Le Boche
Les tribulations d'un alsacien mi-allemand mi-français, surnommé "le Boche", dans la France avant et pendant la Seconde Guerre mondiale puis en Indochine pendant la guerre coloniale. Son histoire nous permet de découvrir les hommes de cette époque, avec leurs bassesses et leur courage et de nous imprégner de l'ambiance de cette période si sombre.
1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide La Résistance
Un alsacien, déserteur de la Légion, mi-français mi-allemand, se réfugie dans une campagne française où il trouve à s'employer dans une ferme à la veille de la guerre. Là il se retrouve confronté à la méchanceté du fils du chef de famille, qui le hait pour avoir été du mauvais côté des tranchées qui lui ont coûté sa jambe. Il découvre aussi l'inavouable secret de la famille, un enfant, Léo, né du viol de l'amputé sur sa soeur. Le Boche doit s'enfuir après ces querelles familiales et villageoises. Au milieu de la folie de la guerre, le boche tente de retrouver Léo et sa mère Marie tout en étant embarqué dans des aventures avec la Résistance dues bien souvent à son ami Garcin-Lacourt, touché par une folie douce. Après la guerre, le Boche et sa petite famille gagne l'Indochine en proie à la lutte pour l'indépendance. Il y rejoint Gracin et se retrouve au milieu de ce nouveau conflit.
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Date de parution | Octobre 1990 |
Statut histoire | Série terminée 9 tomes parus |
Les avis
Ben voila, y'a des fois où je suis bien embêté pour noter une Bd, car d'un côté, je lui trouve un intérêt, et puis d'un autre, il y a quelque chose d'indéfinissable qui ne passe pas. C'est exactement ce que je ressens avec "le Boche". Cette fresque de la Seconde guerre mondiale s'attache aux pas d'un homme qui doit fuir dans une France coupée en 2 : zone libre et zone occupée. C'est une chronique de la vie quotidienne en France durant l'Occupation, criante de vérité, à travers des épisodes dramatiques et sombres de notre Histoire, comme l'exode de 1940. Ballotté par les tourments de cette guerre qui l'arrache à ses racines et qui oppose ses 2 "patries", Zölner, né en Alsace, rencontre de nombreux personnages révélateurs de la nature humaine : il y a les lâches, les égoïstes, les salauds, mais aussi des gens généreux, de la chaleur humaine, de la fraternité et de la tolérance qui composent un cocktail parfois amer de souffrance, de douleur et de joie. Tout ça est très bien rendu par Bardet, qui aborde la guerre sous un angle inhabituel, mais ça aurait dû s'arrêter dès le premier cycle et ne pas chercher à s'étirer inutilement ensuite avec les épisodes en Asie. Déja que le sujet n'est guère attirant pour moi qui n'aime pas spécialement cette période historique, je trouve que cette suite asiatique brise tout ce qui faisait l'unité du récit. D'ailleurs, pour un tel sujet, il fallait impérativement un dessin de qualité comme celui des frères Stalner, sinon, je l'aurais rejeté.
Après lecture du premier cycle, mon avis sur cette série demeure mitigé. D’une part, j’ai trouvé le personnage central intéressant et charismatique. D’autre part, je n’ai que très moyennement apprécié le scénario du type « fuite en avant » que Daniel Bardet nous propose. D’une part, j’ai vraiment aimé le contexte historique (la période d’occupation vue au travers des yeux de personnages qui essayent avant toute chose de s’en sortir, quitte à collaborer ou à pratiquer le marché noir). D’autre part, j’ai regretté les nombreux heureux hasards qui parsèment la longue fuite de Claus. Le dessin des frères Stalner, lui, me plait depuis le premier jour. Et cette série ne fait pas exception à la règle (même s’ils ont fait mieux depuis). Le trait est dépouillé, classique, élégant, très lisible et pourvu d’un charme indéfinissable. Je ne continuerai cependant pas la lecture de cette série. Les personnages secondaires manquent de « matière » et je crains que cela ne s’améliore pas avec le temps. De plus, je subodore la répétition de ces heureux hasards qui auront déjà partiellement gâché mon appréciation du premier cycle. Je conseillerai cependant la lecture du premier tome, car il est agréable à l’œil et peut (presque) être lu comme un one-shot.
J'ai trouvé la lecture de cette série très intéressante. C'est vrai qu'il n'était pas bon d'être alsacien durant la seconde guerre mondiale car rejeté des deux côtés... Cette série nous plonge au coeur des préoccupations de l'époque. Nous suivons le début du conflit avec les bombardements et la désolation. Le marché noir fera tout de suite son apparition. Cette histoire se transformera progressivement en série d'espionnage après avoir commencé par un drame familial. Cependant, le scénario va se dégrader au fil des albums. Notre boche se perdra dans les méandres du conflit indochinois. Si le dépaysement est assuré, il n'en demeure pas moins que c'est l'esprit tout entier de la série qui s'éteint. Je pense que cette bd aurait pu se limiter au premier tome pour être simplement un bon one-shot plutôt qu'une série quelconque qui s'est perdue en chemin. Au niveau du graphisme, on n'a vraiment pas à se plaindre car c'est Stalner qui assure. On passe tout de même un bon moment de lecture.
J'ai lu l'intégrale du premier cycle, les 5 premiers tomes qui racontent toutes les péripéties du Boche durant la seconde Guerre Mondiale. J'ai trouvé cette lecture intéressante. En choisissant un héros Alsacien, cette série se place dans la neutralité, ou plutôt le rejet par tous. Être Alsacien à l'époque, c'est en effet n'être ni vraiment Français ni vraiment Allemand, tiraillé et rejeté par les deux bords. Ne reste donc plus que l'humanité avec ce qu'elle a de bon et de mauvais. Grâce à ce postulat de départ, cette BD m'a présenté les tous débuts de la Guerre et l'Occupation sous un regard que je ne connaissais pas, celui des gens ordinaires qui n'ont rien à voir avec les récits militaires ou de Résistance que je connaissais jusqu'à présent. Les occupants allemands y sont présentés dans toute leur humanité. Les réactions des français à l'annonce de la guerre puis de la défaite et lors de l'occupation sont également très bien rendues et intéressantes. J'ai découvert vraiment un pan de l'histoire dans l'Histoire que je connaissais mal malgré tous les récits sur la seconde Guerre Mondiale que j'avais vus ou lus. Ma curiosité historique est donc ravie. Le dessin n'est pas mal non plus. Réaliste et plutôt bon même s'il n'est pas toujours à mon goût. De même les couleurs sont classiques mais très bien. Ce qui m'ennuie par contre, c'est la narration. Cette BD manque vraiment de rythme. Ce dernier est bizarre, assez saccadé, parfois lent parfois trop brusque, doté d'ellipses peu évidentes par moments. Ce flux narratif m'a embrouillé et empêché de ressentir les émotions, de bien m'attacher aux personnages. Et il est tel, parfois, que je ne comprenais pas les motivations des protagonistes et pourquoi ils réagissaient de telle ou telle manière. Du coup, je n'ai jamais pu vraiment rentrer dans le récit, en restant toujours assez distant. C'est bien dommage. Je ne garde donc que l'intérêt du récit historique et l'originalité de son point de vue, tant pis pour la lecture captivante.
Dubitatif je suis... Un postulat assez linéaire : 1939. Claus, un Alsacien, est employé dans une ferme en Normandie lorsque la guerre se déclare. Passif, il va devenir une sorte d'observateur de celle-ci. Et c'est qu'il va en voir, des choses : la collaboration, l'ère de la débrouille, le marché noir, la débâcle annoncée d'une France qui se croyait forte... Bien documenté, Bardet visite, à sa façon de scénariste, ces heures noires, difficiles, de la guerre et de l'occupation. Les frères Stalner apportent à cette histoire la précision d'un graphisme au trait clair, précis, pointilleux parfois. Un premier tome intéressant, efficace, dont la suite -malheureusement- n'a pas répondu à mon attente. Du remplissage ?... Non, mais une série qui ne pose plus de questions, qui est comme une sorte de journal dont on ne lit pas toutes les pages. D'où désintérêt de ma personne. D'où : bien pour le début et -malheureusement- "bof" pour l'ensemble. Dommage. Il manque un petit quelque chose d'indéfinissable qui aurait pu en faire une vraie bonne série.
Globalement, je suis assez d'accord avec le posteur. Il y a une ambiance. Pour ma part je trouve les dessins de Stalner pas mal, quoiqu'il ait fait beaucoup mieux depuis. Là où ça pèche, c'est pour le scénario. Bardet est un très bon historien, mais en tant que scénariste il ne m'a jamais convaincu. Les personnages ont l'air d'être tirés sur les lieux où il doit se passer quelque chose, et on a vraiment l'impression qu'ils servent d'alibi au récit historique. Le 2/5 s'adresse a la paire Bardet/Stalner, la suite ne méritant même pas qu'on en parle.
Ca aurait pu être pas mal, mais non... L'histoire est un peu trop chaotique, c'est très fouillis et pas toujours très clair. De plus, le dessin, qui ne permet pas toujours de bien distinguer les différents personnages, est un handicap pour une bonne compréhension de l'histoire. La narration est parfois énervante, le style un par moment peu trop laborieux, surtout on a parfois du mal à trouver un fil rouge. En revanche l'ambiance est parfaitement rendue, on découvre ces Français de l'an 40 dans toute leur dimension et sans mensonge. De ce côté c'est une vraie réussite, ça fait parfois un peu reportage sur la France en guerre et c'est réussi. Mais les histoires du Boche sont trop décousues. Pour le dessin c'est honnête, sans plus, avec le regret qu'on ne distingue pas trop les différents personnages. Les derniers tomes, de Boutel, sont plus mauvais, surtout les couleurs ! Une catastrophe la colorisation... La bd est donc décevante, pas vraiment panorama ni vraiment aventures historiques. Un peu trop bordélique. J'ai eu du mal à finir (et encore je me suis arrêté au tome 8 ).
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