unes que les autres. Requiem n’est pas une histoire linéaire et agréable à suivre, requiem est un train fantôme fou nous faisant visité un enfer ou valeurs morales et chronologie sont inversées. Ici, le bien est une maladie, l’ordre est un fléau, « on rejette le progrès et on embrasse la décadence », attendez vous donc à ça, une décadence totale magnifiée par le trait brillant de Ledroit et par un univers sincèrement passionnant à visiter. Je conseillerais d’essayer au moins avec le tome 1, cela dit, le gore et l’aspect éclaté du récit et des dessins ne sont véritablement pas pour tout le monde, j’espère que c’est aussi fait pour vous, en tous cas c’était fait pour moi…
Requiem, on aime ou on déteste; moi j’adore! Enfin une série qui ne fait pas dans le « bon chic bon genre » : c’est trash, violent, malsain et diablement prenant ! Les dessins sont somptueux même si il est compréhensible que l’on puisse les trouver trop chargé. Ledroit est vraiment l’un des meilleurs artistes du 9ème art. Certaines planches sont de vrais tableaux. La mise en couleur, quant à elle, correspond tout à fait à l’ambiance recherchée, sanglante! Cette série est totalement novatrice. Faire d’un ancien SS le héros d’une bande dessinée c’est déjà osé mais l’inclure dans un enfer où les violeurs, les zombies, les tueurs, les loups garous, les vampires (…) se font la guerre… il fallait quand même y penser! On découvre un univers extrêmement riche et complexe. A cela s’ajoute une histoire sombre et complexe où de nombreux personnages charismatiques se croisent (un peu trop). Bref Requiem, Chevalier Vampire est une série pour adulte car elle est extrêmement violente. Ici, la rédemption et les idéologies malsaines se côtoient dans un univers glauque. Âmes sensibles s’abstenir. Petit bémol, l'intrigue commence à se faire un peu longue à partir du 10ème tome. De plus les délires sur la musique métal/rock n'est pas franchement "tripant" pour les non initiés. -1 étoile à cause d'un scénario qui n’avance plus et des délires moyens sur le métal.
Après avoir lu cette série j’ai eu quelques difficultés avec la plupart de mes autres lectures, les visuels me paraissant toujours pauvres, les décors inexistants et les couleurs fades, soupirant sans cesse car rien ou presque ne trouvait grâce à mes yeux. J’ai même été obligée de relire certaines B.D. qui m’avaient laissée totalement indifférente, incapable de rentrer dans les histoires tant les visuels étaient insignifiants comparativement à celui de Requiem. Sans jouer l‘amoureuse transie d‘Olivier Ledroit, il faut bien admettre que peu d’auteurs peuvent rivaliser avec cette bête du pinceau, ce demi-fou des couleurs éclatantes et envoûtantes, ce découpeur de cases à l’arrache, que vous croyez, mais qui sont minutieusement millimétrées. Unique en son genre, Requiem ça ne se lit pas mais se regarde avant tout, car c’est le graphisme qui dicte le sens de lecture des planches. Toute série, même culte, comportera toujours quelques défauts, ne serait-ce dû qu’à la subjectivité de chacun. Le principal défaut de cette série étant et de loin le plus gros, presque l’unique, que seuls trois tomes ont été édités en tirage de tête très grand format, alors que moi je les veux tous ! Ensuite, il est vrai que comme certains l’ont dit sur le tome 6 ou 7, il faudrait que je me replonge dedans pour être précise, apparaît un certain humour un peu malvenu et surtout trop décalé par rapport aux tomes précédents, il surprend et fait un peu tache, heureusement ça ne concerne qu’un seul tome, même si une vague de légèreté souffle sur les tomes suivants. Il est vrai aussi, les auteurs l’ont confirmé eux-mêmes en interview, qu’aimant tant cette série ils ont eu tendance à vouloir développer trop de personnages, et ont été obligés de limiter leurs désirs. Effectivement parfois j’aurais bien aimé retourner aux sources de l’histoire, mais les nouveaux venus sont tout aussi intéressants, moi je prends tout, je ne suis pas difficile. D’autant que j’adore le monde créé par Mills avec, comme dit ironiquement Pasukare dans son avis : « les gentils méchants, les méchants pas beaux, les méchants sans honneur, les méchants avec honneur et les méchants méchants qui trahissent les méchants gentils », tout cela dans un monde ultra gothique où tout est inversé, où la cruauté est de rigueur et la pitié une tare interdite. Les personnages fourmillent et le rôle donné aux personnages historiques est judicieux et intéressant. De plus, les femmes ne sont pas que des potiches, elles ont aussi des rôles principaux et du caractère, ce qui est tout à fait jouissif. Requiem c’est une série à tenter, même si ce n’est a priori pas dans vos goûts, il serait dommage de se priver d’un tel délice. Tome 11 Je suis un peu déçue du visuel qui perd de façon significative en qualité sur de nombreuses cases, surtout les plus petites. Globalement je trouve la colorisation un peu moins travaillée que sur les tomes précédents, ça m'a un peu gâchée ma lecture, car pour moi Requiem c'est à 70 % du plaisir visuel. L'histoire elle avance et reprend la trame principale. Je laisse tout de même la note de culte en espérant que la suite sera à la hauteur de mes espérances.
1er avis sur ce site, je n'avais pas envie de parler d'un truc passe partout, médiocre à souhait. Je vais donc vers la série en cours (mais bien avancée) qui me plait le plus : Requiem Chevalier vampire. J'ai lu que la série serait gothique-trash-fantasy-gore-... mais perso je ne sais pas cataloguer la majorité de ce que je lis. D'ailleurs je ne suis pas particulièrement fan des histoires de vampire car trop vues et revues, et encore moins du style gothique (je ne parle pas des églises). Pourtant tout me plait. Le style gothique est assez chargé en détail permet au dessinateur de se lâcher en restant fidèle à lui même. Les vampires et autres bestioles infernales de cette BD sont aussi un terrain propice aux dessins de Ledroit mais surtout au scénario qui peut se permettre beaucoup de délires. Moi ça me fait penser aux films de Tarantino, Rodriguez et autres barjos qui ne se reposent pas sur leurs lauriers et sont continuellement en train de se tester, bref des artistes et pas des VRP. On est donc loin d'Hollywood/Bollywood pour le cinéma, de EMI/Universal pour la musique et de Soleil/Moulinsart pour la BD. L'oeuvre n'est donc pas forcément très accessible car elle n'a pas été calculée, pré-machée, et ch*** pour le grand public. Elle est juste ... elle même. D'ailleurs, assez étonné de la liberté que s'offrent le dessinateur et l'auteur, je suis allé voir à droite à gauche ce qui se disait des éditions Nickel. Et là on comprend mieux puisqu'il retourne d'une boite créée par Mills et Ledroit pour cette série ! Alors certes, "s'auto-gérer" ne s'apprend pas du jour au lendemain et cela peut, par exemple, expliquer que le dessin puisse paraître trop chargé ou que l'architecture des pages soit brouillonne par endroit : En effet, Olivier Ledroit dessine sur des planches de 2x4m (c'est une "image", bien que des fois, on peut se demander) et après, il faut faire rentrer des km de dessins très variés sur des cm de pages de taille standard. Et vu que le dessinateur est doué et ne ménage pas ses efforts, ne pas toute œuvre qu’ils ne parviennetpas à incorporer dans l’édition finale serait un vrai crève cœur. Autre petit bémol, la série était prévue en 6 ou 9 tomes je crois puis maintenant l'objectif serait 12 (?). Il y a peut être une logique commerciale liée au succès mais si la qualité suit… Alors forcément niveau scénario, on passe de tomes où on a l'impression de tout connaitre sauf le final à des tomes de "ré-introduction" qui donnent l'impression de reculer et que tout « part en couille » pour citer certains ici. Sauf que c'est aussi l'occasion d'agrandir et enrichir cet univers. Oui, ya des bestioles qui ne sont créées que pour crever ultérieurement mais c'est autant de nouvelles opportunités pour Ledroit de s'exprimer et puis les choses nouvelles trouvent toutes un impact plus ou moins direct sur la trame de fond qui, elle, continue droit devant. Franchement, je trouve que c'est juste un ovni. Un truc qui sort des sentiers battus, un truc qui sent la liberté, un truc unique tout simplement. Après on aime ou pas, ça ne peut être qu'une question de goût pour moi (goûtez à plusieurs reprises pour être sûr). Mais alors que l'on ne doit pas être loin du summum de la société de consommation, je me demande si je reverrai un jour, un travail aussi entier, accompli, sur une BD tout en restant léger. J'entends par là que le but 1er reste le plaisir et ça se sent ! Comme quoi on peut faire un truc chiadé sans tomber dans l'élitisme pseudo intellectuel. Un grand merci aux auteurs qui, je l'espère, sauront clore la chose afin de ne pas me faire regretter ces 5 étoiles.
Profitant de la sortie du tome 8, je me suis lancé dans une relecture intégrale de cette série, avec l’idée d’une critique pour Bdthèque à la clé, prévoyant à la louche et de mémoire, un petit 4 étoiles des familles, caractéristique d’une très bonne mais pas transcendante série. Et vlan, je me suis fait transcender (d'où le coup de coeur rétroactif). Car cette fois-ci, la lecture en continu m'a permis une immersion totale dans ce monument de gothique baroque. Avec cette vue d’ensemble, j’ai pu prendre conscience de certains points qui m’avaient échappés (et beaucoup de références mythologiques ou historiques me manquent encore), comme la structuration immuable de chaque tome : une ouverture en flash Back avec doubles regards croisés, des intrigues ou sous intrigues identifiables par leurs "couleurs" et la coupure finale au beau milieu d’une scène d’action intense. Je sais aussi désormais quels sont les tomes clés auxquels se référer pour bien comprendre l’univers monde de Requiem (en particulier le tome 4 qui fournit une cartographie de Résurrection, et qui établit clairement les enjeux et agendas de chacun). Et surtout, j'ai compris que pour apprécier cette BD pleinement, et en particulier le dessin de Ledroit, il faut du temps devant soi (il m’a fallu une dizaine de jours pour en arriver correctement à bout). Je n’ai jamais fait mystère ici de mon goût pour les œuvres de Pat Mills (au moins une quarantaine de séries collectionnées avec fébrilité depuis la traduction française de Slaìne en 1989), et avec des BD d’une telle qualité, cela n’est pas prêt de s’arrêter. Et pourtant, je devrais être lassé, car on retrouve dans Requiem des thèmes qu’il n’a jamais cessé d’exploiter depuis la création en 1977 du magazine de SF emblématique britannique 2000 AD (dont il a co-créé la star Judge Dredd). On retrouve donc pêle-mêle ses cibles habituelles que sont les communautés scientifiques, religieuses, militaires et policières, communautés dont il n’a de cesse de pointer les hypocrisies (heureusement souvent avec humour). On est aussi en terrain familier lorsqu’il s’agit d'assister à la confrontation entre des personnages savoureusement réincarnés et d’opposer fanatisme et paganisme ainsi qu’ordre et chaos (Sha, Nemesis). On peut d’ailleurs découvrir la version bêta de Résurrection (appartenant à un sous genre de SF de mondes inversés) dans les chroniques du Khaos de sa série les ABC Warriors (et beaucoup des principes de vie de nos vampires trouvent leur germe dans les traditions celtiques exposées dans Slaìne). Pat Mills est quelqu’un de visiblement obsessionnel, qui n’hésite jamais à se servir de ses scénarii comme exutoire à sa haine et son dégoût. Cela donne donc des œuvres souvent très violentes, librement et sexuellement explicites, voire même à la limite du dérangeant (ceux qui auront lu Le Fardeau de l’Homme Noir me comprendront peut être). Ses personnages se retrouvent donc logiquement à vomir des litanies de haines et égrener des chapelets d’insultes à longueur de page, avec un cynisme et une crudité qui en deviennent presque poétiques dans leur inélégance. Pat Mills est de ces artistes au style frontal, qui appellent un chat un chat sans détours ni métaphores, à l’instar d’un Paul Verhoeven pour le média cinématographique. Ce sont donc des gens rares. Cette part d’ombre de l’auteur est dans Requiem contrebalancée par un foisonnement d’idées et une richesse créative qui déborde à chaque page (et qui explique les chemins de traverses empruntés par une histoire qui ne cesse de s’étendre, mais qui s’en plaindra ?). Et c’est principalement ce point qui est magique dans cette série et qui m’amène sans arrière-pensée à monter à 5 étoiles. Bien sûr, le travail d’Olivier Ledroit n’est pas étranger à cette impression d’émerveillement (euphémisme sachant qu’il est responsable d’au moins 50 % des trouvailles géniales de cet univers inversé). On peut même parler de symbiose entre les 2 auteurs (renforcée par une équipe éditoriale solide – Jacques Collin à la traduction et Anne Drano au lettrage - présente depuis le début). Même si le style de dessin n’est pas le critère qui prime pour moi dans une BD, j’ai d’abord été épaté par le travail d’Olivier Ledroit, et ce sentiment s’est mué en admiration respectueuse depuis cette relecture (il est le Peter Jackson du neuvième art !). Tout m’impressionne désormais : les études de caractère minutieuses effectuées sur les personnages, l’incroyable bestiaire de créatures fantasmagoriques, les décors fourmillant de détails, les objets et diverses armes (les deux pages consacrées à l’épée ceinture du tome 8 vaut à elle seule l’achat de l’ouvrage), les nombreux effets panoramiques apportés par des cadrages originaux (mais toujours parfaitement lisibles) et l’association judicieuse de la palette de couleurs aux différentes castes peuplant Résurrection. Un travail de Titan qui mérite bien l’attente de nombreux mois entre chaque tome. Le dessinateur assume en toute clarté ses sources d’inspirations et hommages (art book à l’appui), en n'hésitant pas à puiser dans les autres médias que sont la peinture bien sûr, mais aussi le cinéma (on peut sans trop s’avancer citer la mise en scène de Sergio Leone, avec ses alternance de plan larges et de gros plans oculaires). Je ne m’étendrais pas plus sur le talent évident du bonhomme (nous possédons un diamant en France, il faut le crier haut et fort !), je citerais juste ce passage unique dans le tome 7, où pour accentuer l’importance d’une scène (la première régénération physique de Requiem), Ledroit oblige le lecteur à un acte physique, celui d’orienter une double page dans le sens vertical. Et quelle double page ! Pour rallonger la chute vertigineuse du héros, celle-ci a lieue selon une diagonale, se finissant par une renaissance par le siège radicalement iconoclaste (en une page se bouclant sur elle même). Bluffant !(*) Enfin, cette BD qui pourrait avoir la lourdeur et la pesanteur inhérentes au genre romantico-gothique contemporain, ne se prend que rarement au sérieux et n’hésite jamais à glisser une touche d’humour décalée au milieu de cet enfer apocalyptique (le clin d’œil à "Il était une fois dans l’Ouest" du tome 8 et ses « manteaux » dans lesquels il y avait « cent culs », « cent culs » qui se sont fait « bottés »). Alors en résumé, si pour vous une BD doit se lire en 10 minutes, sans efforts, et sans que les auteurs ne jouent trop rapidement avec les limites de votre imagination, alors passez votre chemin. Si vous trouvez le bleu Klein trop bleu, n’aimez pas les dessins trop fouillés et n’êtes rassurés que lorsqu’il y a 9 ou 12 cases par page, bien alignées et sans qu’aucune bulle ne déborde, alors passez aussi votre chemin. Dans le cas contraire, prenez votre temps, et régalez-vous ! (*) J'ai appris récement (et pu constater de visu) grâce au site de Popi, que cette double page est en plus une démarcation de "l'enfer" de Jérome Bosh.
Requiem Chevalier Vampire est une œuvre bien à part. Soit on aime, soit on n'aime pas, mais le juste milieu n'existe pas. Mais encore faut-il être capable de voir plus loin dans cette BD, que la simple histoire d'un nazi en enfer. De même faut-il accepter de plonger dans ce graphisme hors-norme et un peu effrayant au premier abord et d'en accepter ses codes, pour savourer tout ce qui se cache derrière. Malgré cela, même le plus ouvert des esprits pourra ne pas être attiré par cet univers sombre et malsain… Toutefois, personne ne niera le talent d'Olivier Ledroit (dessinateur), qui ne cesse de s'affiner tome après tome. C'est tout simplement un monstre du détail et de la surenchère, qui arrive (presque) à en faire perdre les pédales à son talentueux scénariste qu'est Pat Mills. "Je lui décris une scène de bataille avec des centaines de combattant, et lui m'en dessine des milliers !…" Et au-delà de proposer une simple histoire au lecteur, Pat Mills, cet homme à l'esprit torturé, nous présente un univers hors-norme (le monde de Résurrection), avec ses us et ses coutumes, ses conflits et ses alliances, et tous ces petits rien qui additionnés, donnent à ce monde une richesse sans pareille. C'est le miroir de la Terre en Enfer, un endroit où tout s'y voit à l'envers, où les terres sont les mers, où la mal est le bien et où l'amour est une maladie. Vous l'aurez donc compris, j'ai été conquis. C'est une bande dessinée audacieuse, qui sait d'avance qu'en prenant cette direction, elle se coupe du grand public, mais cela ne fait que redoubler notre plaisir, sachant que nous serons les seuls à connaître une BD d'une telle envergure. Un monument de la bande dessinée à lire et à relire, pour le plaisir des yeux et de son univers.
Une trop grande différence de qualité => scénar en chute libre et dessins quasi-divins qui sont sans cesse de mieux en mieux... mais si l'histoire ne suit pas... Alors d'abord, je suis vraiment fan de ce que fait Olivier Ledroit (Xoco, Sha, "Requiem", La Porte Ecarlate). Je suis tombé sur le premier tome de Requiem il y a trois ans de ça, j'ai alors clairement halluciné, c'était vraiment très bon. Ensuite j'ai fait l'acquisition du coffret, acheté le tome 4 et ai attendu le Tome 5, 6 et 7. C'est là que cela se complique. Franchement ce que j'aime vraiment dans Requiem, c'est la façon dont on renaît sur Résurrection : tout d'abord on rajeunit au lieu d'y vieillir, toutes les époques s'y confondent, et plus on fut vil sur terre mieux on y sera placé dans la hiérarchie de l'enfer en quelque sorte. Les Fanatiques religieux deviennent loup-garou, les femmes odieuses et perverses des goules, les savants fous deviennent... j'ai oublié comment ça s'appelle, les gens qui avaient peur durant leur vie, qui étaient petits et mesquins des zombies, et les tueurs de sang-froid qui furent absolument pourris et odieux toute leur existence en l'assumant deviennent vampire, la plus haute caste. Néron est le bras droit de Dracula (mdr là). Attila y est aussi, Robespierre tient la banque du sang, bref excellent. Mais bon le tome 6 m'avait moins accroché que les autres mais ça restait assez correct. Mais le tome 7... heu, le tome 7, bin franchement c'est pas terrible du tout. Graphiquement, c'est toujours aussi beau mais alors côté scénario, ça part vraiment en "couilles". C'est presque au niveau de Claudia, surtout quand je pense à la scène où Thurim/Requiem est prêt à sodomiser une bonne soeur du couvent du sang. Ou même quand Néron, Attila et Dracula trépignent pour récupérer leur opium... Je trouve aussi à plusieurs égards que ce tome 7 est "grossier", enfin grossier d'une manière lourde comme dans Claudia. Bon. Requiem, c'est génial, le scénar tient (tenait ?) la route mais, sur le dernier tome, il part plus qu'en vrille... Espérons que cela s'arrange par la suite et que Mills ne fasse tourner Requiem, qui est un chef-d'oeuvre, à une mauvaise BD comme Claudia. Si je suis tant déçu comme ça par le tome 7, c'est que Requiem a toujours été ma BD préférée, j'attends toujours la dernière sortie avec impatience et je m'indigne du tome 7. Bon la critique est facile l'art est difficile, c'est vrai et c'est pour ça que je pense que la faute incombe à Mills, dessins grandioses et scénar en perte de vitesse qui se fatigue. Parce que visuellement, Ledroit est toujours aussi bon, plus que bon même. Et espérons aussi qu'il ne délaisse pas la série comme il l'a fait avec les Chroniques de la lune noire. Si j'ai mis 4/5, c'est à cause de la tournure que prend le scénario sinon j'y aurais mis un 6/5 si cela avait été possible rien que pour les dessins. Et si j'ai mis un coup de coeur c'est parce que c'est une des bd qui m'a le plus marqué même si elle commence à me déplaire. Peut-être qu'ils auraient dû stopper la série d'une habile façon quand Requiem retrouve Rebecca au lieu de l'essouffler de la sorte. Pour conclure, Requiem c'est grandiose, mais le tome 7 est vraiment pas bon côté scénar, mais comme d'hab avec Ledroit ça vaut le détour, donc foncez et je suis sûr qu'il sauront se rattraper sur l'histoire.
Alors là, on touche à quelque chose qui, pour moi, est une référence de la BD en matière de vampirisme et de noirceur. Le dessin est particulièrement splendide et il recouvre toute la surface des pages (il n'y a presque jamais de bords blancs), l'histoire est prenante quoiqu'un peu complexe. Moi qui ai des goûts musicaux très métal, je trouve dans cet univers qu'est "Requiem" toute une imagerie à même de me satisfaire et de satisfaire tout metalleux qui se respecte. Dans un style moins précis (niveau dessin), j'avais aussi aimé les Chroniques de la lune noire, mais alors là, "Requiem" c'est grandiose. Enfin bref, ruez-vous sur la lecture de cette histoire palpitante aux multiples rebondissements, vous ne serez pas déçus.
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