Babel (Vertige Graphic)
David B. poursuit ou complète ici sa série phare "L'Ascension du Haut-Mal".
Autobiographie Bichromie David B. Ecole Duperré Les petits éditeurs indépendants
L'album commence par "le rêve des ancêtres", où l'auteur "sent des racines lui pousser, des racines familiales, historiques et mythiques". "Le roi du monde", autre rêve fondateur, est explicité, mis en relation avec le mal de Jean-Christophe. David B. parle également de la guerre du Biafra.
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Date de parution | Janvier 2004 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
J’avais lu – et grandement apprécié – il n’y a pas si longtemps L'Ascension du Haut Mal, et j’ai donc rapidement cherché à lire ce « Babel », présenté comme une sorte de suite ou de surgeon du Haut-Mal. Je dois dire que si j’ai lu avec plaisir cette série, elle m’a moins marqué que le Haut-Mal. Plus courte, moins ambitieuse. Mais aussi différente. Sans doute moins centrée sur la famille et son frère, moins « autobiographique ». Même si évidemment plusieurs passages font allusion aux médecins rencontrés pour soigner le frangin (on retrouve parfois un épisode plus développé dans la Haut-Mal, comme l’opération du cerveau que les parents ont – heureusement – refusée). Il y a surtout plus de digressions sur le contexte, plus éloigné, car David B (qui nous avait montré dans le Haut-Mal être passionné par les guerres) nous gratifie de quelques visions personnelles de certains conflits (Biafra, guerres rituelles papoues, guerre d’Algérie, etc.). Cette dernière étant d’ailleurs abandonnée avant son terme (un « à suivre » en fin du second album indique que l’auteur avait prévu de faire au moins un tome supplémentaire). Le dessin est aussi un peu différent. Moins de Noir et Blanc tranché ici, plus de couleurs (dégradés de rose et de rouge essentiellement). J’aime bien ce dessin et son rendu un peu stylisé parfois. J’ai un peu moins accroché au rendu grisâtre de la dernière partie du second tome sur la guerre d’Algérie. Une série intéressante, mais moins captivante et marquante que L'Ascension du Haut Mal, mais ça complète un peu cette précédente série. Note réelle 3,5/5.
Je n'ai pas lu beaucoup de BD de David B., d'ailleurs, je n'ai pas -encore- lu L'Ascension du Haut Mal... C'est peut-être pour ça que je n'ai pas totalement adhéré à l'album. A mes yeux, j'ai lu des petits histoires qui m'ont semblé traitées assez superficiellement, je trouve que le récit, qui n'est d'ailleurs pas passionnant, n'est pas très fouillé et manque d'explications (c'est un peu moins vrai dans le tome 2). Ce n'est pas détestable, mais pas très intéressant non plus. Après, comme je n'ai pas lu L'Ascension du Haut Mal, mon jugement est sûrement faussé (les lecteurs du dessous ont bien indiqué que l'album était une sorte de complément), mais les éditions Vertige graphic pourraient prévenir qu'il est conseillé de lire le - apparemment - chef-d'œuvre de l'auteur avant d'entamer cette série. Je trouve que David B. fait des amalgames un peu étranges entre les guerres de la seconde moitié de XXème siècle et la maladie assez grave de son frère (épilepsie). Je trouve que certaines idées qu'il avance sur la/les guerre(s) (notamment sur la guerre froide dans le tome 2, des idées que je n'avais jamais lues avant mais que je trouve très cohérentes), sont intéressantes et intelligentes. Par contre, les plus rares passages qui parlent de l'épilepsie de son frère ne m'intéressent pas, et ne me touchent pas non plus. Je trouve qu'ils sont mal traités : on n'apprend pratiquement rien sur les circonstances de la maladie (j'espère que ces informations sont données dans L'Ascension du Haut Mal). Je ne suis pas fan du dessin - très torturé, contrasté, simple dans la technique mais assez recherché dans la forme - de David B. On reconnaît quand même le style d'une BD indé, mais j'aime l'imaginaire des monstres de l'auteur. Peut-être que cette BD est une bonne introduction au monde de l'auteur. J'essayerai de relire la série après avoir lu L'Ascension du Haut Mal.
Après la lecture des 2 premiers tomes. Il m'est difficile de noter ces 2 tomes pour la simple raison que l'on y trouve pêle-mêle des éléments similaires à L'Ascension du Haut Mal mais également des récits de rêves, des histoires de conflits armés, etc... J'ai vraiment aimé la façon dont David B développe les petits récits sur les guerres passées : Biafra, Papous et La guerre d'Algérie (non terminé par ailleurs si ce n'est par un "à suivre") L'ensemble est inégal mais par inintéressant. Graphiquement, c'est du 100% David B, il faut du temps pour s'y faire mais ensuite on apprécie son travail. Il est à noter que le style employé dans les dernières pages du T2 diffère. En effet, pour le récit sur la guerre d'Algérie, il utilise un style plus classique avec des hachures. Le résultat est de toute beauté. Je suivrai avec plaisir la suite si elle sort.
Dans la lignée directe de l'Ascension du Haut Mal, je me suis d'ailleurs demandé si cette BD avait été créée avant ou après la série la plus connue de David B. Pourquoi avant ? Parce que j'y trouve le dessin un peu moins esthétique, un peu moins abouti que dans l'Ascension. Et aussi parce qu'on revient sur l'enfance de David B. alors que l'Ascension nous avaient déjà emmenés jusqu'à son âge adulte. "Rêves - mythologies - Souvenirs - Histoires", la quatrième de couverture de cet album annonce bien la couleur. J'ai pris davantage de plaisir à lire cet album que l'Ascension du Haut Mal, sans doute car il est plus concis, moins digressif, mélangeant moins de genres. Ici, pas de chronologie familiale et pas de digression sur la biographie d'un personnage du récit. En outre, l'étude des rêves y est abordée sans être mélangée totalement à la réalité, chose qui m'avait un peu agacé dans l'Ascension. L'ennui, c'est que j'ai toujours un peu de mal avec le côté psychanalytique d'une grosse partie de ce récit de même qu'avec la recherche de la symbolique des rêves. Déjà dans l'Ascension du Haut Mal, cet aspect du récit me broutait alors que justement c'était quasiment l'essentiel du contenu de la BD. Autant dire que je n'ai pas vraiment été captivé par Babel. Par contre, David B. nous offre sur quelques pages une digression sur un résumé Historique des évènements au Biafra qui ont eu lieu durant sa jeunesse, et j'avoue avoir vraiment été intéressé par cette tranche d'Histoire dont je connaissais strictement rien. Pour une fois, j'ai bien apprécié cette digression et l'ai vraiment trouvé intéressante. BD intéressante, pas mal, mais toujours pas ma tasse de thé en matière de lecture BD.
Un nouvel album de David B. c'est toujours quelque chose de précieux, de rare et de savoureux, forcément. Quand en plus cet album est un prolongement de son titre phare, "L'ascension du Haut-Mal", on ne peut qu'être plus ravi encore. Car "Babel" est une sorte de continuité dans l'analyse de la maladie de son frère que l'auteur a si bien mise en images dans les 6 tomes parus à l'Association. Continuité mais avec une faille évidente toutefois : ici David B. est plus serein, il a mis la distance nécessaire entre lui et son propos, le fond de son album est moins violent car moins direct. Avec la parabole sur la guerre tribale en Afrique, il parvient à sortir de la maladie de son frère pour ouvrir les yeux sur les misères d'ailleurs et les accepter comme un tout, comme une vaste folie humaine dont on n'est que les pantins. La maladie, la fraternité, les médecines parallèles, les ancêtres, les rêves, les guerres, pour la première fois David B. semble les affronter avec sérénité. Plus encore, l'auteur apparaît ici vraiment avoir vaincu les traumatismes qui l'habitaient. On assiste ici à la naissance d'un nouveau David B. qui est allé au fond de son histoire, au terme du haut-mal de son frère Tito. Ajoutez à cela un dessin superbe avec des allégories surréalistes qui lorgnent farouchement sur les créations les plus inspirées des maîtres du genre (le trompe-l'oeil "Mae west" de Salvador Dali notamment), et vous obtenez un ouvrage excellent. "Babel" est assurément indispensable pour tous les amateurs de l'excellent David B.
Album qui complémente "L'ascension du Haut-Mal", "Babel" adopte aussi (quelques) couleurs. Le dessin magnifique de David B. y gagne à la fois beaucoup (2ème et 3ème de couverture) et peu (le contenu de l'album aurait sûrement été aussi beau en noir et blanc). L'auteur y parle de ses rêves "fondateurs", nécessairement de ses souvenirs, sur le ton qu'on lui connaît... quoique peut-être un peu plus léger ici. Je dois dire avoir beaucoup aimé cet album, sans cependant trop pouvoir expliquer pourquoi. Peut-être me paraît-il plus "clair" que ses autres oeuvres... En tout cas les liaisons qui se font avec les autres albums en question sont intéressantes, et rendent sans aucun doute "Babel" indispensable. :)
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