La Basse-Cour
Déclinaison sur le thème de la toute-puissance et la vanité poussée dans ses extrêmes limites.
BD minimaliste Format à l’italienne Les petits éditeurs indépendants
Fabio nous conte les aventures ubuesque d'un Roi à la vanité débordante de stupidité qui passe son temps à couper des tête pour combler son ennui et sa solitude. . .
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Date de parution | Janvier 1996 |
Statut histoire | Strips - gags (Gags en 6 cases) 2 tomes parus |
Les avis
j'ai déjà lu d'autres albums de Fabio, publiés au Seuil ou chez L'Association, avec un avis très mitigé la plupart du temps. Ici, comme toujours avec cet auteur, on a un trait minimaliste, même si cela ne me rebute pas a priori. Contrairement à l'habitude, pas d'animal comme personnage principal (c'est souvent une sorte de loup famélique), mais un roi, représenté comme par des signes cunéiformes. C'est une série strips, de petites histoires de six cases (trois par page), durant lesquelles le roi, donc, réagit à diverses situations. Souvent de manière brutale (il zigouille facilement contradicteur ou simple questionneur!), absurde (je rejoins là la comparaison d'Arzak avec Ubu), avec une sorte d'humour noir sous-jacent. Mais je trouve le concept inabouti, manquant souvent de punch, et ne se renouvelant pas assez à mon goût. Amusant parfois, certes, mais inégal et un peu lassant.
"La basse-cour", c’est un peu "Ubu roi" version bd minimaliste. C’est assez drôle, souvent mordant, basé sur un jeu de répétition dont on n’a pas le temps de se lasser, les albums étant assez courts. Le roi de la basse-cour, c’est un peu tous les tyrans à la fois. Ceausescu, Staline, Saddam Hussien… Tout ceux que l’ivresse du pouvoir a rendu fous. Quant on compare ces petites histoires de six cases avec les frasques de certains d’entre eux, on est étonné par la ressemblance. Ceausescu détestait tellement la religion que les roumains étaient obligés de déplacer les églises sur roulettes pour qu’elle disparaisse de la vue de leur tyran. Saddam Hussein aimait marcher sur des dollars, mais s’inquiétait de savoir si le « GOD » de In god we trust, était bien Allah, et non le dieu des Américains. Fabio croque l’être humain dans toute sa cruelle vanité avec une économie de moyen qui force l’admiration.
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