Frankenstein
On ne présente plus Victor Frankenstein, ni sa créature monstrueuse. Il importe alors de s'attacher au traitement, à l'adaptation possible d'une histoire si connue.
Adaptations de romans en BD Casterman : Un monde Frankenstein
Ici, tout se joue à demi-mot, dans des cris jamais complètement poussés, des malédictions pas entièrement prononcées, des pleurs étouffés, des soupirs. De même, les silhouettes se distinguent à peine dans le brouillard ou les ténèbres mais de quelles ténèbres s'agit-il véritablement, celle de l'âme et du désespoir ? Et soudain, de même que ces cris inachevés transpercent le silence des non-dits, des couleurs sans équivoque, violets, jaunes, rouges, crèvent la page.
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Date de parution | Mai 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je suis sorti de cette lecture franchement déçu. Le dessin tout d’abord. Je ne peux que lui accorder de réelles qualités, une certaine beauté – voire une beauté certaine. Mais, sur un rendu plus proche de la peinture, c’est aussi un dessin souvent bien trop sombre et difficilement lisible. Quant à l’intrigue, c’est une version de l’histoire assez squelettique, avec pas mal de raccourcis par rapport à l’histoire originelle. En tout cas à aucun moment je n’ai été captivé par la narration, trop froide et pauvre. C’est très vite lu, mais tout aussi vite oublié hélas.
Je n’ai pas lu l’œuvre originelle de Mary Shelley et, sincèrement, ce n’est pas cette adaptation qui m’en donnerait envie ! En effet, je ne peux que confirmer que cet album souffre de nombreux raccourcis scénaristiques et que le rythme du récit est passablement malmené. Le dessin m’a par ailleurs généralement semblé trop flou et le choix des couleurs rarement heureux. Je commence à avoir tout doucement fait le tour de l’œuvre de Denis Deprez. Je dirais que, même si la lecture de ce ‘Frankenstein’ ne se révèle pas aussi pénible que celle de Les champs d’honneur, on reste quand même un bon cran en-dessous d’Othello et de Moby Dick. Il ne me reste à présent plus qu’à lire Rembrandt, mais le seul avis du site s’y rapportant n’étant pas particulièrement engageant, j’appréhende quelque peu l’expérience…
L’adaptation de l’histoire de Frankenstein par Denis Deprez m’a beaucoup plu, surtout pour les dessins et les couleurs qui sont superbes, quelque part entre Mattotti et Barbier. Rien que pour ca, cet album est fantastique. J’ai aussi apprécié que Deprez reprenne l’histoire originale de Mary Shelley (au lieu d'une adaptation ultérieure), mais je regrette néanmoins certains raccourcis scénaristiques. Les choix opérés par Deprez favorisent souvent les émotions des personnages (qui sont superbement rendues) ou certains épisodes qui semblent arbitrairement choisis plutôt que les intéressantes réflexions philosophico-morales que le récit soulève et qui sont traitées de manière superficielle. Le récit va un peu trop vite et on saute souvent d’un épisode de l'histoire à un autre, sans transition satisfaisante (à moins de connaître l’histoire à l’avance et de pouvoir deviner ce qui se cache derrière les non-dits). Malgré une maîtrise du rythme du récit qui ne m’a pas tout à fait convaincu, cet album m’a fait une forte impression.
Je vois les qualités de cette BD mais ce n'est pas mon genre. Le plus remarquable ici, c'est le dessin évidemment, enfin plutôt la peinture à vrai dire. Denis Deprez a fait évoluer son style au fur et à mesure de cette BD. Ce qui m'a plu au départ, ce sont les couleurs, mais pas toutes les couleurs. C'est surtout ses teintes de bleu que j'ai trouvées très belles, tandis qu'à l'inverse je n'aimais pas ses rouges et ses jaunes. Je trouve très belles les scènes du bateau dans les glaces. Mais par contre, je n'aime pas le dessin des personnages dans ces premières pages : le peintre Deprez a tenté de leur donner des traits bandes dessinées, légèrement encrés pour les contours, et le résultat ne me plait pas trop. Par contre, ses silhouettes et ses personnages flous sont très beaux à mes yeux. Au fil des pages, le dessin vire de plus en plus à la peinture pure, peinture qu'à défaut de connaître les techniques de l'art, je qualifierais d'impressioniste. Cela donne quelques très belles planches à partir de la page 26 en gros, je dirais (quoique le choix des couleurs ne me plait pas à chaque fois). Je note en particulier les pages 33, 47 et la dernière page 64 que je trouve les plus réussies globalement. Ceci étant dit, que ce soit en début d'album ou en fin, il y a quand même un grand nombre de cases qui ne me plaisent guère : trop sombres, trop enlaidies, aux couleurs déplaisantes... Un graphisme remarquable mais pas complètement bon à mon avis. Côté scénario ensuite, ben c'est l'oeuvre de Mary Shelley sans réellement de nouveauté. Cette histoire ne m'a jamais attiré ni intéressé, et là, une fois de plus, c'est avec un certain ennui que je l'ai lue. Deprez insiste en outre sur la culpabilité et les remords et angoisses du docteur Frankenstein... j'ai peiné à lire cela car franchement ça ne m'intéressait pas. Graphisme intéressant, histoire moins (pourtant faut croire que ça doit plaire à certains pour que ce livre soit aussi connu).
Denis Deprez revisite dans un ouvrage dense de 64 pages le mythe du docteur Frankenstein et de sa créature. Le monstre reprend les traits que l'on connaît de par les multiples adaptations cinématographiques du roman de Mrs Shelley. On y comprend ses états d'âme, ses questionnements... Le texte est peu présent, laissant la place aux non-dits, ce qui fait que l'album est vite avalé. Mais en fait je n'ai pas trouvé ça très passionnant. Personnellement je n'accroche pas au dessin, ni aux couleurs, mais je comprends qu'on puisse aimer.
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