Retour Ecrémé
Dans ce "Retour Ecrémé", Ibn Al Rabin nous raconte les ahurissants événements qui suivent le retour des morts sur Terre. Zombies, réalité ou imposture, amis ou ennemis ?
Atrabile Auteurs suisses BD minimaliste Les petits éditeurs indépendants Zombies
Dans ce "Retour Ecrémé", Ibn Al Rabin ("Les Miettes" avec Frederik Peeters, "Cot Cot") nous raconte les ahurissants événements qui suivent le retour des morts sur Terre. Zombies, réalité ou imposture, amis ou ennemis ? Les frères Mansour, eux, y voient le moyen de faire tourner Marilyn Monroe pour pas cher. D'ailleurs est-ce qu'un mort ça a encore des droits ? Et l'amour dans tout ça ? Que devient-il face à l'éternité ? Un bien étrange et surprenant ouvrage, tout simplement hilarant mais pas seulement à ranger quelque part entre les films de George A.Romero et les poèmes de Baudelaire.
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Date de parution | Novembre 2003 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ibn al Rabin est spécialiste de petits albums au dessin minimaliste (publiés chez l’Association, Atrabile ou d’autres petites maisons d’éditions accueillantes pour ces petits exercices de style originaux). Il arrive ici, avec quelques esquisses de corps et de têtes, apparaissant dans des cadres brinquebalants, à narrer une intrigue assez loufoque, où il est question de zombies. Cela se lit assez vite – même si l’album (petit format) est relativement épais, car la plupart du temps il y a peu de dialogues (il n’y en a parfois aucun). J’avoue avoir plutôt aimé cet album, original et intéressant, parfois drôle (en particulier le casting au début, très réussi !), même s’il est quand même moins déjanté que l’inénarrable et excellent Les Miettes. Un album – et un auteur à découvrir. Note réelle 3,5/5.
Une superbe découverte! Acheté dans l'après midi, je l’ai lu sitôt arrivé chez moi et j’ai vraiment été conquis par cette petite bande dessinée qui, l’air de ne pas y toucher, apporte une fraîcheur et un plaisir de lecture qui m’ont enchanté. Le dessin minimaliste mais très expressif associé à des dialogues drôles et abondants, voilà qui apporte une personnalité et une force toute particulière à cet album. Cette fable sur la condition du Zombie est une petite perle d’humour qui se lit avec délectation tout au long des 6 chapitres. Et l’épilogue de cette fable tour à tour sociale et humaine se termine de bien belle façon. Je n’avais jamais rien lu de Ibn Al Rabin jusqu’à aujourd’hui et je dois avouer que je suis vraiment sous le charme de ce petit album qui est à coup sûr un de mes coups de cœur de l’année. Enfin, même si ce n’est pas très passionnant d’en parler, il faut quand même remarquer que 10 € pour cet album constitue un effort louable de la part d’Atrabile. Je souhaite vivement à ce « Retour écrémé » de rencontrer le succès, car il le mérite vraiment.
Arrivée dans la librairie, je remarque ce petit livre bleu. Je le feuillette, il m'intrigue ! Drôle de petit livre, on ne s'attend pas du tout à ça, une histoire de morts-vivants voulant être comédiens, exploités par les metteurs en scène, entrainant tout une législation spécifique les concernant... jusqu'aux impôts (quoique ça, il le font déjà, d'aller chercher leurs sous dans les cimetières !) qui les poursuivent... Un humour comme je les aime, au 3ème degré, servi par une illustation très très simple mais d'une efficacité redoutable ! Une bonne surprise donc, par le scénariste de "Les Miettes" (illustré par Frédérik Peeters) à découvrir de toute urgence !
Ibn Al Rabin fait dans le minimalisme, parfois dans l'abstrait, et certainement dans l'atypique et le recherché. Pour autant, cet aspect de "recherche" transparaît à peine quand on n'y fait pas attention. Le graphisme de "Retour Ecrémé" (passé la couverture assez laide...) est minimaliste. Même Trondheim à côté pourrait passer pour en faire beaucoup. Les personnages ici sont tout en silhouette, très ronds et très simples. Et le tour de force de l'auteur consiste à réussir une excellente expressivité, malgré cette sobriété extrême. La simple inclinaison d'un corps, la courbure d'une bouche, la position d'une touffe de cheveux (tout ceci vu en "ombre chinoise", bien sûr) fait passer une attitude, un sentiment, la position de tout le personnage... "Retour Ecrémé" s'affranchit également pour une large part des classiques cases et de leur disposition en gaufrier plus ou moins régulier. Ici la page est blanche, et les cases y sont disposées un peu comme on pourrait épingler des notes sur un tableau en liège. Mais encore une fois, l'expressivité de l'ensemble reste excellente. Mieux : elle est améliorée par une utilisation véritablement intelligente de l'espace de la page, qui se traduit également par une disposition complètement novatrice des textes. Chaque bulle est reliée au personnage qui la prononce par un trait, mais en même temps, c'est parfois l'ordre des bulles -- hors des cases -- qui va déterminer l'ordre de lecture des cases en question, alors que c'est tradtionnellement l'inverse. Les bulles deviennent des objets graphiques aussi importants que les cases et à ce titre complètent, égalent et parfois supplantent ces cases dans le domaine de l'ordre de lecture et de l'importance. Et pourtant, à la lecture ça n'a l'air de rien. C'est complètement naturel et presque transparent... L'histoire quant à elle, est à cheval entre les vieux films d'horreur de série Z, une parodie parfois franchement savoureuse, et une dénonciation amusante et pas virulente du racisme et de la connerie en général. Enfin, je ne parlerai pas de ce dernier point, lisez l'album et jugez par vous-même. Côté humour, par contre, c'est complètement décalé : les dialogues sont absolument savoureux, certains passages très parodiques (le débat télévisé, la séance de presse du porte-parole du gouvernement, etc.), et le dessin lui-même fait rire parfois tant il est mignon. Les zombies ne sont pas ici de gros monstres sans cerval, ce sont littéralement des morts-vivants. Des gens normaux, qui sont morts, mais qui revivent... et qui tombent en miettes... Alors voilà, c'est mignon (pas la couverture, hein), c'est inventif, c'est drôle, et j'aime. Côté mauvais points, quand même, il y a l'objet lui-même, qui est a priori de bonne qualité : papier et carton sont très épais... mais c'est peut-être trop épais, et il faut des doigts très musclés pour tout lire sans casser le dos du bouquin...
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