Où le regard ne porte pas...
2004 : Grand prix RTL de la bande dessinée (tome 1). Peu importe l'histoire, rêvez-la...
BD à offrir Grand prix RTL de la bande dessinée Italie Les Meilleurs Diptyques Petits villages perdus Réincarnations
1906. William a dix ans lorsque sa famille quitte Londres pour Barellito, un petit village italien qui vit tranquillement de la pêche. Des tensions apparaissent pourtant, aiguisées par l'arrivée de ces étrangers. Pour William le changement est radical et sa vie chamboulée. De nouveaux paysages, la lumière du Sud, une liberté touteneuve et surtout de nouveaux amis : Paolo, Nino, et la charmante Lisa... Une date et un étrange objet semblent les unir inexorablement...
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Date de parution | 10 Janvier 2004 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
10/01/2004
| larry underwood
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Les avis
Cette fois-ci, indéniablement, la mention culte me semble de rigueur. Dès ses premières planches qui présentent une Italie baignée de soleil, « Où le regard ne porte pas… » séduit et subjugue. Nous suivons l’arrivée de William au sein de cet écrin de poésie, partagé entre curiosité et enthousiasme. La force de ce magnifique premier tome, à l’ambiance excellemment retranscrite, est de nous faire vivre l’action à travers les yeux du personnage, avec une très grande justesse de ton. Les enfants n’ont pas la même vision que les adultes de ce qui les entoure, les mêmes rêves et priorités et subissent parfois les actions de leurs aînés – et leurs conséquences - sans comprendre réellement leurs motivations. La présence de magnifiques planches aux tons rouges et ocres, encore inexpliquées, ajoutent un surcroît de mystère et de magie à cette histoire que l’on aurait aimé vivre. Une enfance au grand air en bord de mer, dans un esprit de franche camaraderie, sous le soleil éclatant, avec cette insouciance juvénile, ces excursions fantastiques et ces voyages intérieurs. Le rythme relativement lent permet une immersion totale, véritable bonheur. Les personnages secondaires ont du corps, du caractère, de l’épaisseur et une grande crédibilité. Le second tome nous fait retrouver les protagonistes 20 ans plus tard et dans des contextes extrêmement différents. Mais là encore, Pont et Abolin abordent ce tournant difficile avec une impressionnante maîtrise. Beaucoup de BDs ou de films (français, notamment), se sont intéressés aux trentenaires (ou aux quadragénaires) « en crise », qui plaquent tout pour fuir leur quotidien assommant et retrouver un goût d’enfance et de légèreté. Mais ici, point de pathos ou de tergiversations vaseuses. Tous ont répondu à l’appel de Lisa et partent sans le savoir vraiment à la recherche du secret qui les unit depuis toujours. Et là encore, impossible de ne pas ressentir une énorme empathie pour les personnages tant les dialogues et la narration sonnent justes et les émotions se voient bien retranscrites. Comme sur le premier tome, le découpage et les couleurs collent à merveille à cette aventure. Le final, enfin, délivre un goût de nostalgie et d’amertume, même si l’espoir est toujours présent. « Où le regard ne porte pas… » laisse une trace, nous invite à la songerie, à des réflexions sur l’au-delà et l’indicible, aux forces qui régissent nos destins, nos existences, nos rencontres. Un défaut, s’il fallait en trouver un ? Une Lisa, qui si elle évite le cliché de l’héroïne « trop-sexy-pour-être-vraie », paraît trop masculine dans le tome 2 (comme d'autres posteurs l'ont relevé avant moi) et une présentation peut-être trop succincte de Thomas, à qui nous n’avons pas le temps de nous attacher avant de partir à sa recherche. Pour le reste, c’est un sans-faute et un bijou comme on en voit trop peu. De l’excellente bande-dessinée !
Visuellement les deux tomes sont superbes, les visages anguleux sont expressifs et ont été bien vieillis, on reconnaît les personnages du premier coup d'œil ; les corps bougent avec aisance et les décors sont très fouillés. Le dessin présente quelques petites disproportions, mais là où certains y verront un défaut je n'y vois que du charme. Les couleurs ont la gaieté de l'enfance dans le premier tome et deviennent sombres dans le deuxième, plus tragique. Les planches orangées qui apparaissent au fil des pages sont véritablement saisissantes de beauté. Le seul regret concerne le visage de Lisa adulte, pas très féminin, il manque de douceur, trop masculin, trop dur, mais peut-être est-ce voulu par les auteurs pour marquer un peu plus sa souffrance. Le premier opus, préféré par le plus grand nombre de par sa légèreté, son ambiance de bord de mer apaisante et imprégnée de l'insouciance de l'enfance, nous transporte nous aussi sur ces lieux paradisiaques, bien que certains évènements tragiques viennent bouleverser toute cette sérénité. Dans la deuxième partie l'histoire change radicalement de direction et prend un ton dramatique et ésotérique très prononcé. La narration est tout simplement belle, sans fioriture, enchanteresse. La force de ce récit réside dans ce lien indéfectible qui existe entre les personnages, lien de vie et de mort, d'amour et d'amitié. La fin submergée d'émotion ne finit pas l'histoire, mais au contraire, l'ouvre sur d'anciennes retrouvailles… d'autres lieux… d'autres vies…
Voilà une BD dont forcément j’avais entendu parler, mais dont paradoxalement je me méfiais énormément. Allez savoir pourquoi, la couverture dépouillée et le trait du dessin à chaque fois que j’ouvrais l’album me rebutaient invariablement. C’est donc en prenant vraiment sur moi que j’ai entamé la lecture de cette série qui recueille tous les suffrages. Alors, effectivement, j’ai eu du mal à m’habituer au trait d’Olivier Pont. Il ne fait pas fini, notamment sur les personnages. Pourtant, j’ai fini par l’adopter et surtout par réaliser que le dessin ici va bien au-delà de la simple précision, mais va surtout dans les émotions. Il faut donc plonger dans l’ambiance, dans le charme des paysages, dans la découverte de ce pays du sud de l’Italie baigné par le soleil. Les cadrages, le dynamisme du dessin, le charme des personnages prennent le dessus et finalement, on se dit « heureusement que je me suis lancé ». De plus, Chagnaud, met parfaitement en valeur ce trait et ces décors avec des couleurs lumineuses qui nous transportent d’autant plus. Coté scénario, les deux tomes sont assez surprenant et si le premier m’a rapidement conquis, je suis plus sceptique sur les 90% de premières pages du 2ème album. Le scénario du tome 1 n’est pas étranger au succès de cette série. Un brin mystérieux, il est surtout lyrique, poétique, nous plongeons au cœur de l’enfance, quand tous les rêves sont permis, dans l’innocence. Cet album au faux rythme se lit sans que l’on ne relève la tête. C’est prenant, c’est parfaitement découpé, c’est parfaitement conté. La fin, rude, tranche avec l’ensemble de l’album et permet d’arracher à tout lecteur une once de culpabilité, permet de faire vibrer la corde de la tristesse et si l’on ne verse pas une larme, ne me dites pas que l’émotion ne vous a pas envahi. Un tome 2 surprenant ! Après un tome 1 bâti dans l’innocence et la tendresse de la jeunesse, nous voici propulsé sans mise en garde 20 ans plus tard ! Alors, forcément, les protagonistes n’ont plus le même charme, ni ces sourires et ces bouilles craquantes. On se retrouve même plongé dans un univers urbain foisonnant alors que le tome 1 nous baigne de bout en bout dans la tranquillité des bords de mer du sud de l’Italie. J’ai mis quelques temps à me réadapter, à comprendre et à accepter. Surtout que le début est un peu long à mon goût n’ayant plus ni la saveur dépouillée ni la fraicheur des enfants. De ce fait aussi, j’ai trouvé les 4/5ème de l’album beaucoup plus convenus, plus conventionnels. Seule la fin, à partir du moment où le carnet est trouvé et toute l’histoire est expliquée devient à nouveau intéressante. Surtout, les dernières pages reprennent le dessus et redressent le niveau en quelques cases. Une fin à nouveau imprévue, à nouveau grandiose, à nouveau belle et poignante. La série y gagne alors sa grandeur et justifie sa renommée. Une très belle série finalement.
Ah la la cette BD, on peut dire que je lui ai longtemps tourné autour. Attirée par l'histoire, les couleurs et les couvertures, repoussée par le style du dessin lorsque j'ai eu quelques fois l'occasion de la feuilleter en librairie, c'est finalement après qu'on me l'ait chaudement recommandée que j'ai fini par l'acheter, et grand bien m'en a pris ! Commençons par ce qui faillit me faire passer à côté de ce petit chef d'œuvre, le dessin : le trait est anguleux, les morphologies sont hasardeuses et à géométrie variable (mais qui gardent tout de même d'une case à l'autre LE truc qui fait qu'on identifie à coup sûr les personnages, donc pas de souci de ce côté là) c'est très surprenant et parfois dérangeant et je ne peux pas vraiment dire que j'ai fini par m'y habituer. Pendant les presque 200 pages de ma lecture je me suis demandée quelle autre BD de ce dessinateur j'avais déjà lue, persuadée que j'étais de reconnaître ce style vraiment particulier, et en fin de compte il n'en était rien, bizarre, bizarre. En dehors de ça, le reste est un vrai régal pour les yeux : paysages, couleurs, lumière, angles de vues, cadrages, mêmes certains visages que j'ai trouvés parfois mieux réussis et des expressions, toujours simples, mais admirablement bien rendues. J'ai été complètement happée par l'ambiance chaleureuse et écrasée de soleil de l'Italie du premier tome et par l'immense et insondable forêt du Costa Rica du tome 2. Côté scénario, je suis vraiment ravie de ma lecture, le premier tome nous laisse croire à une simple tranche de vie de pécheurs dans un petit village perdu mais distille çà et là quelques touches de rêve et de magie et autres bizarreries qui nous laissent présager une issue d'un genre bien différend. J'avais tellement peur d'être déçue par la fin que j'ai traîné pour entamer le tome 2, histoire de conserver quelques temps mes bonnes impressions et d'échafauder quelques théories de mon côté. Et puis la tentation a été plus forte et j'ai attaqué ce deuxième tome qui nous emmène donc au Costa Rica 20 ans après : un peu déçue dans un premier temps de ne plus avoir sous les yeux ces quatre enfants que j'avais connus en Italie, mais des adultes de presque 30 ans, j'ai bien vite replongé avec délice dans l'aventure. Difficile d'en dire plus sans spoiler, en tous les cas les promesses sont tenues et les pistes du tome 1 confirmées. Le fin mot de l'histoire ne sera pas forcément du goût de tout le monde mais moi j'ai vraiment accroché. La fin n'est finalement qu'un (éternel) recommencement. Triste et poétique à la fois. Un très très bon moment de lecture, vraiment.
C’est une de mes BD « culte » et certainement ma préférée. Une belle histoire d’amitié, d’amour et de croyance en la réincarnation. Rien que le titre est déjà évocateur de rêves et de poésie! La couverture est également un véritable enchantement! Ce bleu ciel avec ces couleurs fraîches scellent l'harmonie d'un ensemble divin. La douceur des dessins, une histoire réellement originale qui retransmet de l’émotion… J’ai littéralement adoré ! La deuxième partie, très différente de la première, apporte les réponses au mystère planant sur le premier tome. Une dimension plus fantastique se profile au fil des pages. Du grand art car on ne sait pas où l’auteur nous emmène dans le premier tome. Un must absolu tant au niveau du graphisme que de la narration. En effet, nous avons une dualité dans le scénario absolument remarquable. Un exercice bien difficile réussi haut la main! Quand on regarde une BD, ce n'est pas seulement avec les yeux, mais aussi avec l'âme. La vision floue des choses qui nous entoure révèle une nouvelle approche du monde. C'est ce que cette histoire m'a inspiré. C'est Lanfeust de Troy bd à découvrir absolument! 5 étoiles bien pâles à côté d'un tel talent! Bravo aux auteurs! :) Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.75/5
Super ! Je viens de terminer la lecture des deux tomes et je me suis régalé (préférence pour le tome 1). Des dessins très colorés, des paysages magnifiques, une histoire procurant beaucoup d'émotions, de la joie, de la tristesse, des sourires. On se pose des questions, on cherche à deviner le dénouement. N'hésitez pas, c'est vraiment une bd de qualité. Bravo pour la couverture du tome 1 qui est superbe. J'ai également bien aimé le format : 2 volumes de 96p. C'est mon coup de coeur du moment !
Cette Bd est à acheter et à conserver précieusement... Ce sont ces rares BDs qui font que la Bd grimpe toujours plus vers des sommets de superbes... Au niveau dessin et scénario... Cette histoire et ce dessin nous emmènent vers des sommets de l'imaginaire et nous permettent de s'évader de notre monde... Cela nous transporte directement dans le monde de Pont et Abolin... Bravo Messieurs...
Une fois de plus, selon les conseils de BDT, je me suis procuré la version Intégrale de cette série et je n'ai pas été déçu. Les dessins sont vraiment très beaux et notamment les décors (ah cette crique, magnifique). Au fur et à mesure que je parcourais les planches, je me surprenais à les contempler telles de superbes cartes postales. L'histoire de cette famille d'étranger débarquant dans ce petit village d'Italie semble banale avec les difficultés d'insertion que l'on imagine au début du siècle. Mais rapidement, une part de mystère prend place au même titre qu'une dose de fantastique dans le récit des aventures de cette bande d'amis. Au final, une série qui se lit très bien et qui vous apportera son lot d'émotions.
"Où le regard ne porte pas…", un magnifique voyage… Abolin et Pont, nous livre un récit assez mélancolique mais pas larmoyant. Sur fond d’Italie, de Costa Rica, de mer, de jungle, de voyage, le tout assaisonné d’une légère pointe de fantastique, on découvre le destin lié de quatre amis à travers le temps. Pour moi, le véritable thème de cette série c’est l’amitié et le dépaysement. La lecture de cette histoire m’a réellement transporté car l’humanité des personnages sonne tellement juste. Les dessins de Pont sont splendides. Les traits des personnages sont assez atypiques, je trouve que certains visages ressemblent au style de Loisel mais en moins réaliste. Là, où les illustrations font très fort c’est sur les paysages, que c’est joli, sur chaque planche on trouve une carte postale, magnifique… Les couleurs de Chagnaud mettent très bien en valeur le travail de Pont. Si les paysages sont si beaux, c’est aussi grâce aux couleurs. Je ne connaissais pas cette série (en deux tomes), j’ai donc profité de la découvrir en lisant l’intégrale qui est un fort jolie objet au design marronesque (:D) très sympathique. Ces deux cents pages pourraient décourager les plus fainéant d’entre vous, et bien, il ne faut pas, ça se lit très bien.
Evidemment, je ne peux que rejoindre les avis dithyrambiques concernant cette magnifique série ! J'ai pourtant hésité à acheter cette BD, je suis passé devant plusieurs fois avant de me décider ! Mais sous la menace de Cha (tout relative, mais quand même :)), je l'ai achetée (la BD pas Cha :)). Et bien, c'est tout simplement magnifique comme BD, c'est 95 pages de bonheur, de plaisir de lecture. Rarement à la fin de la 1ère lecture d'une BD, j'ai eu envie de la relire immédiatement histoire de re-profiter de la BD ! "Où le regard ne porte pas..." en fait partie. C'est parfois drôle, parfois triste, émouvant, magique. Que du bonheur... Et puis le dessin, j'adore carrément ! Un style ultra original, très particulier mais tellement beau ! Il va tellement bien avec l'histoire, c'est parfait ! Les couleurs pastels sont aussi vraiment belles, en accord parfait avec le dessin. Bref une harmonie se dégage de cette bd ! Assurément une des bd de l'année !
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