L'Homme à la fenêtre
Une bd qui traite de l'angoisse existentielle, du temps qui passe, de l'art et du rapport au monde... Bon programme...
Auteurs italiens Ecritures Sculpture
Il est sculpteur. Même s’il a du mal à en être sûr. Sensible aux vents, aux lumières, aux lignes qui parfois se brouillent dans les paysages de la ville, il cherche. Une inspiration, une femme, un souvenir. Un bout de ferraille. Au fil de ses promenades, ou de ses cauchemars, il retrace sans cesse le fil de son existence, sans doute en quête de la vérité, de la beauté et de l’amour qui l’habitent sans qu’il réussisse jamais à se les approprier. Après le succès international de Docteur Jekyll et Mister Hyde, L'homme à la fenêtre nous invite à découvrir le talent de Mattotti, mais en N&B cette fois. Cet album est une réédition, avec une nouvelle couverture, d’un titre épuisé, paru en 1992 chez Albin-Michel.
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Date de parution | Mai 1992 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Bon, Arzak semble avoir trouvé les clés pour apprécier cette histoire. Mais je vais plutôt me ranger derrière ceux qui ont eu du mal à y trouver leur compte (même si je suis un chouia moins sévère dans ma notation). En effet, il y a bien des qualités à ce récit. Un texte parfois littéraire, déroulant les questions existentielles, sur un ton souvent nostalgique, sur un rythme lent, évanescent. Pourquoi pas ? Il pourrait y avoir une certaine poésie de la dérive qui aurait pu m’embarquer. Mais il n’en a rien été, hélas. Sur ce type de récit, les moments morts, les longueurs font mal, et le décrochage menace. D’autant plus que le dessin, minimalistes, très froid et sec (Mattotti m’avait habitué ailleurs à des choses bien plus colorées et réussies) accentue le malaise du lecteur, et n’aide clairement pas à se passionner pour cette histoire, qui m’a en très grande partie laissé de côté.
Qu'est-ce que c'est chiant comme bande dessinée. Je ne veux pas insulter les auteurs, mais je me suis vraiment emmerdé comme je me suis rarement emmerdé avec une bd. Le dessin est totalement moche, s'est du niveau d'un adolescent. Je n'ai pas trop compris le scénario qui m'a ennuyé. Il ne se passe rien de passionnant et c'est long... tellement long que je me demande comment j'ai fait pour finir l'album. La narration et le texte sont verbeux et lents. C'est rempli de philosophie à deux balles. Fade est le mot qui convient le mieux à ce one-shot.
Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à n'avoir rien capté à cette bd. Je suis incapable de résumer l'histoire, c'est ennuyeux. En plus c'est pas spécialement bien dessiné, mais on s'en contenterait si le scénario était un tantinet intéressant. Les textes se veulent lyriques mais moi j'aime bien comprendre ce que je lis sans le relire 3 fois. Je vois pas vraiment quoi rajouter si ce n'est que pour l'instant je n'aime que moyennement les ouvrages de Mattotti
Je suis passé complétement à travers. Rarement me suis-je ennuyé comme cela à la lecture d'un livre. Rempli de considérations pseudo-philosophiques, totalement décousu, d'une fluidité inexistante, d'une langueur à se jeter par la fenêtre pour abréger sa souffrance, dessiné de façon tellement minimaliste (Mister O, en comparaison, c'est la chapelle sixtine), et parfois sale (volontairement certes), qu'on a l'impression que l'auteur s'est lancé pour défi de ne jamais donner d'épaisseur à son trait, "L'homme à la fenêtre" me fait le même effet qu'un mauvais Godard: j'ai envie de regarder "Barb Wire" juste après (là j'ai lu "6666").
Avec l’homme à la fenêtre, les auteurs nous présentent une œuvre très personnelle et en partie autobiographique, comme le laisse supposer Lilia A. dans sa préface. D’ailleurs, la relation entre le sculpteur et Irène n’est sans doute pas sans rappeler celle des auteurs au moment de la réalisation de ce livre, comme le souligne ArzaK. La construction particulière de l’album donne plus l’impression d’être en face d’un roman illustré que d’une bd. Le graphisme de Mattotti, assez épuré, n’est pas trop pour me plaire. La grande force de Mattotti dans "Caboto" était sa mise en couleur très riche. Ici, rien de tout cela : le trait est fin et hésitant, donnant parfois des proportions difformes aux individus. De plus, les paysages, trop hachurés, contrastent avec les autres planches. Toutefois, je conçois difficilement un autre style pour illustrer ce récit. Il est vrai que la lenteur du récit -- qui n'est qu'une succession d'évènements que le personnage principal vit au quotidien -- n'est pas des plus accrocheurs, et que l’ennui peut gagner assez vite le lecteur... Peut-être y suis-je passé à côté ? En fait, c’est le côté très personnel de ce livre qui m’a semblé assez hermétique. Une chose est sûre, ce livre ne laissera personne indifférent.
Quelque part, il y a un moi qui déteste cet album. Je veux dire que si j’avais ouvert cet album un autre jour, un autre moment, d’une autre humeur, je serais peut-être passé complètement à côté. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé le jour où je l’ai ouvert. Ce moi est tombé dedans et n’a pas voulu en ressortir jusqu’à la dernière page. Autant vous le dire : « L’homme à la fenêtre » est un livre exigeant envers son lecteur. Pas de place ici pour une lecture distraite. Pourtant, en apparence, tout y est simple, presque limpide. L’intrigue pourrait se résumer en trois lignes, mais on passerait aussitôt ce qui est fait l’essentiel : sa lenteur, sa langueur, cette mélancolie qui gagne le personnage et le lecteur, une espèce de tristesse diffuse qui empoigne et ne desserre son étreinte qu’une fois le livre fermé depuis quelques heures… Ce livre joue dans la cour des grandes œuvres existentielles, on pourra le poser à côté de « L’étranger » ou de « La nausée », pas loin des films de Bergman. C’est de la même trempe. Les sujets sont les plus difficiles qui soient et aucun d'eux n'est traité à la sauvette, mais exploré en profondeur : l'art, le rapport au monde et sa représentation, l'angoisse existentielle, le couple, la séparation... Passé la difficulté de se plonger dans une histoire où tous les personnages philosophent le plus naturellement du monde en faisant leurs courses ou en se rendant à l’hôpital, on trouve vite dans cet univers des points de repère, presque intimes, comme si on partageait réellement la moindre des sensations du personnage principal. J’ai une grande admiration pour les gens qui osent raconter une telle histoire. Et je me pose toujours cette question : comment la personne qui l’a écrite a-t-elle pu la commencer ? Elle est si fragile, comment a-t-il été possible de partir de sensations aussi diffuses, aussi ténues… Le dessin est à l’image du scénario : fragile, fin, comme prêt à retourner au néant, à la blancheur immaculée du papier. Peut-être ce que Mattotti a fait de plus beau, c'est dire... P.S. : pour la petite histoire, Lilia Ambrosi a été la femme de Mattotti, ils ont réalisé cet album en pleine séparation... Toute cette amertume a donc bien quelque chose d'autobiographique...
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