Cubik

Si le thème d’une société sclérosée, totalitaire, cherchant à éliminer les grains de sable de la révolte ou de la déviance n’est pas forcément nouveau, Sylvie Fontaine le traite ici de manière relativement originale. Avec un dessin classique, utilisant un Noir et Blanc très tranché, et bien adapté au sujet, l’auteure nous dépeint un univers froid, dépourvu d’arrondi, très anguleux. Tous les individus ont leur tête enserrée dans un cube, et les déviants ont en plus d’autres parties de leur corps recouvertes d’un cube : ils ont été « rectifiés ». Le couple de héros, entrainé vers la déviance, se lie dans le second tome à une sorte de secte de résistants, qui vénèrent des « boules », de plus en plus présentes dans l’histoire (et qui, en plus de densifier le récit, diversifient la géométrie angulaire jusqu’ici omniprésente). Jusqu’à une fin très ouverte. C’est d’ailleurs un peu brutal et quelque peu décevant je trouve, comme si la vraie conclusion manquait. La lecture est relativement fluide (le seul frein serait que tous les personnages ayant un même cube pour visage, il est difficile parfois de les différencier !). Ce diptyque devrait sans doute plaire aux amateurs de récits orwelliens, d’une Science-Fiction assez classique finalement.

02/09/2019 (modifier)

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Pourquoi cet achat soudain de BD parues en 2000 et 2002 ? C’est étrange finalement, j’étais certainement déjà passé devant ces volumes et là, j’ai eu l’impression de les voir pour la première fois. La couverture m’a tout de suite attiré. Pourquoi ces hommes avaient-ils des cubes sur la tête ? Etait-ce une sorte de déguisement ? Mais comment peut-on passer inaperçu en ayant une chose aussi étrange sur la tête ? Toutes les questions basiques que l’on peut se poser dans un monde « normal ». Je me trompais, il ne s’agissait pas d’une façon de se camoufler mais bien de la norme de cet univers. Un univers ou finalement tout le monde porte un cube n’est-il pas étrange par définition, plein de questions m’ont traversé l’esprit : comment peut-on différencier ces « hommes » par exemple ? comment peut-on « voir » au travers de ces cubes ? Mais je m’éloigne, alors je vais revenir un peu au sujet du tome 1. Nous sommes dans un monde totalitaire où toute action relevant d’une initiative est sévèrement sanctionnée. De quelle façon me direz vous … et je ne vous dirai rien pour ne pas lever le mystère en découvrant ces pages, c’est surprenant mais tellement évident ! Je vous encourage donc à lire ce merveilleux tome 1 (puis le tome 2) qui vous donnera peut-être, comme moi, l’envie de découvrir les BD de cet auteur.

14/02/2006 (modifier)

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Mêlant l'angoisse à la satire sociale, Cubik dépeint de manière expressionniste un monde totalitaire et anguleux. Voilà un petit album fort sympathique, quoique pas du tout original au niveau de son sujet. Le dessin est très agréable, simple et expressionniste.

26/01/2004 (modifier)

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