Sock monkey
Courtes histoires délirantes où on retrouve Oncle Gabby et M. Corbeau, au milieu d'autres jouets animés.
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Les personnages ne sont que des jouets anciens animés de vie. Oncle Gabby est un singe en peluche un peu empoté, et M.Corbeau lui aussi une peluche, ne sait malheureusement - même s'il l'oublie- pas voler. Ils vivent tous les deux dans deux maisons bourgeoises voisines, on dira au 17° siècle. Ils devront faire face à une chauve souris mangeuse de rongeurs, rendre aux siens une tête réduite par les auvages de Bornéo,... 10 histoires résolument cinglées.
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Date de parution | Septembre 2002 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
A part quelques rares personnages secondaires, nous suivons essentiellement un duo, Sock monkey (une poupée de singe en chiffon, que monsieur Corbeau appelle « oncle Gabby »), et monsieur Corbeau, un oiseau lui aussi simple jouet avec des boutons en guise d’yeux. Une poupée martyrisée (Poussette), un vieux marin délirant, et une petite fille que nous ne voyons presque jamais. Quelques animaux aussi, un tamanoir, une baleine, etc. Très peu d’humains. Un casting enfantin donc. C’est parfois une sorte de Toy’s Story bien plus noir et poétique, une série de contes où une certaine poésie surréaliste (je pense en particulier à certains contes ou poèmes de Benjamin Péret) innerve des histoires qui se laissent lire agréablement, et plutôt rapidement, du moins pour les premières. Il faut clairement être réceptif à cette atmosphère délirante, où les objets prennent vie, un piano peut devenir un bateau, un tamanoir une voile, etc. J’ai déjà dit ailleurs tout le bien que je pensais de l’imagination de Tony millionnaire, de sa façon de marier des thématiques enfantines avec d’autres plus adultes, de tout miser sur une poésie merveilleuse. Mais c’est encore une fois réussi. Même si certains passages sont peut-être un peu longs. Et si la dernière partie, reprise dans la belle intégrale des éditions Huber (superbe travail éditorial, comme pour l’excellent Billy Noisettes) relève plus du conte illustré – et m’a un peu moins captivé. Le dessin est très simple, avec quelques passages méticuleux (comme les immenses maisons victoriennes que l’on voit au début de plusieurs récits). Le rendu est proche parfois de gravures. Je préfère globalement en tout cas les récits en Noir et Blanc à ceux en couleur. Tony Millionnaire développe un univers particulier, très riche, original, que je vous invite à découvrir.
Je n'ai lu que le second tome, en couleurs, de cette série. Alors que j'ai entamé ma lecture d'un oeil circonspect, j'ai fini par tomber sous son charme. C'est un récit assez étrange, qui met en scène des jouets vivants qui vivent des aventures pleines d'absurde dans un décor onirique. Ambiance, mise en page et thématiques m'ont un peu rappelé Little Nemo ce qui est un beau gage de qualité pour moi. Le dessin est soigné et je l'ai trouvé très beau dans ce qu'il représente et dans ses compositions. Je dois dire aussi que je suis heureux d'avoir découvert cette BD par son tome colorisé car ces couleurs un peu désaturées sont très bonnes et je trouve que le trait en noir et blanc du premier tome a nettement moins de charme. Le scénario est assez loufoque, partant d'un voyage onirique pour atteindre une symbolique presque psychologique. Mais j'ai été touché par la simplicité du tout, par la poésie qui se dégage de bien des passages. C'est un beau voyage graphique, une histoire qui se forme et se déforme comme dans un doux rêve. Je regrette juste l'aspect un peu vain de ce récit presque sans queue ni tête. Et le prix élevé de chaque album comparé à la rapidité de la lecture m'a un peu rebuté. Mais n'hésitez pas à essayer de lire cette BD et peut-être tomberez-vous, comme moi, sous son charme.
Le graphisme de cette BD est absolument somptueux. Il y a plusieurs mini-mini-strips en bas de certaines pages qui sont franchement impressionnants. Sil n'y avait que ça ce serait déjà une bonne BD. Mais en plus, les personnages, entre Mini la souris récemment veuve, la tête réduite de Bornéo hystérique, le trumbernick énervé, le geai bleu menteur,... sont complètement cinglés tout comme le scénario, tout comme la mise en page tout comme le désuétisme des paroles d'oncle Gabby ou M. Corbeau. Superbement délirant.
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