Le Gumbo de l'année

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

S'il est un endroit où des sujets comme la musique, le sexe, la guerre ou le social se rencontrent, c'est sûrement lors d'un repas entre amis.


Carte à gratter Format carré Les petits éditeurs indépendants Requins marteaux Séries avec un unique avis Tout petits albums

Mais lorsque les convives commencent à révéler leur vrai nature, c'est aller au devant de nombreux ennuis. En menant sa narration autour de la préparation du plat principal de la soirée: "le Gumbo" (soupe de Louisiane), Lehmann met en scène une galerie de personnages haut en couleurs dans les deux lieux phares que sont la cuisine et le salon. L'utilisation de la technique graphique du grattage (carte à gratter) exprime avec justesse la férocité des protagonistes. Un récit qui ne va pas sans nous rappeler nos propres repas galères.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Octobre 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Gumbo de l'année © Les Requins Marteaux 2002
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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03/12/2003 | ThePatrick
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Déjà avec "Isolacity", Matthias Lehmann explorait l'aspect cynique de la "vraie nature de l'homme". Il continue ici en prétextant une petite fête (autour d'un gumbo de sonid -- soupe de louisiane -- dont la recette est donnée en début d'album, amis gourmands bonjour !) et en regroupant les diverses situations que l'on a tous pu vivre un jour où l'autre : préparation des plats, présentation des gens avec plus ou moins d'hypocrisie, gamins de la collègue absolument ignobles, drague plus ou moins ouverte, tensions diverses et variées, etc. Le tout donne une vue peu flatteuse de cette "nature humaine", pas fausse, simplement un peu exagérée. Le découpage est plutôt bien fait, puisqu'il est très haché, donnant lieu à de nombreuses petites scènes qui s'entrecoupent, s'interrompent, un peu comme si on se promenait parmi ces gens en écoutant de-ci de-là. Quant au dessin, pas grand chose à en dire : c'est de la carte à gratter (cf Thomas Ott, également, à croire que les Allemands aiment ça ?), et le résultat ne plaira pas à tout le monde. Pour autant les expressions sont plutôt bien rendues, même si (volontairement) outrées. Au final, ce petit album, cynique sans être extraordinaire, me plaît bien.

03/12/2003 (modifier)