La Vengeance du Comte Skarbek
1843. Un procès retentissant dans le monde de la peinture s'ouvre à Paris. La presse se déchaîne et titre à la Une : "Northbrook, le célèbre marchand d'art, serait-il un escroc ?" Le comte Skarbek, riche homme d'affaires polonais, aurait prouvé à ses deux plus importants clients que celui-ci abusait de leur confiance.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Milieux artistiques Paris Peinture et tableaux en bande dessinée Pirates Procès
Le comte Mieszko Skarbeck, énigmatique et riche noble polonais, vient de s'installer à Paris pour quelques mois avec Violette, sa très belle et très dévouée servante noire. Ses premières visites sont pour le banquier Ferrat et le prospère marchand d'art d'origine anglaise, Daniel Northbrook. Plusieurs artistes doivent la célébrité de Northbrook : parmi eux, Louis Paulus, jeune peintre surnommé "deux mains d'or" et trop tôt disparu, dont il affirme détenir toutes les toiles et pour lesquelles il a signé un accord de vente exclusif avec les industriels Courselle et Maussard. Le comte aimerait connaître Magdalène, le troublant modèle de la plupart des tableaux.
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Date de parution | Janvier 2004 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Pour commencer, c’est avant tout une claque visuelle. Rosinski se réinvente complètement, on est loin du trait classique de Thorgal, ici c’est plus brut, plus sensuel, avec des visages marqués et des ambiances magnifiques. Chaque planche respire le détail, la lumière, et ça colle parfaitement à l’univers du XIXe siècle parisien, celui des marchands d’art, des intrigues bourgeoises et des grandes trahisons. Le scénario de Yves Sente est lui aussi bien ficelé, même si l’ombre de Monte-Cristo plane clairement au-dessus de l’histoire. Ce n’est pas un défaut, au contraire, ça donne au récit cette tension, cette tragédie en filigrane. Le procès au cœur du premier tome, puis les révélations en cascade dans le second, font monter la pression jusqu’à un final classique, mais efficace. On n’est jamais complètement surpris, mais tout est bien mené, sans fausse note. L’histoire reste ancrée dans une certaine théâtralité, parfois un peu trop appuyée, mais les retournements de situation maintiennent l’intérêt. Si le premier tome pose les bases de la vengeance avec un rythme posé, le second fait voler en éclats toutes les certitudes, avec des rebondissements qui relancent sans cesse l’intrigue. C’est avant tout une œuvre à savourer pour son esthétique. Le scénario, bien que classique, reste solide et bien structuré, avec suffisamment de surprises pour captiver jusqu’à la fin. C’est une lecture qui rappelle que parfois, l’important n’est pas tant d’innover à tout prix, mais de faire les choses bien. Une belle réussite.
Les avis étant déjà extrêmement nombreux, je ne vais donc pas en rajouter trop. Allons à l'essentiel, pour celles et ceux qui hésitent à faire l'acquisition de ces deux volumes (ou de l'intégrale en un seul volume, de plus grande taille, avec par contre, une couverture moins réussie selon moi), je vous recommanderais d'y aller les yeux fermés, tant je ne pense pas possible que l'on puisse regretter une telle acquisition. L'histoire en elle-même est d'une facture assez classique, si ce n'est peut-être l'époque à laquelle les évènements se déroulent, mais c'est vraiment le travail de Rosinski au dessin qui fait, selon moi, que cette BD est si particulière, et se distingue dès le départ en vous emportant dans ce Paris du XIXème. Je me dois de préciser que je ne suis pas spécialement fan de Thorgal (si, si, ça existe des gens comme moi ! ), mais j'adore par contre le travail de Rosinski, dans ses autres oeuvres, on pense au 'Chninkel' bien sûr, à 'Western' aussi, et donc à 'Skarbek' ici, toutes dans des styles finalement assez différents (je n'ai jamais lu Buddy Longway). Ici, le dessin, avec des petites touches impressionnistes, est vraiment particulièrement réussi, et donne à cette histoire une atmosphère très particulière, qui est pour beaucoup dans le plaisir que l'on prend à la lire. Les clins d'oeil entre personnages réels, romans ayant également été écrits à l'époque, la réalité de l'époque, et l'histoire qui nous est comptée sont aussi plutôt bien vus, et renforcent la crédibilité de l'ensemble. Seul petit bémol selon moi, la fin en tiroirs, un peu alambiquée, où, à force de prendre plaisir à jouer avec le lecteur, à le dérouter ou à le surprendre, etc, on finit, me semble-t-il par perdre un peu en crédibilité, ou en efficacité. Bref, je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher, comme on dit. Je mets donc 4,5/5 au premier tome, qui a, de très loin, ma préférence, et 3,5 pour la suite un peu moins maîtrisée, soit un solide 4/5 pour l'ensemble. Mais, oui, clairement, une vraie belle BD, n'hésitez pas !
Après avoir lu les nombreux avis positifs de ce site sur cette série, je me suis lancé dans l'acquisition de ce diptyque. Et bien m'en a pris ! :) Tout d'abord, même si l'histoire n'est pas des plus originales (vengeance du héros qui réapparait quelques années plus tard sur fond d'usurpation d'identité), j'affectionne particulièrement la période de l'histoire (milieu du XIXème) et le côté sombre du Paris de l'époque. Les décors et l'ambiance me font ainsi un peu penser à From Hell ou à Holmes. La Vengeance du comte Skarbek rend également hommage au roman d'Alexandre Dumas Le Comte de Monte-Cristo, auquel il emprunte de nombreux thèmes. Plusieurs clins d’œil à cet ouvrage sont ainsi disséminés tout au long de l'histoire. Côté dessin, chaque planche est tout simplement magnifique et Grzegorz Rosinski signe ici pour moi l'une des ses œuvres les plus abouties. Mention spéciale à la mise en couleurs, chaque case étant digne d'un tableau. En résumé, une œuvre à posséder dans sa bédéthèque. Originalité : 3,5/5 - Histoire : 4/5 Dessin : 4,5/5 - Mise en couleurs : 5/5 NOTE GLOBALE : 17/20
Voilà une histoire de vengeance, dans les milieux parisiens de l’art et de la grande bourgeoisie du milieu du XIXème siècle, très bien mise en scène par Sente. En effet, il utilise parfaitement comme pivot de l’intrigue un procès retentissant, ce qui va lui permettre de distiller révélations et rebondissements de façon naturelle. En tout cas, quand on pense en avoir fini, l’histoire est relancée : en effet, on pouvait penser que l’intrigue était close à la fin du premier tome, mais non. Les rebondissements s’enchainent, sans paraitre trop improbables. En tout cas tous les artifices passent (y compris cette histoire de mains recousue) pour faire avancer ce whodunit bien fichu. Bon, si cette histoire est aussi réussie et captivante, c’est aussi en grande partie dû au superbe dessin de Rosinski, qui donne le meilleur dans ce diptyque. C’est fluide et agréable à regarder, efficace, vraiment du bel ouvrage ! (juste quelques petits défauts dans les abordages de pirates, mais ne chipotons pas !) Une chouette lecture.
Un vrai régal de bout en bout ! Je ne vais pas épiloguer vu le nombre d'avis sur cette série. Mais si j'ai adoré ce dyptique, c'est parce que j'ai vraiment apprécié le fait que tout tourne autour d'un procès. Durant le procès et son avancée, on apprend de plus en plus d'éléments venant compléter une histoire complètement loufoque. On passe de rebondissements en rebondissements. Quand on croit avoir le fin mot de l'histoire, l'auteur arrive encore à nous surprendre, sans pour autant nous lasser ou être dans l'excès. Bref, le scénario est pour moi parfaitement maitrisé. De plus, quel plaisir de retrouver Rosinski et ses dessins somptueux ! 4 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Je viens de relire cette série dont je gardais un très bon souvenir et bien, j’ai à nouveau passé un très bon moment. Cette histoire de trahison, de spoliation, de vengeance et de manipulation est menée à un bon rythme. Le scénario est bien maîtrisé et la filiation avec Dumas, parfaitement assumée. Un travail de pro ! Dans la deuxième partie de l’histoire, les rebondissements du scénario s’enchaînent à un rythme de plus en plus rapide. On croit avoir atteint la fin de l’histoire et la résolution de l’énigme quand tout repart en arrière et on recommence. C’est très bien fait même si, de temps, l’auteur a recours à des raccourcis bizarres. Quelques pages de plus auraient peut-être permis de les éviter et de ralentir un peu le rythme dans la seconde partie du récit. Un peu trop de texte aussi dans certaines cases, c’est un peu bavard. Mais le must de cette série, c’est incontestablement le dessin ! Que c’est beau ! Certaines cases sont des tableaux. On les regarde un bon moment avant de continuer la lecture. Couleurs, lumières, contrastes, nuances… Un coup de cœur !
Ce qui frappe d'emblée en ouvrant ces 2 albums, c'est le visuel absolument éblouissant. Sur le moment, je n'ai pas reconnu tout de suite le graphisme de Rosinski parce qu'il utilise le style peinture qu'il destine habituellement aux couvertures de Thorgal ; mais alors qu'est-ce que c'est beau ! Après, il ne faut pas que ce visuel soit l'arbre qui cache la forêt, le scénario doit être aussi à la hauteur, et de ce côté, il faut reconnaître que Sente s'en sort bien. Il fait une approche d'un XIXème siècle en tout point conforme, avec une inspiration assez appuyée du Comte de Monte Cristo où il sème plusieurs indices clins d'oeil ; c'est en quelque sorte un hommage assez brillant. Mais c'est aussi un récit abordé dans le style des grands romanciers classiques de ce siècle, qui cultivaient la fibre feuilletoniste, tels Eugène Sue, Ponson du Terrail, Paul Féval, Michel Zévaco... et même Victor Hugo, où les coups de théâtre et les rebondissements étaient légion car destinés à des lecteurs avides de sensations. Le dosage peinture (dans le tome 1) et aventure maritime (dans le tome 2) est impeccable, bref c'est du bel ouvrage, en dépit d'un côté un peu trop verbeux par endroits et de quelques détails invraisemblables.
Que c'est bon la BD quand c'est bien fichu comme ce diptyque. D'accord il y a Rosinski, donc forcément me direz vous c'est facile d'apprécier. Mais quel trait, quelles couleurs et directes s'il vous plaît. Vous l'aurez compris je suis assez fan de ce dessin surtout quand il est mis au service d'une telle histoire. Dans ma jeunesse j'ai dévoré A. Dumas, pas tout parce que le bougre écrivait ou faisait écrire beaucoup, mais quand même un bon paquet. Alors voir une histoire qui par une mise en abîme assez bien trouvée nous conte la genèse de "Le Comte de Monte Cristo", ça me fait bien plaisir. Le scénario est suffisamment malin pour se construire à la manière des feuilletons du XIX ème siècle, avec des rebondissements et réussir a mêler scènes de prétoire, abordage de pirates et ateliers de peintres à Montmartre. A tous les points de vue nous avons donc là du grand art et je recommande très chaudement la lecture.
Un très joli diptyque découvert hier en médiathèque. Déjà le graphisme est somptueux. N'ayant pas fait attention aux auteurs en prenant en main les livres, j'ai mis deux planches avant de m'apercevoir du travail du géniteur de Thorgal. Et qu'est ce que c'est bien fait, bon rendu, un écrin de luxe pour une histoire qui, si elle est plaisante et aborde la thématique de la vengeance avec suffisamment de rebondissements, reste assez prévisible malgré tout (mais rendant hommage à une œuvre existante, quoi de plus normal me direz vous). Très beau malgré tout, une BD que je relirai, de temps à autres....
Avec les nombreux avis élogieux postés sur la BDthèque je ne vais pas être très original en disant que La Vengeance du Comte Skarbek est un très beau diptyque , surtout en ce qui concerne le dessin. Comment ne pas être envouté par la beauté des somptueux dessins de Grzegorz Rosinski? Ceux-ci sont tout simplement parfaits. Les couleurs sont tellement belles que c'est un régal pour les yeux. En ce qui concerne le scénario j'ai également été emballé par cette histoire aux multiples rebondissements . Il est vrai que j'ai toujours adoré les histoires de vengeance, mais celle-ci m'a encore plus interpellé que les autres que j'ai pu lire ou voir au cinéma. Bien sûr ce n'est plus un secret que le scénario d'Yves Sente est inspiré du célèbre roman d'Alexandre Dumas , j'ai nommé Le Comte de Monte-Cristo. D'ailleurs outre une similitude du scénario , il y a des références explicites. Je ne vais en citer qu'une seule à savoir l'île du Mont Cristobald . Il faut avouer que c'est assez proche du titre du roman d'Alexandre Dumas. Je voulais également signaler que la bande dessinée me permet souvent de combler quelques lacunes en culture générale . Avec ce récit j'ai appris qu'Alexandre Dumas utilisait des "nègres" pour élaborer la plupart de ses oeuvres et qu'il était donc si je peux m'exprimer ainsi le Paul Loup Sulitzer du XIXème siècle. Pour conclure je vais juste dire bravo aux auteurs et espérer que mon avis (ainsi que les autres postés avant le mien) inciteront les personnes qui n'ont pas encore lu cette superbe histoire à se ruer chez leur libraire.
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