La Voix
Dans l'Amérique des années 20, un acteur muet est injustement accusé du meurtre de son épouse.
Cirque & Saltimbanques Fantômes Handicap Le cinéma muet
Si j'avais parlé, tout aurait été différent". Julius Harpovitch est l'un des grands acteurs du cinéma muet de l'âge d'or d'Hollywood. Et comme un pied de nez du hasard, il est lui aussi muet. Il tombe amoureux fou d'une jeune et belle actrice, Ana Pop. Ils se marient, tournent ensemble, sont les stars des tabloids. Mais à l'arrivée du parlant, Ana s'y engouffre et change bizarrement. Elle n'est plus la même. Jusqu'au jour où on la retrouve assassinée. Ne pouvant pas parler, Julius ne peut pas non plus se défendre et des soupçons ont toujours pesé sur lui. Mais les assassins, jamais identifiés, seraient plutôt à chercher du côté des producteurs. Beaucoup d'années ont passé. Julius Harpovitch dont le physique n'a étrangement pas été altéré par le temps, est clown dans un cirque et toujours muet. Lors d'un spectacle, deux journalistes le reconnaissent et vont tenter de monter un scoop monumental en réveillant du même coup l'affaire du meurtre d'Ana dont plus personne ne parle depuis bien longtemps.
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Date de parution | Septembre 2003 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
L’entrée dans cette histoire est un peu laborieuse, car il faut se faire à cette construction qui mêle différentes périodes de flash-back. Mais une fois passé ce cap, l’intrigue se révèle intéressante et globalement fluide. C’est une sorte d’enquête policière, un homme cherchant à savoir s’il est bien le meurtrier de sa femme, et en tout cas à connaitre et dénoncer le coupable. Notre homme est acteur (acteur muet au temps du cinéma muet !), et a un temps trouvé refuge dans un cirque ambulant. Les magouilles des producteurs sont ici dénoncées. Le dessin est moderne et dynamique, avec un trait très gras et semi caricatural. En tout cas il est lui aussi agréable et efficace. Bref, un diptyque qui mérite le détour, pour une histoire qui ne fait pas d’étincelles, mais qui procure un bon moment de lecture.
Oula … gros coup de cœur pour ce diptyque à la narration sans faille ! Pourtant je trouve le dessin assez inégal et au demeurant peu engageant. Mais bizarrement, on s’y fait, la mise en couleurs de qualité atténuant sans doute le trait approximatif. Mais quelle histoire les amis ! J’ai été littéralement happé par le scénario qui jongle avec les flash-back avec une aisance déconcertante. Le contexte n’est pas pour me déplaire … les années folles, un acteur muet rangé au placard avec l’arrivée du son, un meurtre non élucidé qui refait surface des décennies après, un soupçon de fantastique, un amour perdu, un cirque minable, des rapaces . . . C’est surréaliste comme ambiance mais on y croit. La sauce prend, et de quelle manière ! A lire sans réserve !
J’ai éprouvé quelques difficultés au début de ma lecture. En cause, la structure en flash-backs et une phrase anodine qui m’a induit en erreur. Mais, une fois tous les éléments mis en place, je dois bien avouer avoir apprécié ma lecture. Le trait de Korkydü est pour beaucoup dans mon appréciation d’ensemble. En effet, il dégage un charme qui n’est pas sans me rappeler Humblet, un auteur que j’apprécie particulièrement. Ce trait volontairement imprécis et « gondolé » apporte une légèreté et un sentiment de décalage par rapport à un scénario par ailleurs très classique. En fait, la seule grande originalité de ce scénario provient du fait que le héros est muet. C’est peu et beaucoup à la fois car ce handicap est plutôt bien employé dans cette intrigue. Le scénario rappelle vaguement Halloween Blues, pour sa trame de fonds, du moins. Mais, contrairement à cette dernière série, ici on connait très tôt l’identité des meurtriers. Le récit se focalise donc rapidement sur la manière dont le héros parviendra à confondre ses ennemis. Sans grosse surprise, cette intrigue est bien menée et plaisante à suivre. Le cadre et l’époque à laquelle se déroule l’histoire participent également à ma bonne appréciation d’ensemble. J’hésite entre le « pas mal du tout » et le « franchement bien ». Parce que j’ai eu du mal à entrer dans le récit, je vais rester sur la note la plus basse mais ce diptyque m’a procuré un agréable moment de détente. Achat non déconseillé, donc, et emprunt tout à fait recommandé.
Tome 1 : C'est un très bel album publié par Vents d'Ouest et ce serait malheureux de passer à côté. Alors, amoureux du 7ème art, lisez vite "la voix" et vous retrouverez l'ambiance de la fin des années 20.Influencé certainement par la romance de John Guilbert et de Greta Garbo, par des films comme "chantons sous la pluie", (pour les conséquences de l'arrivée du cinéma parlant en 1927), ou encore "sous le plus beau chapiteau du monde" (pour le rôle de clown), l'intrigue n'en n'est pas moins originale. La lecture est agréable malgré le grand nombre de flash back. Le dessin peut, à première vue rebuter certains, mais cette BD est un régal ! Tome 2 : Dernière partie de cette histoire d'un acteur muet, accusé du meurtre de sa femme, ce second opus est beaucoup plus centré sur l'enquète policière que le précédent. Malgré tout, on retrouve l'atmosphère désuet des années 30 à Hollywood (poids des studios, alcool, drogue, producteurs véreux etc.). Cette bande dessinée oscille constamment entre "le cirque" de Chaplin et les films noirs de l'âge d'or du cinéma américain. En outre, de fabuleux seconds rôles font irruption dans cette seconde partie : le commissaire évidemment, et surtout l'archiviste du commissariat. Si le dessin est parfois grossier voire maladroit, il ne dessert en rien cette histoire, empreinte de nostalgie. Il faut également s'attarder sur les réparties (écrites) savoureuses de Julius. Enfin, la couverture de l'album est magnifique. Un bon album qui se laisse lire et relire.
Le coup de coeur de la semaine. C'est une histoire comme on aimerait en lire plus souvent, l'histoire d'un amour infini, qui même au-delà de l'éloignement, des différences, au-delà de la mort, ne cessera de grandir et perdurer. Julius est un personnage touchant, pas gâté par la vie, mais doté d'un coeur énorme, et on est heureux de voir un personnage comme ça traverser pour une heure ou deux notre vie. L'apect un peu "pâte à modeler" du dessin peut un petit peu rebuter à la première lecture, mais on l'oublie très rapidement pour plonger dans cette belle histoire, vite terminée. Mais c'est aussi sa force.
Faire qu'un muet soit le héros d'une BD n'est pas facile, mais les auteurs ont réussi: ce livre est génial. Le dessin n'est pas génial génial, mais ce n'est pas grave car un dessin formidable aurait mal donné vis-à-vis de l'histoire. L'histoire est original mais elle est quand même simpliste mais on est pris au jeu et on adore. En bref, c'est génial
Question originalité du récit, rien à redire, c'est tout simplement bon, mais un peu trop simplement justement (euh... je me fais bien comprendre là ?) Julius est attachant, mais heureusement pas seulement à cause de sa surdité. Il est touchant dans son amour, touchant dans sa manière de faire face aux pourritures qui l'entoure. Un dyptique étrange et évoutant.
Construire une histoire autour d'un personnage muet sur toile de fond du cinéma et de magouilles n'est pas chose facile. Pourtant, les auteurs nous livrent une histoire crédible et touchante. Le personnage principal, muet donc, fut un acteur célebre du muet mais une fois l'arrivée du parlant dans le 7e art, il voit ce qu'il a de plus cher lui échapper. C'est à dire sa femme Ana et bien sûr son métier. Sa femme est assassiné et lui accusé, normal quand on ne peut pas se défendre par le langage. Anéanti, il devient clown triste... 15 ans après la mort de sa femme, l'histoire fait de nouveau parler d'elle. Pascla Bertho sait où il veut aller, et on le ressent lors de la lecture. Il nous fait suivre la passé et le présent en même temps à l'aide de multiples flashback qui se fondent dans l'histoire comme une évidence. Il donne beaucoup d'humanité à son histoire, et le personnage principal est très attachant. A la fin de la lecture on est content de savoir que le héros a de nouveau du soutien, et que le mystère sera élucidé dans le prochain tome... Le dessin de Korkydü est assez spécial, les contours des personnages et les ombres sont très grossiers, mais cela rend très bien dans l'histoire. Le dessinateur donne à M Harpovitch (le héros) de multiples expressions du visage, ce qui nous fait oublier le fait qu'il soit muet. Les couleurs à dominantes chaudes (rose/rouge, marron) rendent le tout agréable à l'oeil. En bref, un premier tome très convaincant et qui tiendra je l'espère toute ses promesses dans le prochain. :)
Créer une histoire mettant en scène un héros muet est une chose peu courante. Pourtant, Les auteurs ont relevé le défi, et le résultat est plutôt réussi. Pascal Bertho, le scénariste, nous offre un récit très intelligement écrit. Avec une certaine pudeur, il nous raconte comment un acteur muet fût injustement accusé du meurtre de son épouse. Quinze ans plus tard, grâce à deux journalistes, ce fait divers est à nouveau sous le feu de l'actualité. Sans pour autant être transcendant, "La Voix" tient toutes ces promesses. On partage la souffrance de cet homme meurtri qui essaye de vivre avec ses démons du passé. Le personnage est très attachant, et on devine toute la colère qu'il a accumulé pendant toutes ses années. En toile de fond, on nous immerge dans l'Amérique des années 20 et plus précisément dans le milieu du cinéma, au début du parlant. La trame est bien construite et le résultat est crédible. Spécial est le qualificatif qui me vient à l'esprit pour parler du dessin de Korkydü. Son traît est parfois grossier et maladroit, mais ceci est compensé par les ambiances qui sont tout à fait réussies. Les expressions des personnages sont, elles aussi, très bien rendues. Harpovich, le personnage principal est expressif à souhait, et les autres protagonistes du récit ont un aspect plus caricatural mais sont néanmoins tout aussi sympathiques. Les couleurs de Aifelle ne sont pas à négliger. Les tons chaleureux sont dominants, ce qui donne un côté apaisant à cette bd. La collection Equinoxe s'enrichit de plus en plus de titres intéressants. "La Voix" ne faillit pas à la règle. Je vous conseille cet album. Le sujet est traité avec subtilité, et ça c'est bien !
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