Le Matin des suaires brûlés
L'amour au service de la haine, des dieux toujours aussi malsains et des aventuriers dont les quêtes respectives se retrouvent au sein de cette fabuleuse aventure.
Dark Fantasy
Sargon, roi et pére de Sem et Ishtar, voit sa femme tuée dans un accident par la population alors qu'il lui apporte beaucoup de bien. Par amour pour elle il appelle à la vengeance et donne à Enlil, dieu de la pourriture, ce qu'il veut en échange d'une partie de sa force. Celui-ci lui remet un bras tentaculaire. Sem et Ishtar s'aiment d'un amour pur mais il ne peut être consommé. Lionne, protectrice des enfants et magiciennes, connaît le destin de Sem. Sem est un garçon aux rêves étranges que seule Lionne peut expliquer, quant à Ishtar c'est une jeune femme d'une beauté sans égale. Un soir Enlil vient prendre son dû : la beauté d'Ishtar. Lionne s'interpose en condamnant Ishtar au "mal", sa beauté disparue Enlil la répugne. Fou, Sargon tue Lionne, condamne Ishtar à vivre dans la vallée des lépreux et enferme son fils en prison avant de le tuer. Dans les geôles Sem rencontre un curieux vieillard qui lui montre la sortie. En passant il lui présente Iannah et Oumbaba : une aventurière et un rejeton causeur de problèmes en tout genre. Partent alors ces 3 aventuriers pour remplir leurs quêtes, pour Sem il faut qu'il trouve la racine mère de la brisure, plante tentaculaire à la sève dotée de pouvoirs divins, qui pourra soigner Ishtar; Iannah part à la recherche d'une ville et Oumbaba, aprés avoir vu des oiseaux de feu à travers une pierre du destin dans son village, part à la recherche de ces oiseaux. Sargon, bien sûr, s'oppose à la quête de Sem et s'occupe personnellement de lui avec Enlil comme allié. Avant de mourir Lionne a libéré une créature : Hankh, créature anciennement un homme, maudit par les dieux, son action est guidée par l'amour des hommes plus que par la haine. A chacun ses atouts mais lequel sera le plus fort. Ses recherches le mènent sur le l'île de Ku où Sem découvre son histoire, ses origines tout en remplissant sa mission aux dépends de ses compagnons.
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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| Date de parution | Janvier 1994 |
| Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
© Soleil 1994
04/10/2001
| Ottonegger
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Les avis
(1)
Coups de coeur (1)
J’avoue que si j’avais lu cette série à sa sortie, je n’aurais pas été au-delà du premier tome. Sans doute ne l’aurais-je pas fini d’ailleurs. Ayant eu les quatre tomes sous la main, et du temps à leur consacrer, j’ai été au bout de cette série, mais je n’y retournerai pas. Il faut dire que ce début est particulièrement indigeste ! Une histoire vaguement biblique, avec une sorte de pacte avec un équivalent du diable, un dessin lui aussi obscure, j’ai dû faire des efforts pour suivre ce qui faisait office d’intrigue. De plus, c’est verbeux, les textes emplissent les cases et la tête du lecteur. Cette ambiance fantastique, noire est ici assez rebutante, même si, petit à petit – et un peu seulement – une intrigue un peu plus classique, calme et lisible se développe. Mais globalement, les efforts du lecteur pour ne pas décrocher et pour suivre l’histoire ne sont pas payés de retour. Seul le côté graphique m’a paru s’améliorer, s’éclaircir dans le dernier tome, avec en sus des découpages plus modernes. Mais cela ne suffit pas. Une réelle déception.
L'ouverture démoniaque et maléfique est résolument tournée vers la sorcellerie, c'est de la fantasy à tendance fantastique, et la partie textuelle du début est très littéraire, avec une richesse de mots évocateurs, c'est même assez verbeux, et plutôt assommant pour commencer une lecture. J'ai trouvé le scénario un poil complexe, avec des facilités scénaristiques et des images pas toujours évidentes à comprendre. Le contexte qui joue sur la mythologie mésopotamienne, surtout dans les noms (Ishtar, Sargon, Ourouk...) aurait pu être séduisant, mais tout ceci n'est qu'imparfaitement développé, de plus le contraste de l'aspect littéraire des dialogues est marqué avec le petit côté bourrin dans les combats, c'est un univers entre mythe et légende qui ne passionne pas, et il m'a fallu de la volonté pour aller au bout du tome 4, des fois qu'il y aurait eu un sursaut de génie, mais non rien ne vient briser la relative monotonie de cette Bd, sans compter que les personnages ne sont ni attractifs, ni charismatiques, ni attachants. Côté graphique, c'est du dessin agressif et un peu torturé, voire sanglant par endroits, mais aux contours fins d'une certaine élégance ; Tandiang s'améliorera considérablement dans ses Bd ultérieures, comme Sept prisonniers. Le tome 4 a un dessin plus épais et une mise en page moins traditionnelle, avec pleine-page, double page et décors dévastés ou infernaux assez grandioses, mais c'est dommage que tout ça arrive si tard. Voici donc une série qui offrait sans doute un potentiel et des éléments intéressants, mais il lui manque quelque chose pour vraiment attirer l'attention et rester dans la mémoire.
Pompeux, prétentieux, brouillon … Cette série n’a rien eu pour me plaire. Une fois que les desseins de chacun se précisent, la narration devient banale. En plus, les dialogues sont souvent d’un vulgaire inutile. J’ai dû m’accrocher pour terminer l’intégrale … qui n’en est pas une car il manque le dernier opus (merci Soleil !). De toute façon, je n’irai pas jusqu’à lire le dernier tome, tant les quêtes de nos trois protagonistes m’indiffèrent totalement. Côté dessin, c’est pas mauvais dans le style mais c’est plutôt à géométrie variable. Seules les couleurs participent à donner un cachet à cette bd, suffisant en tous les cas pour que je l’achète les yeux fermés. A éviter. Clairement.
J’ai apprécié la lecture de ces 4 volumes mais ça s’arrête là. L’histoire est honnête mais elle pêche par une narration souvent brouillonne. Bien que sans génie, le scénario est bien mené. Graphiquement, le rendu est correct (bien qu'assez inégal) avec un grand bravo pour l’ambiance et le design de certains personnages. Mon relatif manque d’enthousiasme est dû au fait que je trouve la série datée aussi bien dans ses codes que dans sa narration. A essayer en bibliothèque pour les amateurs de fantasy.
J'étais surprise de voir Ottonegger dire dans son avis : "Un scénario à faire trembler de peur Letendre (La Quête de l'Oiseau du Temps)", j'ai pensé que peut-être dans son enthousiasme il exagérait un peu mais je suis bien d'accord avec cette remarque, sans aller jusqu'à faire trembler Letendre, je trouve ces deux séries tout aussi innovantes l'une que l'autre. Ce qui fâche un peu dans Le Matin de Suaires Brûlés c'est que le premier tome n'est pas vraiment accrocheur, il est un peu confus ou trop mystérieux et sans être repoussant il ne donne pas une furieuse envie de continuer. Mais en passant au second puis aux suivants l'intérêt grandit de façon exponentielle et l'originalité de cette histoire prend alors toute son ampleur. La fin est superbe et surtout elle est en forme d'épilogue, on saura tout sur les personnages jusqu'au bout du bout. Lukinburg a une narration parfaite dans un style presque poétique ponctué de petites pensées philosophiques, ce qui tranche avec la cruauté et la dureté de certaines scènes. Il a aussi introduit dans son récit quelques données de notre propre histoire ce qui lui donne une touche de réalisme bien agréable. Juste pour sa narration cette bd vaut déjà son pesant de cacahuètes. J'ai moins apprécié le personnage de Iannah, trop plantureuse, qui n'a rien d'original mais qu'il faut bien servir au lectorat mâle. J'ai eu un coup de cœur particulier pour Oumbaba et Piou, personnages pleins d'humour et attachants au possible. Graphiquement j'aime beaucoup de style de Tandiang malgré un tome 3 un peu inférieur aux autres et un tome 4 qui revient presque au niveau des deux premiers, cela dit cette petite baisse de régime n'enlève rien à la qualité de l'ensemble.
Ben euh... comment dire..? J'aime pas du tout, mais alors pas du tout! :( Allez comprendre! Le dessin n'est pas ce qu'il y a de plus dégueu (mais de là à dire qu'il est beau...), l'histoire aurait pu être encore plus ridicule (z'auraient pu rajouter des schtroumpfs!)... mais franchement, les méchants, comme les gentils, me laissent de marbre, infoutu que je suis de m'intéresser à leur destin, et ça, c'est quand même assez embêtant pour une BD d'aventure! Encore un complot ourdi par le gang des goûts et des couleurs?
Voilà une série qui commence relativement mal. Les dialogues et la narration des premières pages sont pénibles, un peu confuses, lourdes à lire et à comprendre, peinant à permettre au lecteur d'entrer dans l'histoire. Mais passé à peu près la moitié du premier tome, j'ai finalement eu une plutôt bonne surprise avec le reste de la série. Nous nous plaçons ici dans une heroic-fantasy à la Conan le Barbare, avec des épées et de la magie dans une époque Sumérienne fantasmée où règnent dieux et faux-dieux. Et c'est une intrigue autour de ces derniers qui va se former à partir de la quête de Sem et ses deux comparses. C'est de la fantasy assez rude, qui se prend au sérieux mais tient suffisamment la route pour ne pas tomber dans le ridicule. Et finalement ce qui ressemble à une trame scénaristique cliché et superficielle gagne en profondeur et en intérêt à partir du deuxième tome, quand on commence à comprendre ce qu'est la Brisure et qu'on réalise que ceux qui se font appeler des Dieux sont effectivement supérieurs aux êtres humains mais peut-être pas tant que ça. Le dessin est à la hauteur en ce qui concerne les décors qui sont souvent très réussis. Les couleurs aussi sont bonnes. Hélas, le graphisme pêche douloureusement quand il s'agit de dessiner des visages, surtout quand il faut leur garder une constance d'une case à la suivante. Résultat, quand une scène d'action montre les personnages de dos, ou visages dans l'ombre, tout va bien. Mais quand on les voit de près, quand on les voit parler, cela tourne souvent au médiocre et c'est bien dommage. Seuls les visages des créatures et monstres sont réussis, dès qu'il s'agit d'humains ou de ces nains-lutins qu'on voit souvent, c'est complètement raté. Ca gâche l'ensemble qui, autrement, aurait été de bien bon niveau. Cela reste de la BD de divertissement et ceux qui n'aiment pas l'heroic-fantasy en seront pour leurs frais, mais ce n'est pas une si mauvaise série si l'on passe outre les premières pages assez difficiles et les visages trop souvent ratés.
Le Matin des Suaires Brulés c'est tout d'abord un beau titre, une série Heroic Fantasy de plus surfant sur les succès des Lanfeust mais après tout est-elle réellement indispensable ? Les dessins, quoique assez jolis, ne sont pas dénués de tout défaut et l'histoire est parfois assez confuse, même dans la compréhension de certaines cases, les principaux protagonistes ne sont pas du tout attachants et l'humour est particulièrement absent... Mais alors pourquoi noter 3 et en déconseiller l'achat ? Eh bien finalement ça se laisse assez lire, sans passion mais on ne peut pas négliger le fait qu'on a quand même envie d'en connaître l'issue. Bref, ça reste quand même agréable, à condition de ne pas être trop exigeant, l'intérêt va quand même en grandissant et la série a le mérite de ne pas trop tourner autour du pot, le fait de ne comprendre finalement que 4 albums pour une histoire complète est également (à mon sens) un bon point car la conclusion arrive assez vite. L'équivalent sur papier d'une série B comme Le Roi Scorpion par exemple, distrayant quand on n'a rien à faire d'autre. Par contre pas sûr, si par malheur ma bibliothèque brûlait et que je devais me reconstituer toute ma collection, que cette série soit en tête de liste pour être rachetée à nouveau !!!!
Il y a des qualités dans cette bd. Sur le plan scénaristique tout d'abord, certaines idées sont intéressantes (la ville sur le dos du monstre, la créature envoyée par Lionne pour veiller sur le héros...). Elles participent à créer une ambiance fantastique du meilleur effet. Sur le plan graphique ensuite. C'est très bien réalisé, et sur ce plan, la série n'a rien à envier aux meilleures. Cela dit, j'ai quand même eu du mal à être passionné par l'ensemble. J'ai trouvé qu'il manquait du rythme, des rebondissements vraiment captivants et surtout ce petit quelque chose qui fait, qu'une fois dans le premier tome, on aspire qu'à connaître la fin. Tout au long de ma lecture, je n'ai jamais ressenti ce sentiment. C'est ce qui fait que je vais avoir du mal, à garder la série en mémoire....
Ba le dessin déchire tout, TRÈS bel encrage, rien à dire là-dessus, j'adore le style. L'histoire ne m'a pas paru si pourrie que ça, elle ne m'a pas marqué à vie mais je l'avais trouvée plutôt sympa sur le moment...
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