Buddy Longway

1975 : Grand Prix Saint-Michel pour Chinook (tome 1). 1979 : Prix spécial du Jury à la Triennale de Mons pour L'Eau de feu (tome 8). L'histoire d'un trappeur solitaire dont la vie est bouleversée par une jeune indienne nommé Chinook.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune 1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs suisses Best of 1970-1979 Indiens d'Amérique du nord Journal Tintin Le cheval Le Lombard Sioux et Cheyennes [USA] - Middle West [USA] - Rocky Mountains States - Les Rocheuses
Par esprit de justice, Buddy longway sauve une jeune femme des mains de deux blancs qui voulaient l'asservir. Mais c'est une indienne, Chinook ! Presqu'à contre coeur, Buddy promet de la ramener dans sa tribu. Les multiples péripétie du long voyage, au cours duquel Buddy et Chinook devront affronter l'hiver, la montagne, des animaux sauvages et une tribu ennemie, changeront le trappeur solitaire dont les rêves évoquent un "vent sauvage". Or "Chinook", en indien, veut dire "vent sauvage".
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Date de parution | Septembre 1974 |
Statut histoire | Une histoire par tome (Série terminée) 20 tomes parus |
Les avis


« Buddy Longway ». Voilà une série que j’aimais beaucoup lire lorsque les albums sortaient et étaient disponibles dans ma bibliothèque municipale, étant plus jeune. Et que je viens de relire avec encore pas mal de plaisir. Derib l’a développée en parallèle de son autre grand succès « amérindien », Yakari. D’ailleurs, le dessin des premiers albums garde encore ce trait. Mais à partir du troisième et surtout du quatrième album, Derib durcit son trait (c’est très sensible pour les visages, mais aussi pour les têtes des chevaux). Il faut dire que, contrairement à « Yakari », « Buddy Longway » s’adresse à tous les publics – même si enfants et surtout ados y trouvent peut-être plus leur compte ? Autre différence avec « Yakari », Derib a pris le parti de faire murir, vieillir ses personnages, au fur et à mesure que les années passent et que la famille s’agrandit (contrairement à Thorgal par exemple, sur qui les ans ne semblent pas avoir de prise !). C’est une chouette idée. Pour ce qui est des histoires, elles sont assez inégales, mais généralement bien menées. Le début est influencé par l’excellent film « Jeremiah Johnson » (sorti deux ans avant le premier album). C’est assez contemplatif, « naturaliste ». Proche de La Saga du Grizzli ou, par certains côtés, de Cartland, pour rester dans le médium Bande Dessinée. Le dessin de Derib est très bon, pour tous les animaux, et est raccord avec l’ambiance développée. Série intéressante, mais qui souffre de quelques défauts. Je trouve que parfois Derib retombe dans certaines facilités, mièvreries, qui affleurent dans « Yakari », avec certains passages un peu édifiants (surtout lorsque Buddy raconte des histoires à ses enfants, autour d’animaux et de chasse). Chinook se convertit aussi trop vite en bonne ménagère paysanne… Pour le reste, pour peu qu’on ne recherche pas uniquement de l’action et qu’on ne jure pas que par le western spaghetti, voilà une série western très recommandable. A noter le clin d’œil hommage de Derib au grand maître du dessin de western et dessinateur de Blueberry, puisque dans l’album « L’eau de feu », un fermier du fort (qui réapparaitra ultérieurement) lui ressemble furieusement, et s’appelle… Jean Giraud ! (et le dialogue suivant fait lui allusion à son double, Moebius : « Giraud est souvent dans les étoiles (…) »). Mac Clure en personne apparaît même quelques pages dans l’album « La vengeance ». Amusant, non ? J’arrondis à quatre étoiles pour mes bons souvenirs de lectures d’enfant et d’ado, alors que je ne voyais pas forcément les quelques défauts de la série. Note réelle 3,5/5.

A mon avis la meilleure série de Derib et une des plus réussies sur le Far-West. Derib adore les grands paysages américains, les forêts d'automne dont on a l'impression de respirer l'odeur d'humus, les grandes plaines herbeuses du middle-west avec leurs troupeaux de bisons. Dans ces paysages somptueux, il prend le temps d'installer des histoires simples et humaines, autour d'une famille de pionniers qu'on voit grandir, vieillir, évoluer d'un album à l'autre, fait rare dans la BD, où un "Tintin" ou un Buck Danny ne prennent pas une ride en 50 ans. Derib, auteur par ailleurs de la très belle série Yakari, est résolument du côté des Indiens et préfère les trappeurs aux flingueurs. Il croit en l'homme, mais on pressent dans toute la série la tragédie du génocide indien et du saccage de l'Ouest sauvage en train de se faire. Achat conseillé ? Oui, c'est une série qui se relit plusieurs fois !

Très beau western écologique. Cela commence comme une simple série d'aventure, puis sur ces bases où le jeune Buddy Longway se fait trappeur par goût de la vie sauvage, il sauve la belle Chinook qui devient sa femme. Le ton change alors. Le couple s'installe à l'écart du monde, entretient des liens amicaux avec les indiens, fait du commerce avec les blancs. Un garçon naît, et la vie quotidienne du trappeur devient un aspect important des intrigues. Elles s'axent autour des dangers qui menacent le foyer, ou des différentes péripéties qui peuvent arriver aux membres de la famille. Celle-ci s'agrandit, et cette chronique qui prend son temps pour installer tout son univers se révèle purement et simplement fascinante. Les circonstances amèneront Longway à retenter l'aventure, et sa vie en sera changée. Récits à la première personne, les scénarios de cette série font réellement corps avec le dessin, ce dernier est suffisamment éloquent pour éviter toute description superflue. Les mises en pages sont particulièrement "aérées", le découpage ne suit aucune règle classique (à part au début) et les compositions de chaque image se rejoignent pour constituer le fil du récit, qui ne s'égare jamais grâce à la puissance graphique de Derib. Le dessinateur sait modeler à merveille son trait et utiliser des aplats de noirs pour découper les reliefs, et ses planches sont autant de créations superbes sur le quotidien sauvage de son trappeur. Les intrigues peuvent paraître simples, mais cette proximité du texte et du dessin démontre l'ambition de Derib de vraiment décrire une chronique vivante et réaliste du monde des trappeurs, et de ce fait évite tout artifice qui pourrait nuire à la crédibilité de son récit. Les dialogues, sans être réduits à leur minimum, ne sont pas expansifs, et les quelques schématismes finissent par bien passer grâce à la cohérence des histoires. Même lorsque Derib revient vers l'aventure plus classique, il parvient à éviter le spectaculaire inutile pour des intrigues humbles et particulièrement lisibles. Il ne faut pas oublier les quelques notes de fantastique, la remarquable poésie des images ainsi que la violence jamais édulcorée qui n'ignore pas la cruauté du monde qui est décrit dans cette saga. Après seize tomes, et une décennie d'absence, Derib reprend ses personnages pour terminer la série. La rupture a-t-elle été trop longue ? Toujours est-il qu'il ne retrouve pas tout à fait le ton original qu'il a créé, les situations se bousculent, ce qui ne convient pas trop à son style, et le recours à des poncifs trop faciles plombent des récits qui paraissent un peu mal équilibrés. Reste un épilogue poignant et finalement assez imprévisible qui termine bien la série. Une grande saga tout de même, remplie d'êtres de chair et de sang, porté par le style puissant et humaniste de Derib, qui porte un regard tendre et réaliste sur la vie de Buddy Longway. Son talent explose pour décrire la faune et les paysages de l'ouest américain, et la structure de ses récits leur apporte une grande épaisseur et une belle vitalité. Une grande série à ne surtout pas éviter.

Ca, c'est tout bon !... Une véritable saga qui, au fil des albums, s'est révélée à mes yeux comme quelque chose "d'authentique". Buddy fait ses débuts dans "Tintin Sélection" n° 16 de Juin 1972. (hein ?... bientôt déjà 35 ans ???!...) Buddy ?... C'est simple. C'est l'histoire d'un trappeur qui, de solitaire, va se marier, avoir des enfants... et aussi vieillir graphiquement. Curieux ça, car les héros n'ont pas l'habitude de ce changement de physique. Buddy et sa famille ?... Ben, ils habitent dans une nature sauvage, rencontrent des personnages, vivent "comme en ce temps-là" ; avec des haines, des passions, des révoltes, des actes de courage... Buddy ?... Une très grande fresque humaine, humaniste même, qui se déroule devant moi depuis les débuts de la conquête de l'Ouest ; une série qui renouvelle -de par sa créativité et son style graphique- les poncifs du genre western. Buddy ?... C'est d'abord un style semi-caricatural, qui me fait penser à Yakari (du même auteur). Style qui va devenir peu à peu plus réaliste (heureusement). Les scénarios ?... La vie de tous les jours -si l'on peut dire- avec son cortège de joies, de découvertes, d'aventures, de rencontres, de coups de feu aussi car, à cette époque, on vivait vraiment dangereusement. Les albums ?... La découverte d'une sorte de nouveau style de mise en page. Finies les cases alignées comme à la parade. Derib casse les structures. Zooms, plongées, contre-plongées... un véritable film qui se déroule devant mes yeux ; une sorte de story-board cinématographique ciselé au scalpel. Une série western vraiment à part des autres. Une série -je le redis- "authentique". Et c'est ce qui fait son foutu charme ! Excellent. Ma cote réelle : 4,5/5.


Une très belle série dans le style du western humaniste. Buddy Longway a une famille, il vieillit et n'est pas épargné par les malheurs de la vie. Les paysages montagneux sont très agréables à regarder. Buddy rappelle fortement le personnage de Jeremiah Johnson film de Sydney Pollack. On peut voir quelques clins d'oeil amusants comme le personnage de Jim Mc Clure (le buveur ami de Blueberry) croiser Buddy Longway dans l'album la vengeance. On peut noter que le vingtième et dernier album vient de sortir.

Derib a vraiment été un précurseur, pour ce qui est de la façon de raconter une histoire en BD. Il a même eu une grande influence sur le style de narration qu'a choisi Cosey pour sa série Jonathan. Après 13 ans d'absence, Buddy Lonway nous revient avec un dixseptième album. Encore une fois, Derib en profite pour nous faire partager sa passion pour les chevaux. C'est toujours un plaisir de lire un Buddy Longway. Bien sûr que ça se lit rapidement, mais c'est pour moi un pur moment de détente que j'apprécie énormément.

Pour une simple amatrice de BD j'ai littéralement craqué pour les histoires de Buddy et de sa famille, j'ai aimé le dessin ainsi que les sentiments très natures qui existent entre les différents personnages. Cette collection n'appartient plus à mon collectionneur de mari mais a MOI.
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