Yragael / Urm le Fou

Note: 2.56/5
(2.56/5 pour 9 avis)

Ceci est la chute du tout dernier empire sur la terre, de l'ultime domaine à porter l'empreinte des dieux créateurs. Ceci est l'histoire d'Yragaël, la ballade du plus fragile et terrifiant amour que jamais un mâle noble porta à une magicienne...


Pilote

Imaginez l'océan sphère, le viscère univers... L'indicible tissu du temps garde en ses plus sombres replis les secrets de maintes cités de puissance dont les noms rayonnèrent sur la terre avant de sombrer sous les dieux, sous la nuit. les dieux soufflaient des images, les hommes dressaient des idoles... En ces temps apaisés, dans les temples, ventre de météores, les prètres fous chantèrent le nom d'Yragaël, Prince des hommes. Et ceci est aussi le récit de la fin des hommes...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1974
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Yragael / Urm le Fou © Glénat 1974
Les notes
Note: 2.56/5
(2.56/5 pour 9 avis)
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10/01/2004 | A.bomba
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L'avatar du posteur Noirdésir

Comme souvent, Druillet divise, est très clivant. Et je dois dire que ma note de trois étoiles est une cote mal taillée, tant certains aspects valent plus, alors que l’histoire elle-même m’a souvent laissé de marbre. Une histoire qui m’a laissé en partie de côté donc. Concoctée par Demuth dans le premier tome, qui semblait être un one-shot au départ. Demuth a plusieurs fois collaboré avec Druillet (sur plusieurs petites histoires reprises dans la seconde édition de Lone Sloane 66 par exemple). Et, de fait, on retrouve dans son texte grandiloquent, quasi extatique, ce que Druillet lui-même a fait ou fera dans plusieurs séries. Cela ressemble à un poème lyrique, l’énonciation d’une épopée fantastique, emportée et magnifiée par le dessin de Druillet (j’y reviendrai). Mais j’ai eu du mal à accrocher à « l’histoire », assez obscure. D’autant plus qu’une bonne partie du texte est souvent difficile à déchiffrer (police de caractère parfois trop petite, caractères illisibles, etc.). Dans le second tome, où Druillet officie seul, c’est un peu plus facile à lire, même si le texte d’introduction est complètement illisible, recouvert par des lignes épaisses ! Bref, une histoire obscure, assez linéaire et en grande partie improvisée je pense, dont certains aspects m’ont peut-être échappé tant parfois je renonçais à lire quelques textes. Alors pourquoi trois étoiles quand même ? A cause de la claque visuelle infligée par Druillet (ce qui justifie mon coup de cœur). Certes, il ne faut pas être réfractaire à son style reconnaissable entre mille. Mais quelle force se dégage de ce trait puissant ! Un dessin baroque, avec des décors grandioses fourmillant de détails, dans un feu d’artifices de couleurs. C’est impressionnant, délirant, à tous points de vue. Si le dessin s’assagit quelque peu dans le second tome (un peu moins de décors peut-être), on peut dire que l’histoire est portée, emportée – peut-être écrasée je ne sais pas – par le dessin de Druillet qui, à lui seul, dans son avalanche de détails et couleurs (je pense à des solos illuminés de Hendrix, débordant de décibels) mérite le détour. Le gaufrier traditionnel a lui aussi volé en éclats, Druillet se lance dans de superbes pleines pages, qu’il faut souvent lire en retournant l’album de haut en bas. L’intrigue, je l’ai oubliée rapidement après avoir lu ce diptyque. Mais pas le dessin, dont la puissance évocatrice (j’ai lu les albums Dargaud d’origine) est marquante. C’est en voyant ce genre de travail que l’on mesure l’apport de Goscinny, qui a accueilli dans Pilote un auteur et un travail à des années lumières de ce qu’il produisait. En tout cas, qu’on l’aime ou pas, Druillet est un dessinateur hors norme. Cette série donne une bonne idée de ce dont il est capable.

10/10/2023 (modifier)
Par Telechamp
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

BD de Druillet assez particulière, l'une ou peut-être la meilleure ! Déjà faut-il être capable de lire cette écriture à la police gothique ressemblant aussi aux cyrilliques russes, elle peut rebuter énormément de gens... pourtant les dialogues sont solides. Il faut chercher sur internet pour trouver le scénario, cette BD est complètement barrée, psychédélique, mais avant tout, les planches/dessins sont d'une beauté à tomber par terre ! C'est trop beau, trop joli, trop bien fait ! En fait, c'est l'histoire du dernier empire sur terre, des dieux créateurs assistant alors à l'éclosion/explosion de l'univers. Yragael, héritier du trône de Sharaïn, lutte contre son frère taré (Saber...), la fin des hommes est également au rendez-vous. Lisez ! 4,5/5

09/10/2008 (modifier)