Wolverine - Je suis Wolverine
Wolverine part en solo au Japon se frotter à la pègre locale.
Frank Miller Les petits éditeurs indépendants Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel Wolverine X-Men
(4° de couverture de l'édition française) : Quelque chose ne tourne pas rond au Japon. La douce Mariko Yashida, dont Wolverine est amoureux, ne répond plus à son courrier ; impossible de la joindre. Il n’en faut pas plus au mutant aux longues griffes pour aller fourrer son nez dans les affaires du clan Yashida. Que mijote Shingen, le père de Mariko, soudain réapparu après des années d’absence ? Quels sont ses rapports avec la Main, la terrible organisation de ninjas assassins ? Quel rôle joue la belle et sauvage Yukio, qui s’est éprise de Wolverine dès le premier regard échangé ?
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Date de parution | Mai 1998 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voyage guidé au Japon, le pays des ninjas, des rônins et des yakusas - Le personnage de Wolverine apparaît pour la première fois dans le numéro 180 de Incredible Hulk en octobre 1974 (et dans le numéro d'après). En février 1975, il intègre les nouveaux X-Men. En 1982, il a droit à sa minisérie écrite par Chris Claremont et dessinée par Frank Miller. Ce tome comprend les 4 épisodes de cette minisérie. L'histoire commence par une scène introductive dans laquelle Wolverine chasse l'ours au Canada, puis il chasse le viandard qui a blessé l'animal sans s'assurer qu'il l'avait achevé. Logan prend alors l'avion pour se rendre au Japon pour aller chercher lui-même des nouvelles de Mariko Yashida, une belle japonaise dont il est tombé amoureux dans Uncanny X-Men 118. À peine débarqué, un agent des renseignements japonais apprend à Logan que la belle s'est mariée pour respecter une dette d'honneur de son père. Ni une, ni deux, Logan va trouver Mariko et leur entretien lui permet de comprendre que son époux la bat et qu'elle ne le quittera pas, pour préserver son honneur et celui de son père. Pour couronner une journée déjà bien pourrie, Logan se retrouve entraîné dans un combat contre le papa qui se révèle être un seigneur local de la pègre. Logan subit une cuisante défaite devant les yeux de sa belle, bien qu'il ait déchaîné la fureur animale qui couve en lui. Il a perdu son honneur. À l'époque, les éditeurs de Marvel et Chris Claremont avaient décidé que Logan constituait un personnage d'autant plus intéressant que son passé restait secret. L'objectif de cette minisérie (l'une des premières de l'histoire de Marvel) n'est donc pas de dévoiler l'origine secrète du mutant ; il s'agit plutôt d'approfondir son profil psychologique et ses traits de caractère. Chris Claremont a concocté un scénario qui projette Wolverine au Japon dans une guerre des gangs, de ce coté là l'action est assurée. Coté sentiments, Logan se trouve entre 2 femmes que tout oppose. L'une appartient à la haute bourgeoisie (même si la source de sa fortune réside dans le crime) et elle incarne les aspirations de Logan à accéder à une forme de vie plus civilisée. de l'autre coté Yukio est une criminelle qui vit au jour le jour en assumant pleinement ses pulsions ; elle incarne le coté animal de Logan. Cette histoire a un peu vieilli. Claremont écrit ses épisodes comme s'il s'agissait d'une série continue dans laquelle il faut sans cesse rappeler au début ce qui s'est passé précédemment. Il utilise un style de présentation très écrit avec des scènes où les personnages exposent leurs impressions et leur point de vue au travers de longues bulles de pensées. Cet artifice évoque les monologues de théâtre ou d'opéras. Leur défaut réside dans l'importance accordée aux textes au détriment des illustrations. Frank Miller était en petit forme et ses illustrations sentent le travail rapidement exécuté. La mise en page est très inventive tout en restant lisible. Mais pour le reste, j'ai du mal à accepter la longueur des griffes de Wolverine qui sont plus longues que ses avant bras (comment peuvent-elles rentrer à l'intérieur ?). L'encrage de Josef Rubinstein est très professionnel, mais aussi adapté au graphisme de Miller qu'une paire de talons hauts pour faire du trekking. Et Claremont & Miller se complaisent à utiliser une ribambelle de ninjas aussi anonymes qu'inefficaces, ce qui tire l'histoire vers des affrontements bas de gamme dépourvus de sens et d'émotions. Au final, cette histoire est agréable à lire, elle a un caractère historique, mais elle souffre de la comparaison avec les meilleures histoires modernes, ou avec d'autres histoires de l'époque qui ont mieux vieilli comme l'incroyable Arme X.
Culte puisque, dorénavant, la lecture du personnage de Wolverine ne pourra plus jamais s'éloigner du canon défini par cette aventure Nippone. Adieu, donc, le mutant au caractère explosif et au émotions proches du primaire qu'était sensé être le Super-Héros griffu, à l'origine (du point de vue Claremont/Byrne). Et ceux qui tenteront de le faire régresser vers l'animal -la version avec le torchon sur la tronche !- en seront pour leurs frais. Bon, en même temps, à part le meurtre de sang froid chez Ka-Zar et la baston sanglante dans les sous-sols du Hellfire Club, le personnage a surtout démontré une surprenante clarté d'esprit sur sa nature et beaucoup d'empathie envers ses petits camarades, tout au long des pérégrinations des X-Men autour du globe, dans les années soixante-dix... Mon sentiment est que le prototype original désigné n'a jamais vraiment pris et, comme tout bon personnage de Comic-Book "à suivre" qui se respecte, il a évolué bien au delà de ce qu'il était sensé représenter au départ. Je soupçonne la mort de Thunderbird, au tout début de la nouvelle mouture du concept X-Men, d'avoir dévié Wolverine de sa trajectoire prévue : libéré de son "doublon" mutant -caractériel, solitaire et combatif, lui aussi-, il s'est du coup retrouvé à le remplacer comme le trublion de l'équipe ; laissant s'estomper (sinon au travers de ses caractéristiques "félines") la part animale de sa personnalité. Preuve en est que le personnage, déjà très présent auprès de ses petits camarades -et pas seulement pour les houspiller !- durant l'époque Claremont/Byrne, devient une espèce de prêcheur intarissable toutes les années qui suivent : il a des avis sur tout et passe son temps à asséner ses vérités à tout le monde... Celui-là, de misanthrope ! Bon ; avec cette mini série, Chris Claremont s'approprie définitivement le personnage et en fait un homme torturé entre sa nature "animale" (en fait ces instincts un peu basiques qui nous hantent tous, à divers stades de notre existence ! À côté de la plaque, donc.) et de plus hautes aspirations spirituelles, incarnées sous la forme de son amour/transfert envers Mariko Yashida, véritable cliché vivant de tous les poncifs Occidentaux sur la culture hautement ritualisée des plus hautes sphères de la société Japonaise. Si on glisse sur l'intérêt de la démonstration, on est en droit d'apprécier les efforts mis en branle pour étayer la métamorphose de Logan vers "plus" de sanité. D'ailleurs, les dialogues -et surtout monologues !- martèlent le message, hou là là ! Ils envahissent quasi chaque case et, bien que leur écriture demeure fluide et inspirée, leur omniprésence pèse un peu tant les planches de Frank Miller sont transparentes de sens et de dynamisme. ... Le dessin de Frank Miller, maintenant. Hé ben, pour cette réalisation-là, on ne peut pas dire que ce soit joli-joli ! Mais c'est efficace, néanmoins ; surtout pour l'époque où, au milieux d'une ribambelle d'autres artistes aussi malhabiles que lui niveau maitrise de tout un tas de techniques graphiques, il est le seul à faire un effort de mise en page et de découpage -pas mal maitrisé, pour le coup- ; dopant le Comic de son énergie et enthousiasme habituels. Très logiquement, il colore les acrobaties de Wolverine et Yukio, aux prises avec les guerriers Ninja de "La Main", d'un attrait presque Manga tant il stylise les poses. Il est tout à fait cohérent que la parution ait été autant plébiscitée pour la nouveauté qu'elle introduisait -de ton et d'image !- au sein du ronron plutôt Entre deux chez Marvel, aux alentours des années quatre-vingt : avide de renouveau, les fans du genre ont apprécié le côté pêchu et "sérieux" de cette incarnation de celui qui était déjà, dans le coeur de pas mal d'entre eux, le "préféré". Et la séduction perdurera puisque la série régulière qui lui sera dédiée plus tard exploitera encore d'avantage l'aspect "mature", plutôt tranquille, du chevelu/poilu au grand coeur. À lire, si on s'intéresse aux origines du côté le plus civilisé du personnage -que l'on y croit ou non. Et puis Yukio (un poil sanguinaire, ici !) est une bonne idée, très marrante, et se reverra beaucoup plus ludiquement illustrée plus tard, dans la série régulière des X-Men, par Paul Smith.
Ce que j'aime chez Wolverine c'est son côté animal, farouche et teigneux. Il est le seul dans l'univers Marvel a ne pas avoir peur de se salir les griffes. Nous avons ici le premier récit où il est seul aux commandes. Nous sommes en 1982. Claremont a concocté un scénario assez classique, mais dépaysant, il nous dévoile le rapport particulier qui lie notre héros avec le Japon. Il prend le temps de développer l'aspect psychologique de notre griffu. La bête a un cœur. Mariko, la femme qu'il aime, a été mariée de force par son père, il veut découvrir pourquoi mais doit y affronter les ninjas de La Main, organisation mafieuse. C'est Frank Miller qui est à la baguette, et il donne une dimension sauvage au récit. Les scènes de combat sont réglées comme une pièce de théâtre kabuki. Une mise en page toute en horizontalité et verticalité. Dynamique et efficace. Une colorisation vintage mais toujours plaisante. Note réelle : 3,5.
Malgré un dessin de qualité, bien qu'un peu trop fouillis parfois, on retrouve dans cette adaptation le défaut principal que je fais à l'auteure Valérie Mangin : la narration est confuse, bien trop elliptique par moment, et surtout jamais vraiment prenante. La différence est flagrante avec les autres adaptations parues dans la même série : on sent que l'histoire originale est plutôt fouillée et riche, mais l'adaptation gâche au final un peu tout. Quel dommage.
Un bon comics quoiqu'il n'y a rien de vraiment mémorable à mes yeux même si j'aime le personnage de Wolverine. Il manque quelque chose pour que je trouve l'histoire très bien. Je suis d'accord avec Aurélien V lorsqu'il écrit que les auteurs semblent plus s'intéresser au rythme et à l'ambiance (j'ajouterais aussi la psychologie de Wolverine) qu'à l'intrigue. Il y a des bonne scènes d'action autour de cette histoire de gang, mais au final j'ai trouvé que c'était au final un peu banal. En fait, j'aime bien jusqu'à la dernière partie qui me semble faible. J'aime bien les pensées de Wolverine et le dessin de Frank Miller est bon quoique la qualité m'a semblé un peu inégale comme si Miller n'avait pas le temps de dessiner aussi bien qu'il le pouvait à l'époque. L'histoire d'amour entre Wolverine et la Japonaise m'a touché.
Une grande réussite sur le plan global. Claremont et Miller introduisent un univers relativement méconnu au début des années 80. Ils ne tombent pas dans le ridicule ni le burlesque tout en reflétant avec justesse une culture et des traditions souvent incomprises en occident. Et qui de mieux que Wolverine, le samouraï dans l’âme des X-men ? Quant à l’agencement des planches, il donne une certaine dynamique à l’histoire en plus du dessin qui, lui par contre, est un peu rétro (ha les années 80). Les compositions d’images sont assez similaires au cinéma, ce qui a pour effet de fluidifier la lecture. La traduction laisse parfois un peu à désirer genre « arrive » pour « come on ».
J'ai beaucoup apprécié cette BD de Wolverine pour son aspect psychologique. C'est d'ailleurs la première mini-série dédiée personnellement au héros. Elle va permettre de mieux connaitre le personnage. Autre intérêt de cet opus, l'action se déroule au Japon (les 2 auteurs sont passionnés par cette culture). Wolverine apparait très humain, il prend des coups mais n'oublie pas d'en donner, il reste le meilleur dans ce contexte. Le scénario est bien construit avec des personnages normaux mais à la force de frappe importante sur le nombre. Le fait de ne pas multiplier les super-héros, permet de repositionner le récit sur des facteurs plus réfléchis même si il y a des phases d'actions importantes. Le duo d'auteurs fonctionne bien, on a affaire à des pointures qui réussissent à donner une nouvelle dimension à ce personnage si apprécié des lecteurs. Le dessin est très bon mais subit le point des années notamment au niveau de la coloration proche de celle de Watchmen. "Wolverine - Je suis Wolverine" représente ce que j'attends d'un comics de super-héros : de la psychologie et un scénario bien construit, pas seulement une débauche d'action et de super-pouvoirs.
Une des principales qualités de ce comic réside dans son avant-propos. En effet, celui-ci, en situant le personnage de Wolverine dans l’histoire des X-men, en présentant les auteurs et en expliquant la raison d’être de ce premier opus des aventures en solo du héros griffu, est vraiment parvenu à piquer ma curiosité et à susciter mon intérêt pour ledit opus. Dès les premières pages, l’on comprend que les auteurs ont davantage misé sur le rythme et l’ambiance générale que sur l’intrigue, qui se révèle relativement basique, classique et sans grande surprise. Pour faire court : Wolverine part au Japon sur les traces d’une femme, le père de cette dernière, un des grands manitous de la pègre locale, bat notre héros, qui ne manquera bien entendu pas de revenir laver cet affront par la suite. C’est Frank Miller qui se charge de la partie graphique, avec plus ou moins de talent. Le dessin est généralement correct mais n’est jamais franchement génial. Par ailleurs, je dois bien avouer que la mise en couleurs est incroyablement repoussante ! :| D’un point de vue plus général, le personnage de Wolverine m’a toujours paru trop bestial pour développer un récit d’une quelconque profondeur. Et si je commence tout doucement à m’habituer au X-man, il demeure toutefois à son sujet un point qui ne cesse de me tarauder : avec tout l’adamantium plaqué sur son ossature et avec son pouvoir de régénération, il me paraît carrément increvable, l’animal !!! Et si tel est le cas, s’il est véritablement immortel, ses aventures perdent quand même pas mal de leur intérêt, non ??? :?)
Je possède cette BD dans sa première édition, parue en France en 1984 aux éditions Lug (récit complet Marvel n°1) sobrement titrée Serval. Cette vieille édition est intéressante car même si le papier était de mauvaise qualité, sa couverture en revanche présentant Wolverine une arme dans une main et s'allumant un cigare de l'autre est devenue culte. Les BD destinées à la jeunesse ne risquent plus de montrer aujourd'hui le héros en train de cloper. L'histoire est basique, découpée en 4 chapitres on y retrouve donc Serval/Wolverine dans une courte introduction affronter la nature la plus sauvage, et par la même occasion affronter sa nature propre. Puis c'est le départ pour Tokyo car notre héros sent qu'il se trame quelque chose de louche autour de la femme qu'il aime Mariko Yashida, fille d'une des familles les plus influentes et honorées du Japon. Là nous verrons Wolverine sous un jour nouveau, affrontant la pègre et les ninjas tueurs de "la main" aidé par une redoutable tueuse nommée Yukio. Bon le scénario n'est pas terriblement original, mais il n'y a pas le côté "larmoyant" que l'on retrouve d'habitude chez Claremont. Le personnage devient un homme dans cette histoire, un homme d'honneur et se débarasse de son côté animal sauvage, même si la bête en lui ne mourra jamais tout à fait. Ce récit a largement contribué au succés de Wolverine et il a en plus défini sa personnalité! Niveau dessin, Miller est bon et il y a pas mal d'esquisses qui annoncent son style futur, mais c'est surtout son implication aux côtés du personnage principal qui est marquante, Miller rend hommage à une culture et un code en se servant de Wolverine, joli coup! Ca colle à merveille. Et Miller continueras plus tard dans cette voie, créant à profusion des héros à la morale douteuse mais au sens du devoir et à la droiture poussés à l'extrème. Dans ses oeuvres suivantes Miller continuera à créer des personnages agissant tels des samourais, Frank Miller admire la série Lone Wolf & Cub et cela se voit dans son oeuvre. Une BD indispensable pour tous les fans du griffu!
Voici les quatre premières aventures en solo de Wolverine, quatre épisodes de 22 planches chacun parus en 1982 : « I’m Wolverine », « Debts and obligations », « Loss » et « Honor ». Ce comics correspond également à la période pendant laquelle Frank Miller découvre avec une véritable passion le Japon et la culture qui s’y réfère. Les comics traduits chez Bethy sont vraiment bien foutus : rigides avec une couverture à rabats pour protéger, un gros dossier explicatif avant l’histoire en elle même… C’est là une très bonne façon d’initier le lecteur qui peut provenir d’horizons très divers et ne pas avoir la même connaissance du vaste monde des comics en général et des X-men en particulier. Et à propos des X-men, c’est justement Chris Claremont qui signe ici le scénario, un scénario un peu bateau mais traité de façon efficace, et qui présente un Wolverine plus humain car moins intouchable. S’il a toujours le pouvoir de guérir de presque toutes les blessures physiques, il n’est pas à l’abri de se prendre des dérouillées et de subir les blessures de l’âme, invisibles pour autrui mais bien présentes. Frank Miller lui, trouve là matière à un travail qu’il apprécie : le monde des ninjas et les bagarres avec les sabres. On le sent s’épanouir dans un style qui va le marquer et qui va revenir longtemps dans son œuvre. Certains mouvements, certains personnages, certains plans, semblent être ici des études préliminaires qui seront développées et lissées dans la série « Sin City ». Un bon comics divertissant, avec ces couleurs flashy et ces aplats qui déplaisent aux détracteurs du genre (m’enfin, ça date de 22 ans aussi hein…). Mais un comics certainement indispensable pour les fans du mutant aux longues griffes (ou de Miller…)
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